Bonjour à tous et à toutes
Ma peine est immense mais c'est un véritable réconfort, ce site sur lequel je suis tombée un peu par hasard. Ainsi, mon petit Dracula laissera lui aussi sa trace. Ses cendres vont rejoindre celle de nombre de nos petits compagnons disparus, mais je peux ici parler de lui. C'est bien.
Dracula était un petit sphynx (un chat nu), que j'ai "acheté" (je déteste ce mot) il y a un peu plus de 8 ans, au mois de septembre. Au départ, il aurait dû s'appeler Osiris. Mais nous sommes allés en Roumanie pour les vacances, juste avant que je puisse enfin aller le chercher, et là , ça a été une évidence : Osiris devait s'appeler Dracula. Un nom qui lui allait comme un gant, avec sa petite tête d'extra terrestre et ses oreilles de chauve souris. J'ai adoré ce chat qui était d'une gentillesse exemplaire, drôle et très affectueux. Dracula s'est rapidement fait sa petite réputation dans le village (tout les chats ne s'appellent pas Dracula et ne sont pas nus !) et je me console au moins avec ça : jamais je ne l'ai empêché, malgré sa différence et sa rareté, de vivre une vie de chat tout ce qu'il y a de normal.
Avant de décider d'adopter un chaton nu, je m'étais un peu renseignée : ces chats sont, en général, très costauds. Et c'est vrai que sa peau (un peu comme une peau de chamois, toute chaude au toucher) cicatrisait vraiment très rapidement lorsqu'il lui est arrivé de s'egratigner dans un arbre par exemple. Quant à gérer la frilosité, pas de problème : les chats ne sont pas idiots et Dracula était particulièrement ingénieux lorsqu'il s'agissait de trouver le coin le plus au chaud possible. Je pensais donc garder mon petit pépère pendant bien 15 ans, voire 20, car sa "grande soeur" Chloé, une petite siamoise, avait vécu 20 ans en pleine forme. Mais le destin en a voulu autrement avec un cancer qui est revenu au galop. Dracula n'aura vécu que 8 ans.
Comme pour Chloé avant lui, ma peine est immense. Son absence est affreuse autant que les remords pour ces fois où je lui ai refusé de le laisser grimper sur mon dos comme il adorait le faire (en s'agrippant avec ses petites griffes très acérées !). J'ai tant de chagrin. J'ai beau me dire que j'ai sans doute pris la décision qu'il fallait, parce que les soins que je devais lui donner étaient sans aucun doute très douloureux, c'est tout de même moi qui ai décidé d'arrêter sa vie et je m'en veux aussi pour ça. |