Merci Eveline pour le lien, j’irai voir ça dès que possible.
Faire abstraction du passé et du futur pour profiter du moment présent, pas si simple. Mon point de vue est que notre passé construit notre présent, et notre présent notre avenir, donc par voie de conséquence, notre passé construit notre avenir, et le présent n’est qu’un point entre les deux.
Pour prendre un exemple, j’ai eu mon permis de conduire 2 ans ½ après le décès de mon père. J’avais essayé quand j’étais plus jeune, mais chaque fois, je loupais la conduite. J’avais laissé tomber car j’étais en situation d’échec et je le vivais mal. Et puis, j’avais un chauffeur, mon père. Après sa mort, j’étais tributaire des autres pour aller au cimetière, à l’époque pas desservi par les transports en commun. J’y allais avec ma mère, et quand ma mère n’était pas là , je rejoignais ma tante à son travail et elle m’y emmenait une fois par semaine. Jusqu’au jour où j’ai eu comme un électrochoc : j’étais dans l’impossibilité d’aller au cimetière quand je voulais. Donc, mon présent construit par mon passé. Je me suis mis un coup de pied au cul, je me suis réinscrite pour passer le permis, et au deuxième essai, je l’ai eu. J’ai acheté une voiture, et je peux me déplacer comme je veux et quand je veux. Mon passé (décès de mon père) a construit mon futur de l’époque qui est mon présent (je conduis).
Quant au bonheur question de disponibilité mentale, c’est indéniable, tout le problème est de parvenir à être disponible. Pour moi, tout est trop lié, le passé, le présent, le futur, le vécu, les conséquences... et donc seulement une semi-disponibilité est possible.
Comme Marie, je ne suis souvent présente que physiquement, l'esprit, lui, est en vadrouille, quelque part dans un autre monde. La plupart du temps, je ne suis pas participante, je suis en retrait, j'observe les autres et je me demande ce que je fais là . Je les envie aussi un peu, je dois l'avouer. Pour mettre l'ambiance dans les noces et banquets, faut pas compter sur moi ! |