@Marc: la limite des trois mois imposée par les éleveurs et conseillée par les vétérinaires s'explique par le fait que c'est au cours de cette période que le chaton apprend qu'il est un chat et apprend à se comporter comme un chat, en particulier dans ses rapports avec sa fratrie. Il se socialise "félinement" avant de pouvoir se socialiser "humainement". Certes, l'idéal serait d'avoir la mère et les petits chez soi pour que les chatons se familiarisent avec les deux mondes, mais un bon éleveur socialise également le chaton par rapport aux humains. Chez les chatons séparés trop tôt de leur mère et de leur fratrie, on observe souvent des troubles du comportement par rapport aux autres chats ou aux chiens avec qui ils seront amenés à vivre: c'est leur mère qui leur apprend à respecter l'autre (frère ou soeur) et cela se répercutera sur son comportement avec son ou ses humains. Un chaton mordeur, par exemple, apprendra qu'il ne doit pas mordre trop fort, et ainsi de suite. D'autres problèmes de comportement peuvent survenir, les vétérinaires vous le diront, et conseille tous ces fameux trois mois. Certes, son caractère est bien formé à cet âge, mais il est encore assez malléable pour s'adapter à son humain "definitif". Pour quelqu'un qui veut un chat mais travaille à l'extérieur, la solution consiste à prendre deux chatons de la même portée, ils se connaissent, se tiennent compagnie, feront moins de bêtises et seront moins stressés. N'oublions pas qu'un chat dort quand même environ 18 heures par jour ! Ces 12 heures qui te semblent si longues, en tant qu'humain, un chat en passera la plus grande partie à dormir. J'ai moi aussi eu quelques histoires exceptionnelles avec certains chats, des attachements particuliers, mais recommencer une histoire avec un autre chat, vu la durée de nos vies respectives, c'est différent de la femme ou l'homme de notre vie. Il me semble essentiel de ne pas essayer de comparer des chats, et de se dire d'emblée que c'est une autre histoire qui s'écrit, pas un nouveau chapitre de l'histoire d'avant. Oui, l'histoire d'avant est terminée, mais la nouvelle peut encore nous apporter bien des joies et bien des surprises agréables. Mais en finale, c'est, bien entendu, le choix de chacun de réadopter ou pas. Personnellement, je ne pourrai pas vivre sans chat. J'ai chez moi, parmi mes 4 chats, une chatte de 17 ans qui vit chez moi depuis l'âge de 3 ou 4 mois. Suite à une grosse diarrhée quand elle était chaton, son cerveau a probablement perdu quelques neurones, et le résultat, c'est que personne chez moi (ni moi ni ma soeur) ne peut la toucher. En cas de problème médical, on fait la chasse au fauve pour pouvoir l'amener chez le véto, et ce n'est pas simple. C'est en effet frustrant, comme tu dis, mais elle a quand même son charme, sa personnalité, elle fait partie de la famille et je n'ai jamais regretté de lui avoir sauvé la vie quand elle était bébé. Mais c'est sûr, elle n'est pas la chatte avec qui j'ai eu une relation particulière ni intense... Amicalement Nicole |