C'est sûr, Migisa, tu ne pouvais pas savoir ! Mais l'être humain est ainsi fait qu'il se torture avec des "si" et des "mais". Pareil, si j'avais su que mon père ne reviendrait pas vivant de l'hosto, j'aurais... j'aurais quoi? Il savait que je l'aimais, on a partagé plein de bons moments... Je n'aurais sans doute rien pu faire de plus, ni dire de plus.
Oui, tu étais préoccupé, et peut-être un tout petit peu moins présent pour Parnelle, mais tu étais là , quand même. Tu nous as raconté nombre d'anecdotes de ce dernier jour où on voit que tu t'es bien occupé d'elle.Tu l'as accompagnée jusqu'au bout, jusqu'à l'endroit où tout le monde part seul, humain ou animal, même s'il y a une foule autour de lui. Et, quelque part, je sais que c'est ça, en fait, qui nous perturbe. Devoir laisser l'être aimé s'en aller seul pour ce voyage sans retour. Vers on ne sait quoi, le néant probablement... La disparition de l'individualité.
C'est très dur. Mais il nous reste les souvenirs, l'amour, l'impact que chacun de ces êtres a eu sur notre vie, et, en ce sens, quelque chose d'eux survit, au moins pour le temps qu'il nous reste à vivre nous-mêmes.
Moi, quand un chat ou un humain meurt, j'écris une histoire pour un fandom anglais auxquel j'appartiens, et, à chaque fois, ça m'a aidée. ça ne guérit pas miraculeusement le chagrin, mais ça aide.
Là , je viens d'en écrire une pour Bubulle et pour ma belle-soeur, disparue il y a 3 ans et demi. Elles sont mortes toutes les deux d'un cancer, à un âge similaire (13 ans pour Bubulle, 53 ans pour ma belle-soeur) et elles ont toutes les deux fait preuve d'une féroce énergie de vivre et d'un courage exceptionnel. J'ai essayé ainsi de célébrer leur mémoire, pour que leur vie et leur combat ne soient pas oubliés.
Amitiés à toutes et tous
Nicole |