Visage heureux, yeux pétillants, le sourire aux lèvres… Malgré le malheur qui s’abattait sur elle, la jeune fille était comblée par la présence de cette petite boule de poil grise et blanche. A peine eurent-ils échangés un regard qu’elle savait déjà qu’il l’aiderait à surmonter l’épreuve qu’elle vivait en ce moment. C’était le coup de foudre. Elle l’aimerait plus que tout, et lui serait là pour la soutenir. Elle ne s’était pas trompée. Pimouss, de son petit nom, était là lorsqu’elle s’effondrait, se relevait, puis s’écroulait à nouveau. Une complicité était née et elle aurait dû durer des années. Des câlins, des jeux, des remontrances, tel était leur quotidien. Elle savait quand il voulait manger, être cajolé, rester tranquille, jouer… et lui, de son côté, il la faisait rire lorsque les larmes brillaient encore dans ses yeux. Le matin, il venait la réveiller et lui montrait son amour en « petounant » sur son ventre et en ronronnant aussi fort qu’il le pouvait. Avec lui, elle n’avait pas le droit de sombrer. Sa fille lui manquait plus que tout, mais son chat était là et il avait besoin d’elle autant qu’elle avait besoin de lui. Elle ne partait jamais en vacances sans lui, s’inquiétait au moindre changement de comportement, et donc s’inquiétait souvent pour rien. Excepté ce jour là… Une perte d’appétit soudaine, des vomissements, un refus de friandise, une apathie certaine. Pimouss n’allait pas bien. Ce n’est qu’en début d’après-midi qu’elle se décidera à aller chez le vétérinaire. Celui-ci lui après avoir constaté une forte fièvre, lui donnera un anti-vomitif et des antibiotiques. La journée avait été stressante, mais au retour, le petit chat semblait aller un peu mieux. Mais deux heures plus tard, retour à la case départ. Vomissements et manque d’entrain. Non, c’était évident, il n’allait pas mieux. La nuit avait été agitée pour tout le monde. Au matin, elle ne s’était pas empressée d’aller voir son chat comme à son habitude. Elle avait bien trop peur de le retrouver mort sur le sol du salon… Son homme l’avait découvert sur une chaise, le regard éteint, des tâches jaunes un peu partout dans la cuisine. Il avait passé une mauvaise nuit… Dès 9h00 elle avait ramené le chaton chez le vétérinaire qui, cette fois, avait décidé de le garder pour lui faire des examens et le perfuser pour le réhydrater. Les heures passaient lentement. A midi la jeune fille avait rappelé le vétérinaire dans l’espoir d’avoir de bonnes nouvelles. Mais non… Il allait de plus en plus mal. Ses reins et son foie ne fonctionnaient plus. A ce moment là elle savait déjà qu’elle ne reverrait plus son chaton, son petit Pimouss qui l’avait tant aimé, tant aidé. Elle avait pleuré toute l’après-midi, trouvé un peu de réconfort parmi ses amis du net et avait espéré secrètement que son amour de chat n’était aussi malade que le prétendait le véto. Le soir, son homme avait à nouveau appelé le docteur et s’apprêtait à lui annoncer que leur décision était prise, ils n’allaient pas le laisser souffrir d’avantage. « Il ne souffre déjà plus… » C’était finit. Pimouss était partit, seul, dans le cabinet vétérinaire, aux côtés d’un inconnu. Le couple était effondré. Ils n’arrivaient pas à réaliser. Elle pleurait, lui voulait se montrer fort… A nouveau. Pourquoi le sort s’acharnait-il ainsi sur eux ? Avoir perdu leur fille 6 mois plus tôt n’était pas suffisant ? A priori non. Il fallait aussi qu’ils perdent leur ami. C’est ainsi, et le plus dur c’est d’accepter. Cette jeune fille, c’est moi, et ce chaton, c’était le mien. Cette histoire, c’est la notre. Aujourd’hui, même si un autre chat nous comble par ses cabrioles, ses câlins et ses délires en tout genre, je cherche toujours Pimouss. Parce qu’il était bien plus qu’un chat à mes yeux. 9 mois de vie… 6 mois de bonheur à ses côtés. Il nous manque encore énormément. Je ne pensais pas qu’il laisserait un si grand vide dans nos vies. Je t'aimerais toujours mon Pimouss adoré...