ACTE D'AMOUR

C'est vrai ce que tu dis, Nicole, on apprend à aimer à nouveau. La relation est différente, on ne peut pas aimer deux êtres de la même façon, mais ça reste de l'amour. C'est aussi pour ça que j'ai adopté aussi vite après la mort de Nénette, je préférais que l'amour que j'avais encore à lui donner et dont elle ne profiterait pas ne soit pas "perdu" et profite à d'autres. Sans compter que j'aurais passé mon temps à me repasser en boucle ses derniers jours, alors que là, deux loustics ont été très heureux de trouver enfin une famille, et moi de les avoir pour adoucir mon chagrin. Le chagrin est toujours là, mais Ying & Yang, eux, sont bien vivants, et j'en profite le plus possible. Nénette est dans mon coeur et mes souvenirs, Ying & Yang sont dans mon coeur et sur mes genoux.

Je vois aussi que, hormis les chats, nous avons un point commun : celui d'avoir préféré ne pas être nées. D'un autre côté, on aurait "loupé" ces belles histoires vécues avec nos chats, alors...

A bientôt sur le post concernant Orion, en espérant que ce soit de bonnes nouvelles.

Marie-Catherine

Bonjour, Vous avez tous raison, mais je ne vois pas encore l'avenir sans Kalypso.
Chaque chat à des aptitudes différentes et leur amour se manifeste de manières tout aussi différentes.
Les liens que j'avais avec Kalypso était hors du commun.
Mais c'est peut-être le long chemin du deuil qui ne me permet pas aujourd'hui de voir l'avenir sans elle.
A l'heure oú j'écris ce post, je ne peut envisager d'accueillir un nouveau chat, il me reste son fils, même s'il est très indépendant, il reste une partie de Kalypso que je ne peut ignorer.
Elle me manque tellement....
Merci encore de ces échanges.
Chatmitiés
Delphine

Je viens de vous lire attentivement, tous et toutes.
Je vous remercie, car votre sincérité me permet de trouver un peu de réconfort.
Je me sens tellement dévastée, tellement vide et tellement mal !
Je me rends compte que vous aussi, vous avez énormément souffert et peut être plus encore quand vous avez du prendre la décision d'abréger les souffrances de votre compagnon.
Comment décider de la mort de l'être qu'on souhaite plus que tout voir vivre?
C'est inhumain !

Le 19 février, il y a trois jours, j'ai du aussi prendre la terrible décision d'accompagner pour la dernière fois Salomé, après 48h d'espoir fou.
Elle a été intoxiquée, par quoi? le mystère reste entier (et m'angoisse pour mes autres minous). Je ne pense pas à un acte de malveillance, je crains plutôt qu'elle ait ingéré accidentellement une plante ou un produit toxique qui se trouvait dans un jardin.
Elle adorait mâchouiller des herbes....

J'ai réagi vite en voyant qu'elle n'était pas dans son état habituel, le vétérinaire lui a immédiatement administré un antidote à large spectre et un anti vomitif.
Elle a été placée en couveuse, sous oxygène et perfusion et en soins intensifs.
Nous sommes allé la voir plusieurs fois par jour, j'ai prié tous les dieux et tous les saints.
Mais rien n'y a fait. Le neurotoxique avait déjà causé ses ravages, les analyses sanguines indiquaient que les reins ne fonctionnaient plus malgré les médicaments administrés pour les détoxifier.
Jeudi soir, elle était très mal, elle avait fait des convulsions et semi comateuse, elle avait du mal à respirer ... mais elle a ronronné dès que je l'ai prise contre moi.

Elle ne souffrait pas mais ce n'était plus qu'une question d'heures, il était plus de 20h.
Elle risquait de vivre le martyre en s'étouffant petit à petit et de s'éteindre seule chez le vétérinaire. Il n'était pas du tout sur qu'elle passe la nuit....
Tout était allé si vite, je n'étais pas du tout préparée à ça. Salomé n'avait que 9 ans et était en pleine forme encore 48h avant !

Mon mari et mes enfants m'accompagnaient, nous avons du rapidement prendre une décision terrible. Nous étions horrifiés à l'idée qu'elle s'en aille seule, dans un endroit inconnu et surement dans des conditions très pénibles pour elle.
Le vétérinaire nous a laissé un long moment avec elle, nous avons pu lui dire combien nous l'aimons, combien elle a comblé nos vies de joies et de douceur.
Salomé était dans mes bras quand le vétérinaire a mis la première dose de sédatif profond dans la perfusion. Elle était blottie dans mon cou, sereine et confiante comme toujours.
J'ai pu lui parler, la caresser et l'accompagner jusqu'au bout.
Toute la famille était à ses cotés jusqu'à ce que son cœur cesse de battre suite à la deuxième injection.

J'ai beau savoir que c'était la "bonne" décision -ou du moins la moins pire - que tout ce qui était possible a été tenté et que beaucoup d'humains voudraient pouvoir s'en aller en douceur, entourés par ceux qu'ils aiment ... je reste sous le choc de tout ce qui est arrivé en si peu de temps, et de cette mort que j'ai fini par souhaiter pour elle.
Comme je le lis plus haut, moi aussi la culpabilité me ronge.
J'aimais tant ma petite Sally, il y avait une relation privilégiée entre elle et moi, elle avait une confiance aveugle en moi ! Et je n'ai pas su la protéger ni la sauver.
Je suis tout le temps rattrapée par cette peine immense, ce vide terrible qu'est son absence!

En vous lisant, je vois que le temps adoucit la peine et la culpabilité.
Merci de vos témoignages, ils m'aident à tenir le coup.

Dominique

Bonsoir Dominique,
En vous lisant, je comprends mieux ce qui est arrivé à Salomé, pauvre petite !

Avez-vous pensé à une ingestion accidentelle d'anti-limaces ? Il y a bien des années, j'ai perdu une chatte d'un empoisonnement semblable, elle venait d'accoucher et laissait 3 bébés qui n'ont pu être sauvés. Elle devenait folle, avait des hallucinations et s'est sauvée, je n'ai pu la retenir... Le lendemain, je l'ai retrouvée morte dans le jardin d'une voisine...

Je comprends votre chagrin, Salomé était encore jeune et était belle, sa mort est injuste. Ici, sur ce forum, vous pouvez venir nous parler de Salomé et de vos autres minous si vous le désirez, personne ne songera à se moquer, on a tous plus ou moins vécu la même chose.

Bon courage, je vous offre mon soutien qui, quoique virtuel, n'en est pas moins sincère.
Ne regrettez rien, vous avez pris la bonne décision, c'était la seule chose à faire, le dernier acte d'amour que vous pouviez lui offrir. Salomé est partie entourée d'amour, et elle le savait, je suis sûre qu'elle ne vous en veut pas, elle vous aime...

amicalement,

Anne-Marie

Bonjour Dominique,
Je pense qu'écrire tout cela vous a fait un peu de bien. Moi c'est la gorge nouée que je vous écris ici pour vous donner un tout petit témoignage. Si seulement cela pouvait être une petite goutte de douceur dans votre tempête. Je me rends compte, pour avoir été incapable de fonctionner sur ce site pendant plusieurs semaines, que ce message paraît si minime par rapport à ce que vous viviez actuellement et qui est très difficile à supporter. Le regard de Salomé était tellement tendre.
Je le fais en retour car j'ai été aussi soutenue et que cela m'a vraiment aidée.
Quelqu'un de ce site qui venait de perdre aussi son félin aussi rapidement que ce qui est arrivé à Salomé m'avait écrit que j'avais du moins souffrir qu'elle car la maladie de Mélisande avait duré plus longtemps et que j'avais eu le temps de me préparer. Je crois qu'il n'y a pas de comparaison à faire chacun à une douleur à supporter en une grosse dose d'un coup ou à petites doses plus longtemps et proportionnellement, c'est la même douleur, une douleur sans nom.
Excusez-moi, je suis plus scientifique que littéraire et je ne trouve pas les mots mais y en a -t-il ? Il faut vivre avec sa douleur, elle s'atténue très doucement, la mienne dure depuis bientôt 4 mois. On passe par divers stades dont celui de la culpabilité qui se loge dans toutes les réflexions comme la vôtre, qui est la plus difficile et en parler fait du bien.
Amitiés.
Eveline

Merci beaucoup Anne-Marie
Pouvoir m'exprimer ici sans crainte de jugement , en sachant que d'autres personnes comprennent et partagent les mêmes souffrances m'apporte un réel réconfort.

Oui, j'ai pensé au produit anti-limaces ... je crois que nous avons fait le tour, avec l'aide de nos amis et des vétérinaires.
Anti gel, pesticide, fongicide, engrais ... on a retourné toute la maison, on a vérifié les plantes d'intérieur et du jardin...
Nous n'utilisons pas de produits chimiques, sauf l'anti gel pour voitures qui est sous clé, mais nous ignorons ce que peuvent éventuellement utiliser nos voisins : tous les jardins communiquent les uns avec les autres.
D'emblée, je pense que tout le monde est prudent.
D'une part parce que nous sommes nombreux à avoir des chats, d'autre part parce que c'est le premier accident de ce genre dans le quartier.
Salomé ( qui nous surnommions souvent Sally) est toujours sortie, jamais elle n'a eu quoi que ce soit. Elle était aussi assez "délicate" au niveau de la nourriture et ne mangeait pas n'importe quoi.
Par contre, c'est vrai qu'elle adorait mâchouiller des herbes et des plantes.
Ma vétérinaire m'a dit qu'il suffit de deux bourgeons d'iris pour intoxiquer fatalement un chat de poids plume comme l'était ma belle.
L'ironie du sort veut qu'actuellement, je suis bloquée à la maison suite à une luxation de la hanche, ce qui faisait le bonheur de ma puce qui passait 95% de son temps à mes cotés. Salomé, qui m'était hyper attachée, ne décollait plus de mes genoux depuis trois mois. Elle ne sortait que quelques minutes pour prendre l'air et encore !
Bref, je crains que cela reste une énigme et je surveille avec un brin de parano mes autres minous.

Au bout de combien de temps la douleur commence t-elle a s'atténuer?
Parce que là, c'est le troisième jour et c'est encore pire, je réalise pleinement son absence et elle me manque à en hurler.

Encore merci d'être là ....

Dominique,

Je désire apporter une précision au sujet du produit anti-limaces : le vétérinaire qui avait autopsié ma pauvre chatte et qui m'avait dit de quoi elle était morte m'avait également précisé que ce genre de produit est sucré et ne dit-on pas "gourmande comme une chatte" ??

Pleurez si vous le pouvez, les larmes aident à laver le chagrin... et vivez avec vos autres minous ; vous en avez beaucoup ?

à bientôt,

Anne-Marie

Grand merci Eveline

Effectivement, je pense que les comparaisons ne sont pas de mise. Y a t-il plus ou moins de douleur dans telle ou telle situation?
Il y a juste la sensation terrible de la perte, que l'on se retrouve forcé de gérer comme on peut. Je pense que même lorsqu'on est averti d'une issue fatale dans un délai plus long, on n'en souffre pas moins pour autant.
Peut-on réellement se préparer à vivre sans un être qui a pris tant de place? Peut-on concevoir ce que cela représente avant d'être confronté à la morsure de l'absence qui pèse de plus en plus lourd, certainement dans un premier temps? Je ne le crois pas...

En lisant certains témoignages qui me touchent profondément, je me dis que Salomé et moi - et nous devrais-je dire, car c'est toute la famille qui est affectée même si Sally m'avait "choisie" par prédilection - avons encore eu la "chance" de pouvoir vivre un dernier long moment d'ultime complicité et de nous dire au revoir en restant ensemble jusqu'au bout.
Les vétérinaires qui ont tout tenté pour la sauver ont fait preuve de beaucoup de respect, de compréhension et d'humanité.

Vous voyez, moi aussi je tente d'être cartésienne Eveline - il me semble que c'est un mode de défense instinctif devant la douleur - en me disant que cette épreuve aurait pu être encore pire à supporter, tant pour Salomé que pour moi.

Mais au final, je pense que ce qui m'apporte le plus de paix, c'est la certitude de savoir que ma puce, elle, n'a pas souffert.
L'équipe vétérinaire me l'a certifié et m'a d'ailleurs avertie quand, justement, elle allait atteindre dans les heures qui suivaient une phase d'agonie qui s'annonçait pénible pour elle, même si elle était sur le point de sombrer dans le coma.
Dans l'état actuel des choses, savoir que Salomé n'a pas souffert adoucit ma propre souffrance. Je m'accroche à cela et à ce merveilleux regard tendre qu'elle a gardé pour moi jusqu'au bout.
Encore merci Eveline.

Dominique,
C'est sympathique votre réponse !
Depuis je réfléchis à des moyens de vous aider plus prosaïquement. Il y a le petit coussin que vous pouvez tenir contre vous pour dormir et encore mieux si Salomé s'y était posée. Vous aurez l'impression qu'elle est encore là.
C'est une technique, ce coussin, dont j'avais entendu parler et que j'ai appliquée cela peut aider à compenser le vide "physique" de la présence pendant quelques temps.
A bientôt.
Eveline

Pour le moment, je fais vivre à moi seule une fabrique de mouchoirs en papier, Anne-Marie.
inutile je pense d'expliquer que le chagrin me rattrape à tout moment et cent fois par jour. Nous sommes toutes et tous passés par là il me semble.
Là encore, j'ai la chance d'avoir un mari et des enfants qui me comprennent totalement. Je n'ai pas à retenir mes larmes et suis bien entourée. Je suis sans doute la plus durement touchée mais ils aussi étaient bouleversés et présents auprès de notre chatte lorsqu'elle est partie.

Oui, j'ai une vraie tribu de chats, 6 pour être exacte ! Heureusement pour moi d'ailleurs, ça me met du baume au cœur.
Au départ, j'avais volontairement choisi Salomé et dans la foulée, son frère Ramsès. Ils avaient 2 mois et demi et depuis leur naissance, ils étaient inséparables.
Ils sont croisés siamois, mais seule Salomé en avait toutes les caractéristiques, y compris au niveau du caractère. Son frère (un gros matou tigré) est super gentil mais nettement plus indépendant et moins câlin même si je sais qu'il nous est aussi très attaché.
Tous les autres ont été recueillis au fil des hivers successifs. Ils sont entrés dans la maison, affamés, frigorifiés, parfois malades.
En dépit de nos recherches, personne ne les a jamais réclamés, donc, nous les avons soignés et faits opérer. Je pense que "l'hôtel" doit être bon puisqu'ils ne sont jamais repartis.

Tous sont adorables, j'y tiens énormément . Mais j'avais vraiment un lien magique et particulier avec Salomé. Il s'était produit un vrai coup de foudre réciproque et depuis plus de 9 ans, elle était mon doux pot de colle chéri.
Au fil des ans, elle a accueilli ses "frères et sœurs" d'adoption avec beaucoup de gentillesse. Aussi je pense, parce qu'aucun n'a jamais tenté de prendre sa place auprès de moi.

Aujourd'hui, je les vois tourner et renifler partout, je pense qu'ils la cherchent. C'est peut être idiot mais je leur ai expliqué.
Étrangement, j'ai l'impression qu'ils continuent à respecter ce qui était le statut privilégié de Salomé auprès de moi.
Seul Diabolo, son grand ami, est venu poser doucement ses pattes sur mon visage alors que je pleurais. Mais ils ont tendance à se tenir un peu à l'écart, comme s'ils comprenaient mon deuil et ne voulaient pas le troubler.

Merci Eveline, toutes les suggestions sont bienvenues.

J'ai juste un souci justement avec le coussin. Pour soulager ma hanche luxée, j'ai un coussin plat et chauffant, au dessus duquel je mettais un plus grand coussin qui couvre aussi mes cuisses ... sur lequel Sally s'empressait de s'étaler voluptueusement, le ventre en l'air comme un bébé.

Maintenant, ça me fait tout bizarre que ce coussin reste vide. Depuis trois mois, elle y était tout le temps scotchée. Et comme une andouille, je caresse machinalement le coussin, surprise de ne pas sentir sa fourrure. Et bonjour les Kleenex!

Je réalise que pouvoir m'exprimer ici et lire vos réponse me fait un bien fou, tout comme le fait de lui avoir crée sa sépulture virtuelle.
Je n'ai pas voulu reprendre ses cendres, c'est un choix très personnel et pour ma part, je préfère garder mes souvenirs d'elle bondissante et bien vivante. Je me connais et je sais que l'imaginer "coincée" dans une petite urne m'aurait fait plus de tort que de bien.
Je suis dessinatrice et je pense que dans les prochains jours, je vais lui rendre hommage par un tableau sur lequel je vais tout spécialement m'appliquer.
Je crois que cela me fera du bien d'être capable de transmettre de cette manière tout le bon et le beau qu'elle était.

Bonsoir Domini,

Quel bel hommage vous rendez a Salome. Vous savez depuis les quelques mois que je fréquente ce site j'ai appris une chose: chacun des petits félins qui y sont confiés deviennent un peu les 4´pattes de tous les membres. Chacun de nous se reconnaît dans votre souffrance meme si comme vous le dites si justement toutes les souffrances sont différentes. Il y a autant de deuil que d'histoires. Et votre Salome ne fait pas exception, son histoire, votre histoire me touche au plus profond de mon être.
Votre Sally etait exceptionnelle et si proche de vous. Elle vient tout juste de partir de ce monde alors il est normal que vous soyez en proie à cette souffrance aveugle et sourde. Lorsque Didi est partie, rien ne pouvait me consoler. Je me disais que jamais plus je ne pourrai supporter la perte d'un de mes potapoils. J'avais l'impression que l'on m'arrachait le coeur. Que je suffoquais. Puis au bout de quelques jours la souffrance s'est un peu changée. Pas atténuée mais elle est devenue plus supportable, plus compréhensible. Et cela a continué au fil du temps. Je souffe toujours autant et je pleure souvent. Je sais que cela peut paraître peu encourageant mais non au contraire je vous l'assure. Cette souffrance est devenue une partie de moi que j'ai acceptée et que je laisse parfois s'exprimer pleinement. Cela fait du bien de pleurer un bon coup. Petit à petit, moi qui ne suis pas croyante, je me suis mise à recevoir le moindre petit signe comme un cadeau de ma Didi et a me convaincre qu'elle est toujours avec moi. Différemment mais bien la. Je lui parle, je lui souhaite bonne nuit et je la sens vivre dans mon coeur.
Vous trouverez votre propre façon de surmonter cette épreuve et vous donnerez à Sally une place qui vous réconfortera et la fera partager votre vie à votre manière. Tout cela doit vous paraître abstrait et peut-être êtes vous sceptique mais je vous le promets. Et ce site vous y aidera.
La culpabilité nous l'avons tous cotoye. Mais en tant que auxiliaire veterinaire je peux vous certifier que vous avez fait ce qu'il fallait au bon moment. Votre équipe soignante a été extraordinaire et ils vous ont bien oriente meme si malheureusement cela n'a pas sauvé sally. Ne doutez de rien. Vous avez fait le meilleur pour elle. Et ce que vous avez partagé dans ses derniers instants en ait la preuve. Elle vous l'a dit elle meme. Mettre fin à la vie d'un être cher est une responsabilité tres tres lourde. Mais dès que nous les adoptons nous acceptons de leur offrir ce dernier cadeau lorsqu'il s'avere etre la seule porte de sortie possible. Bien sur que vous avez protège votre Sally. Vous n'etes pour rien dans ce malheureux et terrifiant accident de la vie. Vous en êtes la seconde victime. Et maintenant il vous faut prendre le temps de faire votre deuil... A votre façon. Et nous nous serons toujours là. Il y aura toujours quelqu'un pour vous écouter, vous laisser pleurer si il le faut.
Une dernière chose concernant les petits félins qui sont la avec vous. Leur réaction. Est normale. Ils sentent que quelque chose a changé, que l'un d'entre eux est absent. Il ne faut surtout pas retirer les affaires de Sally. Il ne faut rien changer. Ses odeurs s'estompereront progressivement et cela sera bcp moins stressant pour sa famille feline. Essayez d'effacer les traces du petit félin parti est parfois nécessaire pour faire le deuil mais c'est dévastateur pour ceux qui restent. Ils ne comprennent pas. Les chats fonctionnent avant tout par les odeurs. Petit a petit chacun va changer son comportement et l'orgnaisation de votre tribu peut meme changer. Un timide pourra devenir un petit monstre et prendre toute la place. Car le départ d'un congénère redistribue la donne. Il faut les laisser faire. Et surtout ne pas hésiter a utiliser le produit magique des chats: feliway! Et des compléments alimentaires pour des tresser si certains sont vraiement perturbés. Votre vetrinaire vous conseillera.
Occupez vous de vous et vivez chacune des étapes de votre deuil a votre façon. Nous sommes là et Sally aussi.

Bon courage, amitiés, carine

Moi aussi, Domini, je me joins aux autres ami(e)s du cimetière pour vous apporter tout mon soutien virtuel. Déjà, avoir une famille qui est sur la même longueur d'onde, c'est hyper important ! Dans ma famille, nous adorons tous les chats et nous nous soutenons les uns les autres quand l'un deux nous quitte. Je plains vraiment ceux qui n'ont pas cet entourage familial ou amical compréhensif. Mais ils trouvent ici un peu de chaleur, je pense.
Moi aussi, j'ai laissé Orion en incinération collective. Comme vous le dites, ainsi, les atomes qui le composaient seront libérés et retourneront dans le grand cycle de la vie. Ma soeur a gardé l'urne de trois de nos chats qui lui étaient particulièrement chers. Vous voyez, les approches différent dans la même famille, et chacune a sa justification et ses raisons, aucune n'étant supérieure aux autres.
Encore merci pour toutes les fleurs pour mes chats présents sur le cimetière. Croirez-vous qu'il m'en reste encore plus de 20 à inscrire? En 68 ans de vie, hélas, on en voit passer, des chats... Mais les plus "importants" y sont. Non que la vie des autres ne comptait pas, loin de là, mais j'entends importants au sens de ceux qui nous ont le plus marqués, qui étaient les plus proches de nous.
Et, nous aussi, nous avons eu un chat tué par le produit anti-limaces. C'était un de nos chats d'extérieur, et dans notre jardin il n'y a jamais rien eu de ce type, même pas du machin pour protéger les tomates, si les limaces les mangent, tant pis ! Mais hélas, tout le monde n'y pense pas forcément, même les gens qui ont des chats. Et on se méfie aussi des plantes car ma soeur les adore et en a plein son appartement, mais on fait toujours attention qu'elles ne soient pas toxiques pour nos chats. Comme vous l'a dit votre véto, certaines sont mortelles pour les chats. Et qui ne mets pas d'iris dans son jardin? (nous! mais les gens n'y pensent pas toujours).
C'est dur de devoir leur dire adieu, surtout à un âge aussi tendre que celui de Salomé. Déjà, quand on doit faire endormir un chat épuisé par la maladie comme notre Orion de près de 16 ans, c'est difficile. Alors, un chat encore jeune, c'est pire, en effet. Avec en plus le stress supplémentaire de garder un certain temps l'espoir qu'elle s'en tire. Ma soeur et moi sommes de tout coeur avec vous dans ce terrible chagrin. Salomé ne vous quittera jamais tout à fait, elle est là, "bien au chaud dans votre mémoire" (Jacques Bertin). *
Amicalement
Nicole

Merci Carine
Vous dites les mots justes lorsque vous parlez " d'arracher le cœur". C'est en effet une douleur comparable et aucun médicament ne peut la calmer. Mais c'est tellement apaisant de pouvoir l'évoquer ici et d’être entendue! Merci à toutes, vraiment !

Nous n'avons rien changé à la maison, d'une part parce que rien ne le justifie (Salomé n'était pas malade) et d'autre part, comme il y a plusieurs minous aucun n'a "ses" petites affaires en propre.
Ils dorment et s'installent où bon leur semble. Par contre, il est vrai que Salomé avait "sa" place privilégiée sur le plaid ou le coussin posé sur mes genoux.
Depuis hier, Diabolo qui était très proche de Salomé, vient doucement s'y poser par moment .... j'avoue que ça me fait du bien.
Je suis persuadée que tous sentent et dans une certaine mesure, "savent". Salomé était très maternante et s'entendait avec tous. Ils se rendent bien compte de son absence.
Nous avons fait tout le tour de la maison avec Lemon, qui poussait de petits miaulements inquiets devant les portes des chambres et des armoires. On a tout ouvert, pour qu'il aille vérifier par lui même, en lui expliquant que Salomé nous avait quitté.
Il est plus calme depuis lors, comme résigné. On les tient tous à l'oeil pour s'assurer qu'ils mangent bien et ne dépriment pas.
Une chose est sure, c'est qu'ils perçoivent très clairement notre chagrin.

Merci pour l'info du Feliway, je ne connaissais pas mais je viens de me renseigner. Je vois que justement, il y en a chez mon vétérinaire et j'irai en chercher demain.

Encore merci
Dominique

Grand merci pour votre gentil message Nicole.
Oui, je me réalise avec beaucoup de réconfort que j'ai bien fait de m'inscrire sur ce site.
A la base, je me sentais tellement dévastée que j'ai fait une recherche sur le net en tapant dans le navigateur "comment surmonter la mort de son chat". Outre des conseils de psychologues, qui abordent ce sujet avec beaucoup de respect, j'ai également vu le lien vers le cimetière virtuel.

Je ne m'attendais pas à autant de gentillesse, tant vis à vis de moi que vis à vis de ma puce. Cela me fait réellement du bien et j'en suis profondément émue.
Je sais que tous et toutes avez vous aussi connu - et/ou connaissez toujours- des moments très pénibles, je suis très touchée qu'en dépit de votre propre chagrin, vous m'aidez comme vous le faites.

En effet, j'ai la chance d'être entourée d'un mari et de deux enfants (ainsi que d'ami(e)s), qui sont eux mêmes affectés par la perte de Salomé.
Et qui savent en sus, qu'elle et moi avions vraiment un lien particulier- comme c'est souvent le cas avec les siamois.
Lien qui s'est encore renforcé depuis 3 mois : je suis blessée à la hanche et immobilisée à la maison. Ma puce était aux anges, son plus grand bonheur était d'être tout près de moi. J'ai maudit cet accident mais je m'en "réjouis" aujourd'hui. Salomé a été comblée les 3 derniers mois de sa vie en étant quasi 24h sur 24 avec moi.

Mais nous étions tous persuadés qu'elle avait encore devant elle de longues années. A 9 ans, elle était en pleine forme, bondissait et jouait comme un chaton.
Quand je l'ai conduite chez le vétérinaire jeudi matin, elle était encore relativement bien. Nous pensions tous à une grosse indigestion et pensions qu'elle serait vitre remise sur pattes, elle qui n'était jamais malade.
Au fil des heures, son état s'est dégradé et nous avons tous été fauchés la succession de ce qui est arrivé. Ma fille ne réalise d'ailleurs pas encore tout à fait et je crois qu'elle va réellement accuser le coup dans quelques jours, avec le manque croissant.
Je peux me tourner vers eux, mais je sais qu'ils ont aussi de la peine. Venir ici me permet donc de ne pas les "saturer".

Comme vous, je plains sincèrement les personnes qui se retrouvent incomprises par leur entourage et non respectées dans la gravité de leur douleur dans ce deuil.
Je constate pour ma part à quel point il est important et salutaire de pouvoir parler. Je sens que je me calme et au delà de la douleur, cela me permet de retrouver tout l'amour et la douceur que je ressens pour Salomé.
Je me rends compte que ma douleur principale vient du manque physique à pouvoir lui témoigner tout ce que je ressens pour elle. Mais ça aussi, je suppose qu'avec le temps, cela s'estompe.