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Fripouille

Auteur
jeamdead
Membre
#1 | Posté le:
8 Fev 2011 20:02
| Edité par :jeamdead
 
Je voudrais vous parler de quelqu'un qui a beaucoup compté pour moi. Enfin je ne sais pas si on peut parler ainsi d'un chat...mais croyez bien pourtant que pour moi c'était quelqu'un. Un chat me direz-vous, ce n'est qu'un animal ! Et vous auriez raison. Ne dit-on pas cependant qu'il est le meilleur ami de l'homme ? Il le fut en tout cas pour l'homme que je suis.
Je me souviens encore du jour où il m'est « apparu » pour la première fois. C'était un vendredi du mois de aout, je rentrais du boulot et j'étais loin de me douter de la surprise qui m'attendait . Dès que j'ouvris la porte de la maison, j'ai senti comme une drôle d'impression, quelque chose de différent des autres jours. Et cela se confirma , le sourire aux lèvres, mon visage qui s'illumina à la vue de ce qui était pour ainsi dire mon cadeau. Et quel cadeau ! le plus beau de toute ma vie ! Je ne savais que dire, je restais là, figé devant cette petite boule qui s'agitait et courait dans tous les sens. J'ai fini par m'approcher timidement et je me suis baissé pour le caresser. Même avec un chat, il faut faire connaissance. Je lui ai tendu ma main, lui sa tete, puis j'ai senti sa langue me lécher. il m'avait apprivoisé dès le premier regard. Je dirais que c'était un apprivoisement réciproque et instantané. Je savais déjà que je l'aimerais énormément et pour longtemps. Ce sont des choses qui ne s'expliquent pas, c'était comme ça. Le courant était passé et c'était le plus beau jour de ma vie. Au début il n'avait pas de nom, c'est seulement quelques jours plus tard que nous avons décidé de l'appeler Fripouille. Je trouvais qu'il lui allait à merveille. On lui avait donné ce nom après avoir constaté qu'il avait de très beaux yeux expressif et mysterieux. La vie à la maison était bien différente, il y mettait de la joie. Tous les jours, quand je rentrais, ce fut une habitude, il me guettait en écartant le rideau de la fenêtre donnant sur la rue. A peine avais-je ouvert la porte d'entrée qu'il me sautait dessus et venait se frotter sur ma joue en guise de bonjour. Il ne manquait pas un seul de mes départs ou de mes retours. Une complicité était née, un amour même. On dit que les bêtes n'ont pas de conscience ni de sentiments, il était la preuve du contraire. il représentait beaucoup pour moi, à la fois un frère, un ami fidèle et un confident. Oh bien sûr un chat ne se compare pas à un humain mais celui-là possédait des qualités rares et surtout jamais ne m'a trahi ni blessé. Il était incapable d'hypocrisie, de méchanceté et dénué de fourberie. Ce que je ne pourrais dire de bon nombre d'humains, moi y compris. Il m'a d'ailleurs beaucoup parlé de la vie et cela sans miauler ni montrer ses griffes. Des leçons il m'en a données, par son humilité, son écoute attentive et sa tendresse naturelle. Sa présence seule me réconfortait, m'apaisait. Je sais qu'il comprenait mes larmes, écoutait mes silences et se disait sans doute que sa vie de chat n'était pas si mal. J'avais l'impression qu'il me lisait, qu'il me déshabillait l'âme rien qu'en croisant mes yeux. il avait l'instinct câlin très développé. Je crois même que les chats peuvent sourire, pleurer et compatir. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris tout ce qu'il m'avait apporté. De grands moments de bonheur, une joie inattendue et mille petites attentions, sans rien me demander en retour. Si j'avais pu me douter qu'un animal pouvait être si généreux...si bon...
Jamais je n'aurais pensé pouvoir m'attacher si fort à ce « quelqu'un » si particulier...mais moi, que lui ai-je apporté ?
Bien des jours sont passées et j'y repense encore, Il a fait partie de ma vie et demeure dans mon cœur. Son départ est encore un mystère. Sans un bruit, sans une plainte, il est parti seul dans la nuit, sûrement pour ne pas voir mes larmes couler. Si il est parti sans un adieu, j'ai compris que nos âmes allaient se retrouver. Mais ce que je sais c'est que jamais il ne m'a abandonné . Il s'est couché dans la dignité. A-t-il souffert ? A-t-il pleuré ? Serein jusqu'à la fin il est resté. Ultime leçon pour l'homme que je suis.

Dans mon coeur pour toujours ma Fripouille

Auteur
JHYL
Membre
#2 | Posté le:
8 Fev 2011 20:23
 
Bonsoir,

Ton récit est très touchant et j'ai l'impression de me lire sans pour autant "voler" ton histoire. Personne n'est là pour te juger et personne ici te dira que ce n'est qu'un chat. Chacun ici a vécu son histoire avec son enfant, son bébé, son ami...et elle est unique pour chacun d'entre nous. Nous traversons toutes et tous une épreuve insurmontable car le chagrin est énorme mais comme tu dis, nos âmes vont se retrouver, j'en suis persuadé.
Bon courage.

Auteur
Ammonet
Membre
#3 | Posté le:
9 Fev 2011 04:00
 
Moi aussi je voudrais dire que j'ai été très émue par ce beau récit d'amour. Car, n'en doutons pas un instant, c'est bien d'amour qu'il s'agit.
Un chat (ou un chien) n'est jamais "seulement" un animal. D'accord, c'est un animal, mais nous aussi on est des animaux, au même titre exact que les chats, alors de quel droit (sinon celui du plus fort, et malheureusement, l'animal humain en use et en abuse) dire que la vie ou l'amour d'un chat sont d'un niveau inférieur aux nôtres? Il y a bien des humains qui ne valent pas tripette, et plus d'un chat ou d'un chien qui pourraient en remontrer à certains qui n'ont d'humains que le nom.
Si l'âme ou une forme d'énergie quelconque survit à la mort physique, alors celle de nos chats aussi.
Qu'on les appelle nos amis, nos bébés ou nos compagnons (comme j'aurais tendance à le faire), ce sont des créatures précieuses et uniques, le malheur et la merveille de la vie.
Fripouille était un chat vraiment exceptionnel, mais même ceux qui sont plus "ordinaires" ont leur charme et méritent toute notre affection.
Amitiés à tout le monde

Auteur
LolaGinou
Membre
#4 | Posté le:
9 Fev 2011 09:00
 
Oh oui que tes belles paroles sont attendrissantes et tellement vraies..et je me baigne dans tes lignes et imagine la vie que tu as mené avec ta fripouille.j'aurai voulu avoir le temps de vivre plus de complicité que cela avec ma Lola, mais la maladie ne m'en a pas laissé le choix.mais justement prends ce que tu as.conserve ce que tu peux.
et je suis bien d'accord avec ce que tu as dit " les âmes vont bien se retrouver" et je rajouterais même " les âmes pures vont se retrouver" !
Je suis sûre que Fripouille est reconnaissant de la vie qu'il a partagé avec toi et ne l'oubliera jamais tout comme toi.
Sincères amitiés
Caresses à Fripouille
Camille

Auteur
jeamdead
Membre
#5 | Posté le:
10 Fev 2011 18:12
 
Bonsoir,

Merci beaucoup à vous trois,ma Fripouille a partagé 5 ans et demi de ma vie,meme s'il me reste encore 2 chats et 2 chiens que j'adore énormément, il restera le seul et unique chat avec qui j'avais une complicité extraordinaire et il me manque cruellement...


Amitié

Marc

Auteur
AMARIE
Membre
#6 | Posté le:
13 Fev 2011 16:38
 
Le lien qui nous uni avec un animal : chien où chat .... est inexplicable.
Pourquoi lui ?
C'est un mystère ... mais l'AMOUR ne s'explique pas.
Nous pouvons avoir plusieurs animaux ... et puis il y a quelque chose de plus ... quelque chose de magique, d'unique ... de merveilleux à vivre.
Chacun vit dans sa vie ce petit miracle ... nous rencontrons "notre moitié d'orange".
FRIPOUILLE a été VOTRE chatte comme PANCHO a été MON chat et BOUL mon chien et MON ami.
Les perdre nous brise le coeur ... et ils nous manqueront à jamais mais aussi curieusement nous aideront aussi dans la peine ... et çà aussi çà ne s'explique pas.
Amitiés. ANNE-MARIE.

Auteur
jeamdead
Membre
#7 | Posté le:
14 Fev 2011 19:29
 
Merci Anne-Marie ,c 'est vrai,il me manque terriblement,tout les matin avant d'aller au travaille je vais au jardin à l'endroit ou il est allongé pour l'eternité et je lui parle.

Amitié

Marc

Je me souviens de toi
Au jour du sans lendemain
J'ai gardé le souvenir de mes mains
Qui te pressé tout contre moi

Tu ne disais mot, pourtant je t'écoutais
Seul le silence, se faisait entendre
Mes larmes perlées, nos âmes s'entretenaient
La tristesse de ce moment, se faisait comprendre

Tu me disais, de ne pas en vouloir à Dame Nature
Que je devais poursuivre mon chemin
Et que tu serais toujours là pour l'aventure
Qu'il n'y aurait pas de sans lendemain

Tu parcourais déjà les étoiles
Que mes entrailles hurlaient encore
Mon visage portait le voile
La souffrance, le vide, emplissaient mon corps

La souffrance ne m'a pas quittée
Mais le vide s'est apaisé
Dans mon coeur, tu es resté
Sans jamais pouvoir, te caresser...

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Fripouille
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