Bonjour Dimie,
Je viens d'aller rendre une petite visite à Choucake. Ce joli nom lui va à merveille ! Merci pour votre soutien également. Je l'ai déjà dit et je me répète: c'est fou comme m'exprimer ici me soulage et m'apaise. A chaque fois, je passe "dire bonjour" à Salomé et je reste un peu avec elle, lui parle comme je l'ai toujours fait. Merci, merci, merci à tout le monde !
Je me sens ici plus proche d'elle. ici. Dans la réalité, je suis encore trop focalisée sur le vide qu'elle laisse, tous ces endroits où inconsciemment, je m'attends à la voir. Je suppose que je suis en pleine phase d'acceptation. C'est dingue, le cerveau a beau savoir, le cœur a trois trains de retard et en prend chaque fois un sale coup !
J'ai vu sur la page Face Book du centre vétérinaire qui a tout tenté pour sauver Salomé, que les vétos lui rendent publiquement un joli hommage. Une fois encore, ils rappellent qu'ils compatissent à mon chagrin et sont à mon écoute si je le souhaite. Cela me touche beaucoup et, je m'en rends compte, cette reconnaissance m'aide aussi à accepter. C'est sans doute ce dont chacun et chacune d'entre nous a le plus besoin, un accompagnement dans ce deuil sans aucun jugement sur la (dé ? ? )raison des émotions. Etre entendu(e), reconnu(e) et respecté(e) dans l'amour que l'on garde pour cet être si important. Et dans la douleur qu'on l'on ressent devant la disparition d'une personnalité d'exception, cette blessure qui prend du temps à cicatriser.
Comme vous Dimie - et je pense comme beaucoup d'autres - je suis bien plus profondément touchée par le décès de Salomé que je ne l'ai été par celui de certains membres de ma propre famille d'origine. Je suis consciente de la dureté de mes propos, mais il s'avère qu'en 9 ans, j'ai reçu infiniment plus de douceur, d'attention et d'amour de ma puce que de ces personnes en 53 ans.
Je le dis sans amertume, c'est simplement la réalité des faits et mes émotions sont en conséquence. C'est normal et sain, je pense. De toute façon, j'avoue que dans l'état actuel des choses, je me fiche de ce que pensent ceux qui estiment qu'il y a un truc qui cloche en moi et que ce n'est pas "normal" d'être autant affectée pour un chat. Je me rends compte qu'il est inutile de discuter avec eux, on ne parle pas le même langage et en fait, ils ignorent beaucoup de choses très importantes sur l'ampleur de la vie et de l'amour. Et je viens ici ou s'ils sont disponibles, j'en parle à mon homme, mes enfants et mes vrais amis. |