Yang a perdu son Ying

Oui, Marie-Catherine, Marie a dit l'essentiel, il est de retour chez lui, chez vous et avec vous...

amitiés,

Anne-Marie

Comme pour Nénette, j’ai voulu pour Ying une crémation individuelle pour récupérer ses cendres, pour le garder près de moi jusqu’à ma mort. Mes amours seront ainsi toujours à mes côtés, où que j’aille. Les savoir à la maison, là où ils ont vécu et été heureux, me rassérène.

C’est sûr, c’est à double tranchant, car voir les urnes rappelle sans cesse qu’ils ne sont plus, mais ne plus les voir évoluer dans la maison me le rappelle tout autant. Alors, plutôt que de voir le verre à moitié vide, je préfère le voir à moitié plein : ils sont là, à la maison, près de moi, certes dans mon cœur et dans mes pensées, mais aussi physiquement, seule la forme change.

C’est aussi pour ça que je ne garde pas les cendres dans les urnes dans lesquelles je les récupère. Pour l’un comme pour l’autre, j’ai acheté une urne en forme de chat, en choisissant un modèle qui leur ressemble, d’une part par la couleur, d’autre part par l’attitude qui est un peu le reflet du caractère qu’ils avaient. Chats ils étaient, chats ils resteront. Et quand ma belle Yang partira, je ferai de même. Mais il n’y a pas urgence !

Voici le modèle d’urne choisi pour ma Nénette : http://www.wanimo.com/fr/chats/urne-funeraire-sc1503/urne-funeraire-statuette-chat-sf 8727/

Et voici le modèle choisi pour mon Ying « avec un petit cœur comme le cœur qu’il était », dixit ma mère : http://www.plaques-funeraires-creations.com/fr/accueil-plaque-funeraire/671-urne-fune raire-statue-chat-1230000006712.html

J’avais cherché un modèle d’urne représentant deux chats, ou à défaut représentant le yin et le yang, ce que j’avais trouvé, afin que Yang rejoigne son frère et qu’ils ne soient pas séparés. J’ai changé d’avis quand j’ai vu qu’elle ne souffrait nullement de l’absence de son frère, elle donne même l’impression d’être « libérée ». Peut-être se sentait-elle étouffée par son frère et ne vivait-elle pas pleinement. Du coup, j’ai décidé qu’ils ne seraient pas réunis, elle ne sera pas seulement la sœur de Ying, elle aura son urne à elle, elle sera Yang. C’est peut-être idiot, mais c’est comme ça que je le ressens.

Bonne journée
Marie-Catherine

Ce n'est pas idiot, elle est Yang uniquement.

Ying et Yang étaient frère et soeur de sang certes mais ce sont des entités totalement différentes

Hier soir, ma "Yanguette" s'est régalée avec son menu d'anniversaire : terrine Proplan au poulet et croquettes Almo à la sardine. Elle ne savait pas par quoi commencer !
A chaque anniversaire, que ce soit celui de leur naissance ou de leur adoption, je leur servais ces croquettes à la sardine dont ils ont toujours été friands. Mais ça ne pouvait être qu'exceptionnel car mon p'tit gars était un vrai glouton, et il avait quelques rondeurs.
Les jours ordinaires, ils n'ont jamais été malheureux non plus, beaucoup en feraient leur extraordinaire.
Un jour, j'avais ouvert une boîte de 140 g de blanc de poulet qu'ils avaient boudée. J'ai proposé ça à un chat errant nourri par mes voisins, chat qui venait souvent dans notre jardin et qui, je crois, aurait bien aimé pouvoir poser ses valises chez nous. Il a mangé toute la boîte, on avait l'impression qu'il n'avait jamais rien mangé d'aussi bon. Il était à la fête, ça a probablement été le plus beau jour de sa misérable petite vie. Un jour, je ne l'ai plus vu, j'ai demandé aux voisins s'ils venaient encore chez eux, mais non, et ils ont pensé qu'il était parti ailleurs. Il a dû mourir écrasé ou de maladie, il ne serait pas parti alors qu'il était nourri. Pauvre petit père, s'il était apparu dans notre vie avant que nous adoptions les loulous, nous l'aurions recueilli, mais Ying & Yang n'ont jamais supporté qu'il rentre dans la maison. Ils le toléraient tout juste dans leur jardin, alors s'il rentrait dans la maison, ils le viraient sans ménagement. Encore un que je n'ai pas pu sauver...

"Elle ne savait pas par quoi commencer !" , c'est marrant, elle a fait comme les gosses devant plein de friandises

Il y a des chats qui refusent de partager leur territoire, leur espace et rien ne les fera changer d'avis.

Gros coups de mou ce week-end.
Vendredi soir, je suis allée au ciné avec ma mère pour voir Zootopie (merci Marie pour les liens des bandes annonces), j’espérais que ça me changerait un peu les idées. Toute la salle riait, moi je pleurais. Même pas l’ébauche d’un sourire, je ne pensais qu’à mon Ying. C’était son image que j’avais devant les yeux. C’est tellement intolérable que la vie puisse continuer comme avant. Manger, dormir, travailler, regarder la télé, bref tout ce quotidien qui se déroule comme si de rien n’était. Comme à la mort de mon père, je me sens coupable d’être, moi, encore en vie, alors qu’en aucun cas je ne suis responsable de leur disparition, ni pour l’un, ni pour l’autre.

Et puis samedi, au moment où je donnais une gamelle à ma fifille, je me suis demandé si mon Ying était en train de manger, lui aussi. Comme s’il était toujours en vie mais ailleurs, simplement ailleurs qu’à la maison, sans savoir où. Cela n’a duré que quelques secondes, et bien sûr effondrée par le retour à la réalité : il ne pouvait pas être en train de manger, jamais plus il ne mangerait.

Préparer leurs commandes de nourriture était mon plaisir. Beaucoup plus difficile que sa sœur dès lors qu’il s’agissait de nourriture humide, j’étais toujours à l’affût de nouveautés, espérant qu’il aime tel ou tel produit. J’achetais aussi en fonction de leur stock de nourriture, car même si j’ai toujours eu de quoi les nourrir pendant encore trois mois, je voulais qu’ils puissent manger varié jusqu’à la commande suivante. Maintenant cela me pèse, me fait mal même, il n’y a plus ce plaisir. Je ne suis pas un monstre, j’achète ce que Yang aime le plus, mais voilà, j’achète pour elle des choses qu’il n’aimait pas, ou qu’il n’aurait pas aimées, et ça me rappelle qu’il n’est plus là.

J’avais été tellement heureuse de les adopter que j’avais fait des faire-part d’adoption que nous avions envoyés à tout notre entourage. Quand je pense qu’on imaginait vivre avec eux deux pendant de nombreuses années, que j’attendais impatiemment de pouvoir prendre ma retraite pour passer tout mon temps avec eux deux...

Comme je vous comprends Marie Catherine, je vis une situation similaire, surtout la commande du fin de mois. Dimanche, je ne savais plus quoi prendre, mon mari m'a aidée.
Et toujours cette sensation de présence et qu'il n'y a pas toutes les gamelles, histoire que la réalité nous rattrape ! J'appelle encore le Mimine le matin !
Le temps est un allié, aujourd'hui il se fait pressant sur l'absence, après il se fera doux sur le mode du souvenir. Je me réconforte ainsi. Tous mes chats et chien reviennent en souvenir en ce moment, et je me surprends à sourire. Toto, Pepette, Pitchoune, Trognon, et les animaux de mon enfance. J'ai des souvenirs merveilleux de tous et ce sont mes trésors.
Je ne sais comment adoucir votre peine, je ne sais pas les mots justes, mais Ă´ combien je comprends votre sentiment.
Patience et courage

Bonsoir Ă  tout le monde,

Vous étiez Marie-Catherine sur le même registre que moi pour Flocon, je pensais qu'il était mon avenir, je pensais vivre les 10 voire 15 prochaines années avec lui

C'est la douche froide et on doit composer maintenant avec un quotidien, un horizon, un avenir totalement différents.

J'ai toujours adoré vivre avec des chats et là, je sais qu'il va me falloir vivre autrement sans chat car je ne veux pas reprendre un autre chat; C'est le sentiment d'avoir eu un chat exceptionnel , irremplaçable qui m'empêche d'en adopter un autre

Tout cela rend les choses plus difficiles

Donc je suis incapable de vous écrire des mots de réconfort car votre détresse est aussi la mienne et je ne sais pas comment guérir

Du vivant de NĂ©nette, je n'imaginais pas, mais alors pas du tout, pouvoir adopter un autre chat. Finalement, on en a pris 2.
Ying, lui, c'était le chat de ma vie, je l'ai su tout de suite. Je savais que le perdre serait particulièrement difficile, mais s'il avait eu une quinzaine d'années, je me serais fait une raison car il aurait bien vécu, alors que là...
Sa soeur et lui ont toujours été nourris avec des aliments haut de gamme pour mettre toutes les chances de leur côté. Au moindre pet de travers, parfois même pour rien du tout, direction véto. Et à côté de ça, la chatte de mes pingres de tauliers a 15 ans, elle est nourrie au Gourmet et ils attendent toujours pour aller chez le véto. Mes voisins, qui ont des petits moyens, nourrissent leurs chats avec des boîtes de supermarché, et une est une mamie d'au moins 14 ans. Alors ça a servi à quoi, tout ce que j'ai fait ? Pour Ying, ça n'a servi à rien.
Pour ce qui est d'en adopter un autre, s'il n'y avait pas eu sa soeur, je l'aurais fait, peut-être pas aussi vite que quand je les ai adoptés eux, mais je l'aurais fait, pour offrir un foyer à un malheureux. Je comprends ceux qui adoptent à nouveau, je comprends aussi ceux qui ne veulent plus adopter. Chacun fait selon sa sensibilité.

Peut-ĂŞtre pour vous aider ?
Je transmets une idée pour aider à l'arrêt du tabac et peut-être faciliter les étapes du deuil, en retrouvant ses racines humaines naturelles et qui sait un contact avec la nature profonde d'un félin aimé ?

http://www.huffingtonpost.fr/aida-valceanu/test-atelier-pleine-conscience-christophe- andre_b_6168018.html

En lisant l'article de la journaliste j'ai trouvé, Superfetatoire que vous aviez un peu son rythme d'écriture...

Juste une sensation qui peut attirer la curiosité ?

Votre avis ?

Article intéressant, on en revient toujours à notre capacité ou à notre incapacité de vivre l'instant présent : la pleine conscience du moment

Il y a une expression en latin qui dit la même chose et qui est très en vogue, dans l'air du temps.......je ne m'en souviens plus

En fait, il faut faire abstraction de son passé qui n'est qu'une construction mentale et de son futur pour pouvoir vivre pleinement les petits moments de bien être du présent et ça c'est le bonheur

En fait faut savoir tourner les pages, pour avancer dans le présent

L'année dernière, j'ai pratiqué l'Ho' oponopono, ça fonctionne bien à condition de ne pas se faire rattraper par le ......présent ! Et ce présent qui m'a rattrapée c'était Poupy et Flocon

Donc Monsieur Christophe André a bien raison lorsqu'il dit que le bonheur n'est qu'une question de disponibilité mentale et qu' il y a des périodes dans notre vie où le bonheur n'est pas possible et quand le bonheur n'est pas possible on doit s'occuper de notre survie mentale ou physique

Peut-ĂŞtre "carpe diem" ?

C'est ça Marie Catherine ! " carpe diem"

c'est vieux comme Mathusalem cette philosophie de vie

Personnellement, c'est un peu comme faire du yoga ou pratiquer la sophrologie etc.... j'en suis incapable, je ne ne sais pas faire le vide en moi, et quel que soit le contexte, le bon moment, une repas entre potes, je décroche totalement, mon corps est présent et mon esprit est ailleurs.........je ne sais pas vivre le moment présent

Je reviens après une longue absence (j'ai des tonnes de fleurs à valider, je le ferai ce soir) car j'ai eu un certain nombre de soucis matériels, rien de grave en fait mais très exaspérants.

Et c'est pour apprendre en premier la triste nouvelle du décès de Yang ! Je suis de tout coeur avec toi, Marie-Catherine. Ces moments sont toujours durs à vivre, et je me souviens encore du moment du décès de Nénette et de l'adoption de Ying et Yang. Comme tu l'as dit si justement, tu as au moins la consolation de lui avoir donné 4 belles années de vie, même si perdre un chat si jeune c'est vraiment terrible.

Ma soeur et moi avons aussi un gros nounours (9 kg) qui est "son" chat (c'est lui qui a décidé, pas elle !) et qui ne la quitte pas d'un pas. Ces bons gros chats sont souvent les plus attachants.

Je vois que le départ de Yang date déjà de janvier, mais hélas, je sais qu'il en faut du temps, non pour oublier, on n'oublie pas, mais pour commencer à se remettre un peu et à accepter.

Amitiés sincères
Nicole

Bonjour Nicole,

Heureuse de te retrouver sur le forum.
Ce n'est pas Yang qui est morte, mais Ying, mais je te pardonne, un gars avec un nom de fille et inversement, il faut s'y retrouver. D'ailleurs, le remplaçant de notre véto, qui est d'origine asiatique, m'avait fait remarquer un jour que ma fifille avait un nom de gars. Quelle importance, ce n'est pas le nom qui fait le chat.
Mon gros nounours ne faisait "que" 7 kg, je disais toujours qu'il était mon demi-maine coon ! C'est vrai que ces gros matous sont très attachants, ma véto me disait encore, il n'y a pas si longtemps, que c'était souvent le cas avec les mâles.
Après m'avoir choisie moi, car c'est avec moi qu'il avait fait le 1er câlin, c'est sur mon lit qu'il avait décidé de venir dormir, il avait décidé de se partager entre ses 2 humaines. Pas pour qu'il n'y ait pas de jalouses, mais pour qu'on s'occupe toujours de lui. Quand l'une n'était pas disponible, il allait voir l'autre. Il commençait sa nuit avec moi, il la finissait avec ma mère.
Par contre, Yang, sa soeur, n'en a que pour moi, ce qui rend les choses un peu plus difficiles à vivre, mais c'est comme ça, faut faire avec. Et puis, elle me rappelle à chaque instant qu'ils étaient 2. Comme me disait une amie, c'est une histoire d'amour devenue boiteuse, jamais je n'avais imaginé vivre ça, enfin, pas avant un bon paquet d'années.
Au refuge aussi, ils ont été tristes d'apprendre son décès, car ils se souvenaient bien de cette "paire" de chats. On lui a donné le meilleur de ce qu'on pouvait offrir, tout a été tenté pour le sauver. Si un chat a été heureux, c'est bien lui, alors c'est déjà ça.

Bonne journée
Marie-Catherine