Mon chat va s'en aller...

Bonjour,

C'est avec une tristesse immense que j'ai prit la décision de laisser partir mon vieux chat. Mon compagnon depuis 20 ans.
Je ne supporte plus de le voir comme ça. Il a de plus en plus de peine à se mouvoir. Il miaule beaucoup depuis 2 jours, je pense qu'il doit souffrir. Il est incontinent depuis février ou mon autre chat de 20 ans est mort. Depuis hier il vomit. Ce n'est plus une vie pour lui....

C'est tellement dur pour moi. De quel droit je décide du moment de sa mort??? Et si demain il allait mieux, et si.....

Il me suit depuis 20 ans. Je l'ai prit il était adulte. Il est très vieux et a eu une belle vie.

Ca ne me déculpabilise pas, ni apaise ma souffrance. C'est trop dur. Il est là il me regarde et il miaule.

On va gentiment se mettre en route. Le vétérinaire nous attend pour 9h30...

comme je suis triste pour vous :( :( :(

20 ans d'amour c'est magnifique et assez rare, vous avez vécu ça aussi avec Frimousse, je vous envie aussi de l'avoir eu si longtemps. En ce moment terrible, vous lui faites don de la délivrance, pour échapper à des souffrances inutiles.
Courage à vous, sincèrement. Dites nous son nom que nous pensions à lui...

Merci pour vos messages. Mon chat s'appelait Grafiti. Je l'avais recueillit il y a 20 ans. C'était un chat qui avait été maltraité. Il a eu une belle vie de chat chez nous.

Il est parti ce matin et j'ai été lâche. Je n'ai pas pu l'accompagner. C'était trop dur. Je suis restée 20 minutes avec lui et le vétérinaire. Je lui ai parlé, expliqué ce qui se passait, ce que je ressentait. Puis je suis partie... J'espère qu'il a compris que je le faisais pour lui.

C'est vraiment trop dur.

Je suis de tout cœur avec vous et vous souhaite beaucoup de courage. C'est une décision difficile que celle que vous avez prise, mais c'est avant tout une preuve d'amour que de ne pas laisser souffrir nos compagnons.

Une pensée pour Grafiti de ma part. Je vais allumer une bougie sur mon bureau pour lui.

Quelle chance a eu ton Grafiti de te trouver sur sa route ! Après de terribles débuts dans la vie, il a eu une vie longue et heureuse. La longue vie, c'est surtout grâce à la loterie génétique (et aux bons soins, mais si la génétique ne suit pas, on n'arrive pas à les amener si loin quoi qu'on fasse), mais le bonheur, c'est exclusivement grâce à toi et à ta famille.

Ne t'en veux pas de ne pas être restée pour la fin. L'essentiel, c'est tout ce que tu as fait pour lui pendant toutes ces années, et ce dernier cadeau, lui éviter des souffrances inutiles. Comme les chats ne savent pas que cette piqûre sera la dernière, il n'a pas eu d'angoisse morale à cet instant, il a juste dû se sentir soulagé quand la douleur a commencé à disparaître.

Oui, tu as raison, c'est une décision difficile que celle de dire "ça suffit, maintenant il faut arrêter". Mais c'est dans leur intérêt, et le dilemme moral, c'est nous qui devons en supporter les conséquences. Essaye simplement de vivre ce moment pénible au mieux, en étant bien persuadée que tu as fait ce qu'il fallait pour lui.

As-tu d'autres chats à la maison?

Autre chose, je constate que, malgré son incontinence, tu n'as jamais envisagé de le faire euthanasier tant qu'il avait une bonne qualité de vie. Certaines personnes, hélas, n'hésitent pas : un animal devient "sale", allez, hop, à la casserole ! Je fais juste remarquer ça car je sais ce que c'est, un vieux chat qui ne sait plus ou ne peut plus aller à la caisse: une maison qui pue, des statégies pour limiter les dégâts, un chat à nettoyer le plus souvent possible... Ma Cally est morte à 18 ans et 2 mois, et elle ne savait plus aller aux toilettes depuis presque un an. Il y avait du papier journal au bas de "son" canapé et autour de la télé, car c'est là qu'elle se soulageait, vu qu'elle ne pouvait guère plus marcher et allait juste du haut du canapé à ses papiers journaux pour ses besoins (sans compter les fuites occasionnelles sur le canapé, qui me servait aussi de lit). J'ai attendu son départ avant de changer le canapé, alors que le neuf était depuis presque un an dans la cave.
J'ai dû me résoudre à prendre la même décision que toi le jour où Cally a cessé de manger, puis a passé une nuit (la dernière) avec les deux pattes avant dans la fontaine à eau. Souffrait-elle? probablement, et l'eau devait la soulager. Et quand le véto est arrivé, il m'a confirmé qu'on ne pouvait rien faire d'autre que l'aider à partir.

Et malgré tout, j'ai des regrets ! Alors je te comprends, et c'est normal de s'en vouloir et de se poser des questions, mais réellement, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse leur faire, de les laisser partir en paix et dans la dignité.

De tout coeur avec toi et ta famille en cette journée terrible.
Nicole

Bonsoir,
J'ai les larmes aux yeux en vous lisant. Ca me rappelle le 11 avril dernier où j'ai dû abréger les souffrances de mon Filou, qui avait 6 ans. Malgré la première piqûre pour l'endormir, il a agonisé dans mes bras et je ne sais pas comment j'ai tenu. J'étais en larmes ; mais tout c'est passé si vite.
Je comprends votre souffrance, toutes ces pensées qui vous passent par la tête et vous torturent. 6 ans ou 20 ans : la douleur est la même, car l'amour ne se calcule pas au nombre d'années.
Grafiti savait que vous l'aimiez et que vous n'avez agi que pour son repos.
Je lui fais de gros câlinoux ; il a certainement été accueilli par tous les petits coeurs disparus des membres de ce cimetière.
Je pense très fort à vous ; je partage votre chagrin et vous souhaite beaucoup de courage.
Patricia

Chère Seve

Un petit mot pour vous soutenir car votre peine est immense. Vous avez partagé tellement de choses ensemble. Grafiti a eu 1 belle vie grâce à vous. Maintenant il est bien et ne souffre plus et comme le dit Patricia, il a été accueilli par tous nos amours.

Toutes mes pensées vous accompagnent.

Corinne

Seve, l'euthanasie est une décision très difficile à prendre et engendre culpabilité et souffrance pour nous mais est un acte d'amour envers nos chers compagnons. Queldélivrance de les laisser partir dans la dignité et sans souffrance !

J'ai dû faire abréger les souffrances de ma tite Jojo et j'ai eu mal longtemps après (on se dit toujours et si, elle guérissait, ou si ...., il y a toujours des si) mais avec le recul (bien que j'ai toujours mal de son absence), je me dis que j'ai eu raison, on leur doit cela aussi !

Bisous et courage, votre peine est immense mais vous lui avez donné tout le bonheur possible. Sandrine

C'est une décision difficile mais parfois la maladie est la plus forte.
J'ai du le faire pour mon PANCHO ... il était jeune beau et je l'aimais plus que tout et en quelques jours la P.I.F me l'a pris et je garde encore en moi comme un cauchemar la vision de son corps déformé par la maladie. Je devais le faire et il s'est endormi dans mes bras.
C'est dur aussi COURAGE ... mais c'est aussi l'ultime acte d'amour.
ANNE-MARIE.

Je suis vraiment peiné pour vous mais je pense que vous avez pris la bonne décision pour Grafiti qui gambade avec Hyaline et tous les autres amours au Paradis. Je partage votre tristesse et vous souhaite bon courage.

Jimmy

Merci beaucoup pour vos messages.
Pour moi, pour le moment, c'est très difficile de continuer sans mon compagnon, mon confident à mes côté. Je ne sais pas comment faire.
Je n'arrive pas à assumer la décision que j'ai du prendre. De quel droit,ai-je décidé du moment de son départ? Est ce que lui le voulait vraiment? Ces questions me hantent.
Je dois essayer de l'accepter.
Pardon Grafiti

Si le vétérinaire avait pensé qu'il y avait la moindre chance de le sauver ou de le faire "durer" un peu dans la vie sans qu'il souffre, il vous l'aurait dit. Grafiti avait mal et ça allait de pire en pire, vous avez pris une très sage décision. Je suis sûr que s'il lui est possible de vous voir, il vous en est reconnaissant, il n'a plus mal.
De tout coeur avec vous car le manque, l'absence sont durs à affronter, j'en sais quelque chose et vous aussi puisqu'hélas vous avez déjà vécu cette épreuve....

Il vous faudra du temps ; non pas pour oublier Grafiti, mais pour apprendre à vivre différemment, avec seulement les bons souvenirs. La vie est injuste : elle nous retire toujours ce qu'elle nous offre. Et l'on cherche toujours à conserver ce qui nous est offert.
Vous avez pris une décision d'amour. Laisser souffrir Grafiti pour le garder auprès de vous était ce qu'il y avait de pire. Certes, il aurait été à vos côtés, mais quelle torture pour vous de le voir souffrir.
Je reviens de l'hôpital où ma maman est hospitalisé et j'ai vu une personne en fin de vie, souffrant, avec une famille désemparée, désespérée. Loin de moi l'idée d'ouvrir un débat sur l'euthanasie, mais les animaux ont cette "chance" (même si ce n'est pas un terme que j'estime approprié) que l'on puisse mettre fin à des souffrances, là où il n'y a plus rien à faire.
Courage à vous
Patricia

Vous n'avez pas à demander pardon à Grafiti car je suis sûre que nos petits compagnons savent quand ils sont en fin de vie et de là-haut, il sait que vous avez été une bonne maman et que vous lui avez évité des souffrances. Ne culpabilisez pas, je vous en prie.

Laissez le temps au temps ... la peine s'adoucira un petit peu ....

Bisous. Sandrine

Patricia, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, pour le fait que nos compagnons félins ou canins ont de la chance. Eh oui, même si c'est difficile pour nous, pour eux, c'est bien une chance ! Laissez souffrir des gens pour rien, comme la personne dont vous parlez, c'est, à mon sens, une conception erronée de l'humanité et du prétendu "respect de la vie" qu'on se hâte bien vite de mettre de côté quand ça nous arrange ( "nous" pris globalement, en terme de société). ça ne gêne personne (enfin... si on peut dire) que des jeunes gens en pleine santé aillent se faire tuer (et souvent pas de leur plein gré...) dans telle ou telle guerre, mais abréger les souffrances d'une personne en fin de vie, quelle horreur ! Quelle atteinte à la morale !
Nous avons ici l'habitude de parler de beaucoup de choses en plus de notre amour pour nos chats (et/ou chiens), et là, tu as enclenché sur un des trucs qui me font grimper sur la boîte à savon !

Mon père avait un ami d'enfance qui a appris qu'il allait mourir d'horrible manière (étouffé à petit feu...) parce qu'il s'était bousillé les poumons avec l'amiante, dans son travail. Les médecins lui ont annoncé ça et l'ont renvoyé chez lui. Il est rentré, et, comme il était collectionneur d'armes à feu, il s'est fourré un de ses pistolets dans la bouche et il s'est fait sauter la cervelle.

J'ai une grande admiration pour cet homme que je n'ai jamais connu. Mais je pense à tous ceux qui n'ont pas cette possibilité, et qu'on laisse crever à petit feu, pire que des bêtes, en fait. Ce serait ça, la "compassion"? Laissez-moi répondre que non, pour moi, ça ne colle pas.

Et là,hop, je saute à bas de la caisse.

Amitiés à toutes et tous
Nicole