Mon Amour,

Voilà deux jours que tu m'as quitté, et je n'arrive toujours pas à cesser de pleurer à gros sanglots.

Chaque centimètre carré de cet appartement me ramène à toi, à nos habitudes, à nos rituels.
Cet appartement désormais sans âme, où tu m'as laissé seule avec cette horrible douleur dans la poitrine, seule avec le vide de ton absence, toi qui est parti trop vite, trop tôt, toi qui n'avais même pas trois ans mais qui avais su prendre tant de place dans ma vie…
Oui, je suis plus que jamais seule avec dorénavant pour compagnie l'injustice, la colère, la culpabilité de, peut-être, ne pas avoir su faire assez, assez bien, assez vite pour te sauver, pour te garder…
Je n'arrive pas à admettre que je ne te reverrai jamais, mon merveilleux petit ange gardien… Toi qui avait su m'apaiser comme personne n'avait jamais su le faire, me donner la tendresse qui me manquait tant, me faire rire quand j'étais devenue terne et cynique, me redonner foi en la vie, me faire redécouvrir ma capacité à aimer… Toi qui avais pris la place du deuxième enfant que je n'aurais jamais eu…

Tu me manque déjà tant que j'ai l'impression de sentir mon coeur se déchirer un peu plus à chaque respiration… Chaque manque est douloureux : ta façon de t'abandonner sur mon épaule, la douceur de ta fourrure sur mon visage, tes ronronnements tonitruants, tes pitreries, ton odeur douce et sucrée, tes regards bienveillants, ta présence rassurante, ton adorable frimousse…

Tu n'étais pas qu'un chat, non, tu étais mon ami, mon bébé, mon ange gardien.
Je t'aime du plus profond de mon être.