Culpabilité

Près de deux mois après, je me sens encore coupable de plein de choses...

- Ma Parnelle est partie en faisant une embolie, une très vieille lésion au poumon s'est réveillée et c'est ça qui l'a emportée, pas son IRC, détectée le 1er juillet. Le cocktail canicule + fatigue + insuffisance rénale + hospitalisation a fait qu'elle n'a pas pu compenser et gérer un problème qu'elle avait résolu depuis près de 14 ans.
Pour ses 15 ans, en avril, l'idée m'a effleuré de lui faire faire un gros check-up (échographie et tout et tout) et de mettre bout à bout tous ses petits soucis histoire de mettre en route un protocole de soutien et de plus, deux mois avant (elle est partie le 2 juillet) on aurait vu l'état de ses reins je pense. Si on avait pu commencer à traiter l'IRC, elle aurait été moins fatiguée, moins déshydratée, plus résistante et il n'y aurait pas eu de terrain favorable à son problème respiratoire.
J'avais l'argent, mais par excès de confiance, par flemme, pour lui éviter une visite en clinique j'ai reporté en me disant qu'on verrait ça avec son bilan sanguin fin août.
J'ai toujours été attentif mais je n'ai pas été assez prévoyant et son suivi n'était pas à la hauteur de l'adoration qu'on avait pour elle

- Sur une autre plan, j'ai été très pris et très préoccupé en mai et juin et j'ai été moins câlin avec elle. Comme je regrette de lui avoir refusé mes genoux plusieurs fois, de ne pas avoir été plus tendre alors qu'elle me le demandait. La veille de son départ à la clinique, elle a voulu mes genoux, tard le soir, je l'ai prise et l'ai réconfortée pendant cinq minutes. Quand je l'ai fait descendre, elle m'a regardé très déçue, elle était triste, comme je m'en veux de ne pas avoir fait durer, ça a été mon dernier câlin avec elle.

Migisa, te lire m'a fait beaucoup de peine !
Tu sais, nous sommes tous passés par là, nous avons tous des regrets parce que, parfois, nous n'avons pas été assez gentils avec nos compagnons. Mais qui peut être gentil et prévoyant 24/24, 7/7 ? Personne, car nous ne sommes que des humains faillibles...
Moi aussi, je pense parfois encore, des années plus tard, que je trouvais parfois Toupi "pot de colle", et il m'arrivait, à moi aussi, de la faire descendre de mes genoux parce que j'en avais assez ou parce que j'avais autre chose à faire. Et maintenant, comme toi, je donnerai volontier un bras pour qu'elle puisse encore me "coller"...
Alors ne pense plus au fait que tu l'as faite descendre de tes genoux, mais concentre-toi sur ce câlin que tu lui a fait, et je suis sûre qu'elle a apprécié. Un chat en voudra toujours plus, c'est sûr, mais au moins tu as ce souvenir-là.
Quant aux soins, je crois que toi et ta femme (ça y est, je crois que j'ai pigé!) avez fait tout ce qui était humainement possible pour la soigner et la prolonger.
Crois-moi, et parles-en à ton véto : deux mois n'aurait rien changé à son insuffisance rénale, c'était déjà bien trop tard, et les symptômes, chez les chats, sont discrets jusqu'au moment où tout bascule. Et puis, il faut bien se rendre compte que 15 ans, pour un chat, c'est déjà une belle et longue vie. Quelques-uns arrivent à vivre plus (et on aimerait que ce soit le cas pour tous nos amours...) mais ils sont loin d'être la norme. Je ne parle pas des chats qui meurent par accident, mais si tu regardes sur le cimetière, tu verrras plus de chats décédés entre 10 et 14 ans que de chats qui passent les 15 ans. C'est leur biologie, et on n'y peut rien.
Essaie de te pardonner ce que tu perçois comme tes manquements envers Parnelle, et de te concentrer sur tout l'amour que ta femme et toi lui avez donné, et tous les soins que vous lui avez prodigués. C"est ça qui compte !
De tout coeur avec vous dans votre chagrin, que je comprends trop bien.
Nicole

Moi aussi j'ai aussi des regrets ... j'ai parfois l'impression de ne pas avoir su profiter de leur présence ... pour "X" raisons.
Mais là je vous envie au fond ... si j'avais pu vivre 15 ans avec PANCHO ...
Je savais que mes chatounes LOLA et MITZY n'étaient plus jeunes quand je les ai adopté ... c'est vrai, elles n'étaient pas en bonne santé. Pourtant elles sont belles sur leurs photos. Je me console en disant que je leur ai donné une fin de vie heureuse.
J'essaye de me dire que PANCHO n'est pas mort pour rien et que je les ai sauvé de la rue ... mais c'est dur aussi je comprend votre douleur ... çà fait si mal de les perdre ...

Là j'espère que VIOLET restera longtemps avec moi. J'avoue avoir eu plus de chance avec mes chiens ... mais aimer c'est prendre aussi le risque de souffrir un jour.
Il y a un post où vous pourrez nous parler de votre PARNELLE : "nos amours" où certains ont raconté leurs histoires avec leurs petits compagnons.
Amicalement. ANNE-MARIE.

rectification : le post est " nos plus belles histoires de chat".
... et il y a vraiment de très belles histoires et des anecdotes touchantes.
A-M.

"Crois-moi, et parles-en à ton véto : deux mois n'aurait rien changé à son insuffisance rénale, c'était déjà bien trop tard, et les symptômes, chez les chats, sont discrets jusqu'au moment où tout bascule"

son dernier bilan sanguin datait d'octobre 2010, il était impeccable. Un sang de "jeune fille" m'avait dit le véto. Jusqu'à l'échographie du 1er juillet, il s'est écoulé huit mois. Je crois malheureusement qu'une écho en mars/avril aurait permis de voir ce que la biochimie tarde à révéler, d'anticiper et d'adapter un traitement.

Après, ce qu'on aurait gagné ne se serait peut-être pas mesuré en années mais j'aurais donné cher pour ne serait-ce que quelques mois de plus avec elle. La sachant malade, je l'aurais hyper bichonnée et j'aurais évité de la gronder, même âgée elle faisait des bêtises ou sa "casse-pieds" et j'étais parfois autoritaire avec elle :(

Elle boudait mais revenait toujours vers moi et bien sûr je craquais, lui pardonnais et lui disais "mais oui, je t'aime toujours", suite à quoi elle se roulait sur mes genoux comme une folle. Rien que d'y penser, ça me fait pleurer, tellement c'était bon ce petit jeu entre nous...

Magisa,
Je vous comprends et je ne vous demande pas de ne pas vous culpabiliser car chacun d'entre nous en fait de même. Ma Hyaline est partie en une journée alors qu'elle allait très bien. J'ai découvert des tétines un peu enflées le vendredi matin, direction chez le véto vendredi soir qui lui a donné un traitement et mardi soir j'ai du l'emmener en urgence à la clinique. Mercredi matin, encore à la clinique pour un traitement et j'ai décidé de la laisser partir car je ne voulais pas la laisser souffrir après une vie remplie d'amour. Je l'ai aussi grondée, une vrai pot de colle, toujours à miauler pour aller dans la baignoire et moi aussi je regrette ces moments. Si j'avais su .... Aujourd'hui, je ne peux plus la prendre dans mes bras mais je garde ces bons souvenirs d'elle. Je ne dis pas que je ne pense pas à ses derniers instants et que je ne regrette pas car ils arrivent sans prévenir et là je pleure de tout mon corps.

Bon courage

Ce matin, j'ai vu un des vétos qui a suivi Parnelle pendant des années. Ca a été fructueux et il m'a beaucoup aidé à chasser mes dernières bouffées de culpabilité.

Il m'a longuement expliqué l'IRC et insisté sur le fait que s'il y avait des traitements palliatifs, il n'y avait ni traitement préventif ou curatif. En clair, même si par chance on avait détecté plus tôt la dégénerescence des reins (entre octobre 2010 et juillet 2011) , ça n'aurait pas changé la donne à quelques jours près, la dégradation pouvant être fulgurante, ce qui a été le cas pour Parnelle.

Puis, il a bien insisté sur ce qui l'avait emportée au bout du compte.
Il m'a expliqué que son insuffisance respiratoire (et très certainement cardiaque) était de nature totalement antagoniste avec l'IRC, agir sur l'une aggravait l'autre et donc l'issue fatale était certaine. J'ai été suffisamment réactif, l'état de Parnelle quand je l'ai amenée à la clinique était globalement satisfaisant, il était à la baisse mais sans plus.

Il me reste maintenant à affronter le chagrin et l'absence...

Migisa, je suis contente pour toi que tu aies réussi à accepter le fait que tu as fait tout ce qu'il fallait pour Parnelle et que tu n'es coupable de rien - excepté de l'avoir aimée, et je crois que personne ne peut se reprocher - ni te reprocher - ça !

C'est dur de se dire qu'on ne peut rien faire une fois que le cours naturel de la vie se termine, mais cela fait partie de notre "condition humaine" et animale aussi. Il existe des moyens de prolonger la vie de nos petits compagnons, mais devant certaines maladies, dont l'insuffisance rénale, on est à peu près désarmés. Et c'est hélas un problème que rencontrent énormément de chats, c'est leur gros point faible, lié probablement au fait que ce sont des carnivores exclusifs et que leurs reins travaillent énormément.

J'ai eu beaucoup de chats dans ma vie, et j'en ai perdu un grand nombre à cause de l'IR, parfois foudroyante aussi (un chat de onze ans en pleine forme est parti en trois jours malgré les soins,perfusions et autres, un autre de 14 ans a tenu à peine une semaine...)

Toutes mes amitiés à ta femme et toi. Le chagrin s'adoucit au bout d'un moment, mais on ne les oublie jamais. Après un certain temps, il reste comme une petite lumière dans nos coeurs, à l'endroit qu'ils occupaient, et cette lumière ne s'éteindra qu'avec nous.

Nicole

Bonjour à tous,

Je suis bien d'accord avec vous , on se sent tous coupable de quelque chose à un moment donné et c'est bien la preuve qu'on les aime car sinon la mort de nos compagnons n'aurait pas d'effet sur nous. C'est vrai que l'insuffisance rénale est une calamité et que la dégradation est rapide parfois, le vétérinaire de Neko avait bonne espoir pour lui puisqu'on faisait tout ce qui était nécessaire et puis ça s'est accéléré et la descente est terrible, la perte de poids,les prises de sang avec les taux qui augmentent, le chat qui devient l'ombre de lui-même...
Je fais donc comme vous tous ici, je pense aux bons moments et avec le temps je dois dire que ça va un peu mieux.

amitiés

Mumu

Le jour où ma pupuce Parnelle est partie, je l'ai assistée tout l'après-midi.

Elle avait revu une dernière fois sa maîtresse et sa maison et vu son état, prostrée, respirant mal, je l'ai ramenée à la clinique. Il faisait affreusement chaud, j'avais mis dans sa caisse une serviette humide pour la rafraîchir. Je crois que ça l'a soulagée, elle s'est étirée et étendue dessus.
Auscultation, radio, mise sous oxygène, je ne l'ai pas quittée une seule seconde. Elle ne luttait plus, il y avait dans ses yeux quelque chose de distant, de fâché, comme quand elle boudait, qui disait "laisse-moi tranquille", elle me reconnaissait mais refusait même l'oxygène en détournant la tête, j'étais obligé de suivre son museau avec le tuyau...

A un moment, avec la fatigue, le calme (le docteur H. nous avait mis dans une pièce tranquille), l'oxygène qui la soulageait peut-être un peu et mes petits mots, elle s'est mise à somnoler, je suis pratiquement sûr qu'elle a dormi, ne serait-ce que quelques secondes.

Puis il y a eu deux nouvelles radios et les mauvaises nouvelles... il y a eu une tentative désespérée -à ma demande car le docteur n'y croyait plus- de la forcer à recevoir plus d'oxygène mais elle s'est débattue et a souffert d'une convulsion. Il a fallu se résoudre au pire.

Le docteur H. a eu la présence d'esprit de me la faire prendre dans mes bras au moment fatidique, j'étais incapable de penser. Elle s'est complétement relâchée. Je la tenais doucement contre moi, je lui parlais, je l'embrassais et quand elle s'est en allée pour son dernier voyage, elle a dû se dire que j'allais bientôt la remettre dans sa boîte pour la ramener chez nous. C'est un soulagement de savoir qu'elle était soudain apaisée et détendue après un après-midi difficile, mais je n'ai pas été très courageux et elle a quand même dû sentir que j'étais bouleversé et que je pleurais...

C'est terrible et je suis en larmes en racontant ça mais il fallait que ça sorte...

Tu as bien fait de nous raconter tout ça, parce que le garder à l'intérieur quand on a besoin d'en parler, ce n'est pas bon.

Tu as un excellent vétérinaire, c'est une chance. Le mien est un homme extraordinaire, lui aussi, et crois-moi je l'apprécie à sa juste valeur. C'est important de pouvoir faire confiance à son véto.

C'est beau ce que tu as fait pour elle. Nous aussi on essaie d'être présents quand le dernier moment doit arriver. ça n'a pas toujours été possible pour différentes raisons, mais quand je peux, je préfère être là, même si c'est dur à vivre.

Amitiés
Nicole

C'est vrai, comme dit Nicole, parler fait du bien ! Plein de choses me restaient en travers de la gorge quand j'ai dû faire abréger les souffrances de ma tite Jojo et le fait de les dire sur ce forum m'a soulagée(je ne les ai pas oubliés mais j'ai pu évacuer un peu de ma peine). C'est dur mais apaisant au bout du compte.

Bisous a tous et à toutes. Courage. Sandrine

Ca revient insidieusement ces jours-ci. Je me mets à repenser à ses derniers mois, ses dernières semaines et ses derniers instants.

Quand je l'ai récupérée à la clinique le 2 juillet, j'étais plein d'espoir, certes il y a vait atrophie des reins mais les taux (urée...) n'avaient rien de désastreux. Déjà le vendredi elle avait selon les mots de l'assistante "repris du poil de la bête" (en clair, elle était très agressive avec eux comme à chaque fois qu'elle était hospitalisée) et puis la joie de ma puce quand elle m'a vu le samedi midi. Elle devait passer le week-end avec nous puis on devait ramener Parnelle le lundi pour une nouvelle prise de sang et une nouvelle perfusion en cas de mauvais résultats.

Pendant quelques minutes je l'ai imaginée vieillissant tranquillement à nos côtés, au régime sec -plus de ces gourmandises qu'elle aimait tant- mais tranquille, et tout a basculé en quelques heures. Effet boule de neige, la fatigue, le poids des journées caniculaires sur son organisme de petite vieille, la perf elle-même puisque si j'ai bien compris le traitement agissant sur la pression artérielle, ce n'était pas bon au vu de ses antécédents respiratoires, l'hospitalisation et le stress, et sans doute les reins qui se détraquaient plus vite que prévu...

Sur la table de la clinique, avant que je la ramène à la maison, ma Pupuce s'était vite installée dans sa boîte comme d'habitude, impatiente de rentrer et j'ai remarqué sa respiration un peu rapide. Je connaissais ma Parnelle par coeur et ce que je voyais me rappelait son accident d'il y a 14 ans et sa bronchite des années plus tard. Stress ou début de détresse? Le docteur H l'a auscultée un moment et écouté son coeur et ses poumons avec le stéto, rien d'anormal...

Une heure et demi après, je la ramenais à la clinique en pleine détresse respiratoire. Radios, injections d'usage, oxygène, j'ai gardé un peu d'espoir pendant plus d'une heure mais en vain, la suite fut pénible et l'euthanasie inévitable pour lui épargner la souffrance de la suffocation...

Alors, je remonte le temps et je me refais des "si" qui ne servent à rien. Si je l'avais mise au régime quand elle a eu 12 ans, si on lui avait donné des fortifiants... si le vendredi 1er juillet je l'avais ramenée chez nous quitte à revenir tôt le matin suivant pour poursuivre son traitement, peut-être aurait-elle au moins compensé son problème respiratoire. Sa nuit du 1 au 2 à la clinique a dû être horrible: dans une cage à côté il y avait un chien qui n'arrêtait pas de brailler et surtout c'était la première nuit de Parnelle en clinique, loin de nous, depuis des années (7 ans!!). Elle a dû se croire abandonnée à son sort et ça a dû lui rappeler tant de mauvais souvenirs (et les chats ont de la mémoire !!!).

Je m'en veux terriblement, je me trompe peut-être mais quand je l'ai récupérée le samedi, j'ai vu dans ses yeux combien elle avait souffert de cette nuit là. Les chats peuvent devenir malades à cause du stress et du chagrin! Elle miaulait de joie, quand je l'ai prise dans mes bras, elle s'est blottie

Quand je repense à cette foutue journée, j'essaie de me raccrocher à cette image là pour son dernier jour sur terre, ses yeux plein de joie et d'amour, sa confiance quand elle était dans mes bras, détendue ...

Périr suffoqué de l'intérieur est sans doute la plus horrible manière de mourir. Un ami de mon père, collectionneur d'armes, avait eu les poumons bouffés par l'amiante, et c'était comme ça que les médecins lui avait dit qu'il mourrait. Il n'a pas attendu, et a mis sa collection à bon usage en se faisant sauter la cervelle.
J'ai toujours admiré son courage et sa détermination.
Nos compagnons félins (et canins) ont la chance que nous puissions leur épargner ça. Tu n'as donc rien à te reprocher pour Parnelle, loin de là. Mais je te comprends, je repense au dernier regard de Tigrou quand je l'ai laissée à la clinique où elle est morte, et 14 ans après ce regard me hante toujours. Si tu l'as laissée au vétérinaire cette nuit-là, c'était pour essayer de la soigner et de la soulager. Et même si elle a été malheureuse, quand tu es arrivé, tout s'est effacé, je pense, dans la joie de te revoir. J'avais une chatte, Toupinette, qui ressemblait un peu à Parnelle physiquement et surtout mentalement: une vraie peau de vache avec le monde entier, mais moi elle m'aimait et me faisait confiance. Elle est restée hospitalisée trois jours, un mois avant sa mort, et quand je suis allée la voir le 2ème jour, elle ne s'était pas alimentée du tout. Je m'en doutais, c'est pour ça que j'y étais allée. Le véto n'en revenait pas de la voir manger dans ma main, alors qu'il pensait que c'était à cause de sa maladie qu'elle ne voulait ou ne pouvait pas manger. Il y avait de ça, mais je savais qu'avec moi elle mangerait, même si c'était seulement trois ou quatre bouchées, et là elle avait mangé une demi-boîte, quand même. Pareil, quand je l'ai reprise, elle ne voulait plus me lâcher. Je ne crois pas que Parnelle ait pensé que tu l'avais abandonnée, car leur mémoire leur dit, justement, qu'ils peuvent compter sur leur humain. Elle était juste triste de la séparation, et être malade ça ne fait plaisir à personne. Mais sa réaction quand tu l'as récupérée prouve qu'elle savait que tu reviendrais la chercher. Avec certains chats, on a un rapport quasi-télépathique, et pas besoin de mots pour se faire comprendre.
Oui, souviens-toi de sa joie à te revoir ! Elle t'aimait autant que tu l'aimais, et cet amour-là ne s'éteindra jamais.
Amitiés
Nicole

Si j'avais su qu'elle allait partir, je lui aurais donné une dernière gourmandise.
Le véto m'avait dit de la nourrir et de lui donner de l'eau à volonté car elle n'avait rien voulu avaler. Quand je l'ai ramenée à la maison, le samedi vers midi, elle a bu énormément d'eau et s'est dirigée péniblement vers son autre gamelle, elle avait un peu faim. Je lui ai mis un peu de son sachet de régime (auquel elle était désormais condamnée), elle a reniflé et m'a regardé d'un de ces airs: "c'est quoi cette daube?!!". Perdue pour perdue, j'aurais pu lui donner un petit bout de poulet ou de jambon blanc... C'était une gourmande impénitente.

J'ai lu ça et là des choses sur ta Toupinette, c'est vrai qu'elle avait des points communs avec Parnelle qui ne supportait aucun chat (sauf un, je raconterai ça un jour car c'est très drôle et très étonnant) et presqu'aucun humain autre que nous.
En quinze ans, seulement trois personnes ont pu lui faire deux caresses de suite sans qu'elle se mette à feuler ou qu'elle balance un coup de gant. Elle boycottait les repas où nous avions des invités en allant dans une de ses "planques" et ne revenait qu'une fois qu'ils étaient partis. Elle avait très mauvais caractère et avec nous, elle ne se gênait pas pour bouder.... mais pas longtemps, si on se pliait au rituel du "viens, allez, viens, mais oui on t'aime toujours" !!!

Je crois qu'on l'aimait aussi pour ça, pour son côté exclusif.