ACTE D'AMOUR

Je viens de découvrir ce site et j'ai eu envie de vous faire connaitre Maya. Bien calme, vu son grand âge, mais moi aussi, le coeur en peine, j'ai dû me résoudre..... J'ai hésité, j'ai reculé le moment mais elle n'avait plus de force, ne mangeait plus, elle devenait maigre. J'ai pleuré, pleuré mais je me suis dit que j'arrêtais ses souffrances même si elle ne se plaignait pas !

Je l'ai fait incinérer "individuellement" et je l'ai ramenée à la maison ; je n'ai même pas pu l'enterrer, elle est dans ma chambre, discrète, mais toujouts là ....pour toujours.

Amitiés. Monique

Bonjour Monique,
Tendres et douces pensées pour Maya.
Ce n'est jamais facile de prendre cette décision, ...j'espère que tu trouveras le réconfort que tu cherche.
Tu pourras si tu le souhaite partager tes souvenirs de Maya avec nous.
Amicalement
Zakia

bonjour à toutes,
beaucoup de mal à témoigner, la douleur de la perte de Charlotte n'étant pas encore pansée. Pourtant à la lecture du titre de ce post sur le forum je ne peux que manifester d'une part ce que je ressens comme un acte d'amour pour ma petite grisouille disparue, presque une communion (moi qui ne suis pas croyante!!) et témoigner de l'apaisement que je ressens depuis ce départ accompagné. Je ne parlerai que de grisouille (pour Charlotte, j'ai posté des messages de détresse et douleurs fin janvier). Ma petite grisouille vivait avec nous depuis plus de 20 ans, autant dire qu'elle avait atteint l'âge de 21, 22 ans voir plus.. et je souhaite ici vous faire part de ses derniers instants parmi nous. Préparée à sa disparition de par son grand âge, je me dis depuis quelque temps qu'au moindre signe de douleur , je prendrai la décision de la conduire chez le véto.
Dimanche dernier,elle a peu mangé dans la matinée, c'était pour cette minette à l'appétit féroce le signe du début de la fin. En début de soirée j'administre son anti douleur quotidien (afin de lutter contre les douleurs de l'arthrose) et là, elle ne prend que deux lapées autant dire qu 'elle n'ingurgite que le médicament, le tout sans ronronner et c''est bien la première fois. Consciente du funeste déroulement qui allait se jouer je décide de la caler confortablement sur le tapis et je comprends qu 'elle préfère le confort de mes genoux puis celui de mes bras. Elle ne semble pas souffrir. Il est 20 heures et je comprends que son heure est proche.
Je me suis installée dans le fauteuil en position allongée et je l'ai couchée tout contre moi de 20h à 4h bien au chaud. Elle est partie sereinement et je pense sans souffrance. Je lui ai parlé, l'ai rassurée et câlinée. Je me suis dit de ne pas paniquer quoiqu'il arrive et même si je suis profondément triste du départ de mon chat parce qu'une fin de vie est toujours triste, je suis soulagée de l'avoir accompagnée et quelque part un peu réconciliée de ne pas avoir accompagnée ma charlotte adorée de la même façon.
Elle s'en est allée retrouver Charlotte qui l'accueillera de l'autre côté du pont. Quelque part je suis apaisée de les savoir ensemble. Elles vont j'espère pouvoir veiller sur moi. Aux premières lueurs du jours, j'ai cueillis quelques fleurs de la butte sur lesquelles elle aimait dormir et suis allée déposer le carton à l'ouverture chez le véto en demandant l'incinération. Et c'est presque stupéfiée,les larmes aux yeux que l'assistante m'a dit «  mais tous les maîtres rêvent de voir mourir leur chat de cette façon »
bien à vous,
valerie

Bonjour, j'ai également beaucoup de mal à témoigner car j'ai perdu mon beau Théo le 28 mai dernier et je n'arrive toujours pas admettre qu'il ne soit plus dans mes jambes ou demander un calin. Je sais maintenant à quel point c'est dur voire intolérable de prendre la décision de devoir mettre fin à la vie de son compagnon de longue date. C'est une décision terrible et lourde de conséquence et je culpabilise encore énormément... 15 mn pour prendre cette décision, 15 mn pour décider de la vie ou de la mort d'un petit être cher... J'ai eu l'impression d'être un bourreau mais pourtant j'ai dû la prendre car les conséquences auraient été désastreuses pour lui et finalement pénibles. J'ai eu un chat plein de vie, exclusif, possessif, toujours à discuter et ses derniers jours furent abattement et épuisement... La maladie ayant fait son oeuvre insidieusement. Alors 15 mn... J'ai hoché la tête et le véto a préparé l'ultime voyage de mon bébé d'amour. Je ne l'ai pas quitté une seule seconde car j'avais mis un point d'honneur à l'accompagner jusqu'au bout. Il a posé sa petite patte sur mon ventre et j'ai tenu sa jolie tête dans ma main. Je pense qu'une certaine pudeur l'a poussé à glisser son regard sur le côté car je pense qu'il savait... Alors le fait de lui parler tout doucement et de lui tenir la tête était en soi l'ultime preuve et message d'amour que je pouvais lui offrir avant que son petit coeur s'arrête. J'ai aussi décidé de le faire incinérer car je ne pouvais même pas imaginer qu'il parte comme ça, comme une vulgaire chose... Jamais ! Il est maintenant revenu chez lui dans une jolie boite et est près de moi. C'était viscéral et j'avais besoin de "le ramener". Je ne dirai pas que cela m'a apaisée, non mon coeur et mon âme pleurent encore mais au moins il est là... Bien à vous... Et je suis ravie d'avoir découvert ce site qui, d'une certaine façon, m'aide à panser mes plaies.

Encore des émouvants témoignages d'amour sur notre beau site. Nous sommes plus nombreux que nous le pensions peut-être au début à aimer nos chats d'un amour absolu.

C'est vrai, Valérie, même si c'est triste de les perdre, tu as donné à ta Grisouille une superbe fin de vie. Merci pour elle du courage que tu as montré !

Amitiés
Nicole

Oui ce sont de vrais témoignages d'AMOUR!
Courage.
Zakia

J'ai lu votre poème sur votre acte d'amour..
je le comprends très bien puisque j'ai moi même du faire ce choix douloureux pour éviter que mon pooky tres malade ne parte avec de la souffrance..

c'est une décision horrible à prendre et jai enormément pleurer quand il a fallu quitter mon chat ..jelui est fait de gros calin et bisous et...
Je n'est pas eu le courage de l'acompagner moi même dans cette fin à ce moment la jai souhaitée me préservée car la douleur était déja trop immence..

C'est un acte d'amour car quand on aime on ne souhaite pas que l'ètre aimé souffre..

Amitiers,

Aurélie

SANDYJOJO
Je viens de lire votre message (SANDYJOJO) et tout comme vous, ma Kalypso était couchée à l'inverse de moi, j'étais pourtant là, près d'elle, à la caresser à l'embrasser, à lui dire ô combien je l'aimais, à la supplier de me pardonner, et elle, pour ces derniers instants, aura vu, 2 vétérinaires lui faire cette dernière piqûre.

Moi aussi, tout est de ma faute, et je ne parviens pas à me pardonner. J'ai pourtant tout tenté pour la sauver, j'y étais presque......il aurait fallu qu'elle tienne 2 ou 3 jours de plus mais il en est ainsi, on m'a pris ma Kalypso.

Aujourd'hui, j'ai l'impression de mourir de chagrin, petit à petit et c'est là mon châtiment, ma punition pour ce que je lui ai fait...... pourtant je l'ai aimé tellement .....

Je ne me pardonne pas.

Bonjour,

Je viens de tout lire sur ce post, et je ne m'arrête pas de pleurer...
Lorsque Duchesse est partie, je ne savais pas tout ce qui existait, ce qu'on pouvait faire...
Elle repose dans mon jardin, mais maintenant que je sais ce que je sais grâce à vous tous, je le regrette tellement ! si j'avais su, je l'aurais fait incinérer et aurais gardé sa petite urne près de moi...
Pourra-t-elle u jour me pardonner de l'avoir laissée là, même si sa tombe est fleurie, même si j'y pense tous les jours ??
Avec le recul, je ressens cela comme un abandon, je n'ai pas voulu cela, je ne suis vraiment pas bien aujourd'hui... alors que le 1er anniversaire de sa mort approche, je ne cesse de m'adresser les plus vifs reproches...
Je ne sais que penser, j'ai dû rater quelque chose.... mais que je me sens mal !
Arriverai-je un jour à me pardonner ?

KEKER
Vous, qui savez si bien réconforter les autres, je ne trouve malheureusement aucun mot pour vous soutenir à mon tour, je comprends tellement ce chagrin, ces regrets et cette culpabilité...

Je partage de tout cœur votre sentiment et vous exprime toute ma sympathie dans cette douloureuse épreuve.

Cela fait aujourd'hui 1 semaine que j'ai dû laisser partir mon bébé, je ne sais si j'arriverai à me le pardonner.

Pardonnez-moi de ne pas être d'un plus grand soutien.

Delphine

Merci Delphine, pour vos mots...

Je sais que chacun porte son fardeau, et je ne veux pas alourdir celui des autres membres, simplement merci d'être là, je sais que vous pouvez me comprendre.

En dépit de ce que vous dites, Delphine, merci pour votre soutien, il m'est précieux.

amicalement,

Anne-Marie

Si seulement nos petits félins pouvaient nous faire comprendre quelles sont leurs préférences pour leur "après". Ma mère & moi avons décidé de faire incinérer Nénette et de récupérer ses cendres, parce que j'ai toujours voulu aller m'installer ailleurs lorsque viendra l'heure de prendre ma retraite. Alors l'incinération était le seul moyen de pouvoir la garder près de moi. Elle repose dans une belle urne en forme de chat assis. Mais elle, qu'aurait-elle préféré ? Que je garde ses cendres comme s'il s'agissait d'un trésor, que je les disperse, ou reposer en terre sous son lilas préféré ? Au début, nous voulions enterrer l'urne dans le jardin, dans un petit coin ombragé où elle aimait siester l'été. Mais lorsque j'ai récupéré l'urne, j'ai changé d'avis et elle est depuis dans une vitrine du séjour, avec quelques photos d'elle.
Trois ans aujourd'hui qu'il m'a fallu prendre LA décision, faire pour elle le choix de son "après", sans pouvoir dire si vraiment c'est ce que je voulais. Je me dis qu'elle est dans sa maison, avec nous, et qu'elle veille sur ses successeurs.
Je ne regrette pas mon choix puisqu'elle demeure, d'une certaine façon, près de moi, mais parfois je me demande si je ne m'inflige pas une douleur supplémentaire en m'accrochant à cette urne qui me rappelle sans cesse qu'elle n'est plus là.
Il est vrai aussi que la seule présence de Ying & Yang, adoptés une semaine après son décès, me rappelle son absence, mais leur présence est un tel bonheur qu'il chasse bien vite mes sombres pensées.
Marie-Catherine

Moi je ne parviens pas à savoir si un jour je remplacerai ma bichette, cette idée est insupportable.
D'ailleurs, à la maison j'ai son fils, qui ne l'a remplace pas et surtout, sans être méchante avec lui, ne lui arrive pas à la "cheville" (si je peux reprendre cette expression). C'est peut être aussi pour ça que j'ai tant de mal à me faire à l'absence de Kalypso, car lui (son nom est Coquin) est indépendant, "avare" de câlins (c'est lui qui décide quand en faire). J'ai parfois l'impression qu'il n'a même pas remarqué son absence, et mon chagrin.
Il faut dire que je partageai avec Kalypso une grande complicité. Elle était à mes yeux bien plus qu'un chat. C'est une terrible perte pour moi.
Elle a toujours su être présente quand je n'avais pas le moral. Les animaux ont cet instinct que beaucoup de nous n'avons pas. Ils nous aiment sans limite...

Faut surtout pas aborder la question d'un autre chat avec "remplacer", ça c'est très négatif. Moi j'y ai vu la possibilité d'offrir un foyer et une belle vie à un malheureux, puis finalement 2 puisqu'ils n'étaient adoptables qu'ensemble. Ma motivation était d'en sauver un autre, pas de remplacer Nénette, elle est irremplaçable. Mais il fallait quand même que ça se fasse en douceur, si j'ose dire. Alors on a décidé de prendre un chat qui n'aurait rien de commun avec elle, ce qui voulait dire pas de tricolore, et pas de femelle non plus. Rien qui puisse nous la rappeler en regardant le "p'tit nouveau". Et c'est comme ça que ma mère et moi nous nous sommes retrouvées avec 2 chats, un mâle tigré black/silver et une fifille, sa soeur, blanche à taches bleues.
Sans compter que dans notre malheur, nous avons eu la chance de passer d'une chatte semi-sauvage impossible à caresser, même moi alors que nous deux, c'était fusionnel, à 2 matous câlins, voire pots-de-colle.
Pour moi, ils ne remplacent pas Nénette, elle a sa place, ils ont la leur, mais j'ai offert un foyer à deux malheureux sans que cela lui retire quelque chose. J'avoue que les premiers temps étaient un peu difficiles, psychologiquement parlant, mais ça m'a beaucoup aidée.

A mon avis, l' "après", c'est uniquement pour nous, les survivants ô combien provisoires ! Ceux qui sont partis s'en fichent ! Pour les humains, nous pouvons faire ce qu'ils avaient demandé de leur vivant, en respect et souvenir. Ma belle-soeur, mon père, ma mère, avaient demandé à être crématés, ce que nous avons fait. Mais nos chats ou chiens, ne pouvant nous faire part de leur souhait, nous faisons comme nous le pouvons ou sentons.

Il n'y a pas lieu de se sentir coupable, et pourtant, tous, nous l'avons connue, cette culpabilité. Elle prend diverses formes, mais il faut bien se rendre compte qu'en fait, elle n'est que l'expression de notre impuissance devant la mort des êtres chers. De notre colère, tout aussi impuissante...

Et, non, on ne "remplace" pas un disparu aimé. On apprend juste à revivre avec d'autres êtres chers, à nouer d'autres liens affectifs qui, en aucun cas, ne sont une insulte à ceux qui ne sont plus là. Ce serait plutôt un hommage à l'amour que nous leur avons porté, de pouvoir le dispenser à nouveau pour d'autres êtres. Aucun ne sera celui ou celle qu'on a perdu, mais d'autres histoires, aussi belles, vont se tisser entre nous et d'autres êtres vivants.

Et il faut quand même le temps du deuil. Le chagrin ne disparaît jamais complètement, mais il s'adoucit, laisse place aux meilleurs souvenirs. Si on m'avait donné le choix, c'est sûr, j'aurais préféré ne pas naître. Mais étant là à mon corps défendant, j'essaie de faire au mieux avec la donne...

Amicalement
Nicole