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Nos plus belles histoires de chat

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Auteur
Migisa
Membre
#136 | Posté le:
29 Juil 2012 09:15
 
Agile...

parfois, un des "inconvénients" du chat c'est sa propension à tester ses griffes sur le mobilier et à renverser ou casser des objets. Pour certains maîtres, c'est quelques fois un combat de longue haleine, et pour quelques uns, une défaite assurée, leur greffier préféré n'étant guère dressable.

Avec Parnelle, nous avons eu de la chance. En quinze ans, elle aura simplement entamé la porte d'un vieux meuble sans valeur, légèrement piqué le dos d'une banquette et cassé une tasse. Et encore, cet incident n'était pas vraiment sa faute, j'avais laissé traîner quelques papiers à l'endroit même où elle se réceptionnait de son perchoir favori (un grand vaissellier) et en atterrissant elle a dérapé sur ce support instable et entraîné une tasse dans sa chute...

Elle était d'une agilité et d'une précision incroyable, se faufilant rapidement entre la multitude d'objets, de bibelots qui ornaient cheminée, tables et autres meubles sans même les faire vaciller. Elle était menue et grâcieuse certes mais je crois que sa longue expérience de chasseuse de choc, ses escapades sur les toits et autres ascensions de tout ce qui était arbre ou poteau lui avaient donné cette capacité, cette maîtrise.

On lui faisait confiance aussi, en évitant de rouspéter quand elle se mettait à escalader et explorer tout et n'importe quoi dans la maison. Lorsqu'elle sautait sur le haut d'un meuble, c'était toujours un spectacle, quelques dizaines de secondes à se trémousser pour trouver la tension nécessaire et le point d'équilibre et hop, un bond (jusqu'à un bon mètre cinquante en intérieur) et pratiquement sans bruit, elle se posait, légère, entre un vase et un oiseau en porcelaine.

Près de treize mois après sa disparition, je n'ai plus la sensation de sa présence, de ses frôlements furtifs, je ne peux plus me souvenir de ses miaulements brefs si particuliers, mes sens ont perdu son odeur aussi (elle sentait bon, un parfum étrange, très doux) mais je la revois, très distinctement, gambader, explorer, se faufiler comme une Tarzane, dans la jungle des décors des maisons où elle a vécu, nous apportant tant de bonheur...

Auteur
Migisa
Membre
#137 | Posté le:
23 Sep 2012 23:58
| Edité par :Migisa
 
Dodo avec "papa"...

je ne me souviens plus très bien de quand ça a commencé, peut-être quand elle a eu deux ou trois ans... je rentrais du boulot parfois bien crevé et je m'affalais sur le lit, Parnelle venait alors se blottir sur mes jambes et piquait un roupillon avec moi.

Elle a fait ça pendant des années, sans parler des nuits ou elle dormait entre nous deux la plupart du temps. Lors de ces dernières années, nous avons acheté une grosse banquette sur laquelle j'ai vite pris l'habitude de piquer une sieste, voire de passer la nuit lorsque ma femme était trop malade. Parnelle m'y rejoignait et venait se loger carrément sur mon dos, mieux encore, si j'étais moi-même sur le dos, à réfléchir et ruminer avant de dormir, elle venait sur mon torse, doucement en ronronnant et restait là à me fixer du regard, avec ses beaux yeux verts, c'était étrange.

Parfois j'étais trop fatigué ou stressé pour m'occuper d'elle, alors elle restait sur un accoudoir ou sur le dossier, attendant un signal, un oui... ça m'arrivait de rouspéter aussi car elle avait parfois le chic de débouler sur la banquette avec un grand saut au moment où je commençais à m'endormir !! Si je laissais trainer une main ou un avant bras, j'avais droit à une toilette en règle et bien souvent je craquais et lui disais "allez, c'est bon, viens"...

C'était il y a des mois et des mois, plus d'un an maintenant qu'elle est partie, et si j'ai hélas oublié ses petits bruits et son odeur, son image, ses mouvements sont toujours bien vivaces. Elle me manque...

Auteur
Ammonet
Membre
#138 | Posté le:
24 Sep 2012 10:55
 
Merci Migisa pour ces belles anecdotes ! Même si j'ai eu un peu moins de temps pour venir sur le forum, je le suis, et j'apprécie toujours tes interventions.

Pour ce qui est des chats dressables... Hé, non, nos amis félins ne le sont pas. Et certains sont habiles et d'autres pas. Minot, le chat de ma soeur, n'a jamais rien cassé dans son appart, pourtant surencombré de tas de bibelots. Comme Parnelle, il évoluait avec délicatesse entre tous ces objets.

Par contre Cally, une de mes chattes, était d'une maladresse incroyable pour un chat. Mon véto pensait qu'elle n'y voyait pas très bien, mais, pince-sans-rire comme à son habitude, il avait dit "bon, comme elle n'a pas besoin de lire LE MONDE, ça n'est pas grave..." Quand Cally sautait quelque part, une fois sur deux elle ratait son but et retombait par terre. Son plus bel exploit consiste à avoir sauté sur la table de la cuisine où une douzaine d'assiettes attendaient que je veuille bien les ranger. Elle a dérapé sur Dieu sait quoi, et j'ai entendu un bruit d'apocalypse dans la cuisine. Je suis arrivée au galop pour trouver ma Cally toujours sur la table mais l'air assez vexé, et les douze assiettes en miettes par terre. Y a pas, elle m'aidait bien à ranger !

Et Toupi était une destructrice-née. Dès que quelque chose n'allait pas, elle détruisait quelque chose. Quand je suis partie 4 jours en Angleterre, en revenant, j'ai retrouvé tous les câbles de l'appart (TOUS !) coupés à coup de dents : imprimante, ordi, fax, téléphone, connexion des enceintes de la chaîne hi-fi et j'en oublie sûrement. Tous, sauf les câbles secteur. Quelque chose avait dû la prévenir que ceux-là étaient dangereux.

Après ça, et pendant des années, dès que j'avais un nouvel appareil, j'entourais le câble de ruban adhésif isolant électrique. Un peu dur à traverser, et elle ne devait pas aimer le goût, parce qu'après ça, la plupart de mes câbles survivaient à ses timides coups de dent.

Et, actuellement, Karna, dit le Chtougnoliot ou le Chtouniot, mon chat fétichiste des blondes, a commis le crime de lèse-majesté de bouffer les cheveux du poupon reborn de ma soeur! Mais, après réparation, elle a trouvé la parade (du moins on l'espère), un lit de voyage pour bébé avec une moustiquaire qui devrait l'empêcher d'accéder au poupon. Du moins on l'espère !

Amitiés
Nicole

Auteur
AMARIE
Membre
#139 | Posté le:
27 Oct 2013 15:17
 
Juste pour faire remonter ce post plein de plein d'amour pour tous ceux que l'on a et que l'on aime toujours aussi tendrement.
Il y a des rires et des larmes. Bises ANNE-MARIE

Auteur
Migisa
Membre
#140 | Posté le:
27 Oct 2013 15:58
 
je pourrais peut-être mettre là quelques histoires de Réglisse plutôt que dans un fil isolé où personne ne semble oser poster... j'avais lancé ça mais en fait je l'ai du coup isolée des autres chats du paradis des chats...

Auteur
Migisa
Membre
#141 | Posté le:
27 Oct 2013 21:35
 
peut-être devrais-je attendre avant d'écrire des histoires sur elle...elles seraient peut-être moins chargées du poids de mon sentiment de culpabilité... Réglisse a eu une courte vie et bien moins d'aventures que Parnelle mais elle était quand même très spéciale et il y a de quoi raconter... je ne sais pas, qu'en pensez-vous? D'un autre côté ça me soulage un peu de parler d'elle en ce moment...

Auteur
superfetatoire
Membre
#142 | Posté le:
28 Oct 2013 11:44
 
Bonjour Migisa,

Si tu veux mon avis, raconte-nous plein d'histoires de Réglisse dès à présent si cela peut t'aider, que ce soit dans ce post ou dans celui que tu as créé. C'est vrai, je ne me manifeste pas, ne serait-ce que pour te dire que je compatis à ton chagrin, mais c'est si triste que je ne sais quoi dire. Je regarde tous les jours si tu as écrit quelque chose sur la belle Réglisse, j'en ai souvent les larmes aux yeux comme s'il s'agissait de ma fifille, mais que dire qui pourrait atténuer son sentiment de culpabilité ?

Quant à Sammy, c'est un bien beau chat, peut-être aussi s'est-il attaché à ta compagne parce qu'il sent qu'elle est malade, les animaux ressentent étrangement ça. Pourquoi ne lui ferais-tu pas, à ce beau Sammy, le coup du petit frère ou de la petite soeur, bref un chaton auquel tu apprendrais tout et qui aurait un "grand frère" qui lui donnerait l'exemple ? J'ai adoptés 2 chats à la SPA, frère et soeur qui ont maintenant 5 ans, tu n'imagines pas comme ils sont drôles. Ils ne sont pas fusionnels dans le sens où ils ne dorment pas dans les pattes l'un de l'autres et ne se font pas des câlins, mais ils ne sont jamais très loin l'un de l'autre, et ils adorent se taquiner. C'est sûr, côté porte-monnaie, c'est un gros budget, surtout quand ils sont malades, mais c'est aussi un tel bonheur !

Je te souhaite plein de bonnes choses, car ce n'est pas bien rose pour toi ces temps-ci.

Bonne journée
Marie-Catherine

Auteur
Migisa
Membre
#143 | Posté le:
28 Oct 2013 11:54
 
Merci pour ton message... plusieurs personnes m'ont parlé d'adopter une petite minette pour avoir un compagnon qui soit plus "proche" de moi... j'avoue que j'en ai très envie mais ça me fait peur. Ce n'est pas un problème d'argent, on n'a jamais regardé à la dépense pour Parnelle ou pour Réglisse mais j'ai peur que Sammy soit jaloux alors qu'il vient juste d'arriver et j'ai peur qu'un chaton soit un problème vu que ma femme ne peut rien gérer si la minoune fait des bêtises...
je ne sais pas trop...

Auteur
superfetatoire
Membre
#144 | Posté le:
28 Oct 2013 12:44
 
Tu sais, il est fréquent qu'au départ ils ne puissent pas se voir en peinture et qu'ensuite ils soient cul et chemise. Et puis un p'tit coup de Felifriend pour faire les présentations peut aider les choses.

Est-ce que tu as moyen de savoir, peut-être auprès du refuge où tu l'as adopté, si au moins il tolérait les autres chats ? Si tu l'as adopté à la SPA, tu peux aller sur le site du refuge, dans la rubrique "les adoptés", pour voir ce qui était noté sur sa fiche.

D'un autre côté, adopter un chat du même âge que Sammy aurait aussi beaucoup d'avantages, ne serait-ce qu'en ce qui concerne la nourriture puisqu'ils passeraient les mêmes caps en même temps, car souvent les seniors préfèrent la nourriture des jeunes adultes . Pour le reste, c'est la loterie. Si Sammy est un "père canapé", un "jeune con" qui déboule dans sa nouvelle vie peut lui donner envie de jouer et de se bouger comme il peut l'indisposer, mais il pourrait tout aussi bien décider de l'ignorer.

Si tu veux mon avis, lance-toi, vas-y, adopte un autre minou (de préférence un qui aime ses congénères), vois aussi en fonction de ton temps de présence chez toi pour un chaton ou un adulte. Tu as peur et c'est normal, mais il ne faut pas réfléchir de trop, fonce au refuge et repars avec le minou pour lequel tu auras eu un coup de foudre.

MC

Auteur
Migisa
Membre
#145 | Posté le:
22 Nov 2013 23:11
| Edité par :Migisa
 
"Déménagements"

Le premier déménagement fut un choc pour Parnelle. Elle venait de passer dix belles années dans la même maison, en chat libre. Bien sûr, il y avait eu des drames (son accident, sa bronchite et une pluie de bobos plus ou moins graves) mais c’était son royaume : les toits, les deux prés, l’appentis, le banc de pierre, tout cet univers et le droit de sortir allaient à jamais disparaître…

Lors du trajet vers sa nouvelle demeure, elle est restée sage. Un tel voyage était long pour elle, presque 45 minutes contre une vingtaine pour aller à la clinique mais elle n’a pas bronché. Arrivés là-bas ce fut difficile, je l’ai posée dans notre nouvelle chambre mais elle a d’abord refusé de sortir de sa boîte avant de se décider à s’installer dans son panier que j’avais placé juste devant. Elle y est restée plusieurs heures me contraignant à mettre ses gamelles juste devant son panier pour qu’elle boive et qu’elle s’alimente. Je revois encore clairement sa tête, la grimace des mauvais jours, l’œil noir et le masque renfrogné.

Elle n’a jamais aimé cette maison et nous non plus, nous y sommes restés seulement neuf mois et Parnelle est restée cantonnée à quelques pièces, le plus souvent à dormir, à passer le temps. Elle n’a jamais cherché à sortir, à s’enfuir, elle semblait avoir intégré que l’environnement était dangereux pour elle, et il l’était, notamment à cause des chiens du voisin.
Les quatre ou cinq jours qui ont précédé le deuxième déménagement, elle a dormi toutes les nuits sur les cartons ! Le message était clair : « ne me laissez pas ici, emmenez-moi avec vous ».

Elle a tout de suite apprécié la nouvelle maison, c’était grand, calme quand on s’est installé, il y avait un grand escalier, de longs couloirs et à l’étage de grandes fenêtres depuis lesquelles on voyait bien des choses. Malheureusement, on a vite déchanté : beaucoup de chiens dans les environs, des puits, des trous, un accès facile à une route nationale, bref, des tas de situations potentiellement dangereuses pour une minette qui avait passé ses onze ans… l’hiver fut rude aussi, la bâtisse très ancienne était une épave thermique, on y a laissé nos économies en fuel et Parnelle restait blottie contre les radiateurs tellement il faisait froid. Le vent du nord s’engouffrait par-dessous, par les caves ouvertes qui donnaient sous les planchers, l’horreur !

Le printemps suivant, elle nous a fait une crise d’anxiété au point un soir de faire un pissou sur le sol, elle qui était d’une propreté maniaque ! Un petit traitement appuyé par quelques bonus en câlins ramena la situation à la normale.
Elle y a été cependant souvent heureuse. Elle regardait ce qui se passait dehors avec une certaine nostalgie mais pouvoir se dorer au soleil derrière les grandes portes et fenêtres vitrées lui plaisait bien, me courir après dans l’immense couloir du premier aussi. Elle aura vécu là une vingtaine de mois.

L’arrivée dans sa quatrième et dernière demeure fut différente. Au lieu de l’amener une fois le déménagement fait, je l’ai installée avec sa maîtresse dans une petite chambre à l’étage et une fois tout ramené elle a pu sortir et explorer. Ça lui a plu tout de suite mais là aussi, pas question de sortir : c’était en « ville » avec beaucoup de passage. Un jour elle a échappé à ma vigilance ou plutôt, j’ai fait une bêtise, j’avais ouvert la fenêtre de notre chambre et omis de fermer la porte. Panique à bord mais je l’ai retrouvée dans le petit bout de jardin en train de humer l’herbe : retour à l’intérieur, ouf !

En vieillissant, elle est devenue calme, plus tolérante vis-à-vis des humains de passage… moins joueuse aussi. Elle a apprécié le confort l’hiver, il y faisait bon. Je crois qu’après son ancien royaume, c’est la maison qu’elle a préféré. Elle s’est éteinte le 2 juillet 2011 après avoir coulé des jours paisibles pendant deux ans et demi.

Il y avait longtemps que je n’avais pas écrit quelque chose d’aussi long sur Parnelle, mon premier chat à moi. Elle restera l’amour de ma vie. Parler d’elle m’apaise un peu et me permet de dériver du chagrin pour Réglisse mais en même temps, je découvre qu’en en parlant si longtemps, elle me manque encore…

Auteur
Migisa
Membre
#146 | Posté le:
25 Nov 2013 22:56
 
"Parnelle Mamie"

comme certains petits vieux ou petites vieilles, les chats âgés présentent des signes, parfois des symptômes qui nous indiquent que le temps fait hélas son œuvre et que le nombre d'années qui leur reste à vivre est très inférieur au nombre d'années vécues...
En même temps, comme pour les humains, ça les rend aussi attendrissants. Parnelle a commencé à vieillir après ses douze ans, son poil est devenu plus rêche, plus cassant et il n’y avait plus guère de différence entre son poil d’été (court) et son pelage d’hiver auparavant épais et soyeux.

Elle est devenue plus douce aussi, avec tout le monde, plus tolérante donc mais parallèlement plus angoissée aussi. Parfois, le soir, lorsque sa maîtresse était au lit dans sa chambre et que je travaillais en haut à l’ordinateur, elle se mettait à miauler, à brailler devrais-je dire, comme si elle pleurait ou qu’on l’avait abandonnée. De temps en temps, je descendais lui faire un câlin pour la rassurer, la consoler, mais je n’étais pas toujours disponible.

Quand elle a eu 14 ans, d’autres signes sont apparus, bien que je changeais fréquemment sa litière, elle ne recouvrait plus ses crottes comme dans le temps, elle avait aussi du mal à rentrer ses griffes et restait parfois accrochée à un rideau, à un linge, au drap ou à mon pull, il fallait claquer des mains pour déclencher un réflexe afin qu’elle rentre ses griffes.
Elle semblait nostalgique et venait souvent renifler sous les portes ou les fenêtres l’odeur du « dehors »… j’aurais tant aimé lui offrir une dernière petite escapade !

D’une manière générale, elle avait très besoin de nous. Quand je partais au travail, elle me regardait tristement et passait l’essentiel de la journée sur les genoux de sa maîtresse à dormir et se faire caresser. Pour mon retour, elle entendait le moteur de ma voiture et m’attendait près de l’entrée, j’avais alors droit à un accueil digne d’un représentant de la classe Médor.

Tout ça ne l’empêchait pas d’être gaie et plus dynamique de temps à autre, jouer un peu, courir après sa queue !! On lui disait : « eh ben une vieille mamie comme toi !! » et quand je l’avais sur mes genoux, je lui disais que oui, elle était notre mamie-minou.

Comme tout cela est étrange, je pleure toujours le départ de ma petite Réglisse et c’est ma bonne vieille Parnelle que j’évoque et que j’invoque pour me consoler…

Auteur
Migisa
Membre
#147 | Posté le:
6 Dec 2013 23:05
 
mon stock d'anecdotes sur Parnelle s'épuise un peu mais ...

« Parnelle et sa maîtresse 2 »

Les rapports avec elle étaient très différents de ceux que Parnelle pouvait avoir avec moi. J’ai d’abord été ‘le monsieur avec qui on joue’, puis une espèce de ‘chef’, le ‘papa’ qui sauve et qui protège, et à la fin carrément ‘son dieu’. Ma femme a toujours été soit sa « grosse souris » soit sa sœur, petite ou grande selon ses besoins…

La grosse souris d’abord, au cours des quatre ou cinq premières années de sa vie, Parnelle, pour je ne sais quelle raison, s’est évertuée à lui tendre des embuscades. Elle se planquait derrière une porte ou un meuble et hop, chaque fois que ma femme passait à portée, zou, elle lui fonçait dessus. Oh pas méchamment, elle ne la griffait pas, elle s’arrêtait net devant ses pieds mais bon, c’était très fréquent… Isa rouspétait et Parnelle déguerpissait pour si possible recommencer son coup quelques minutes plus tard. On en a parlé au véto qui conseilla le vieux truc du pulvérisateur d’eau : aucun effet.

Le temps passant et Isa devenant plus malade, est-ce l’empathie ou le temps passé ensemble (ou les deux) toujours est-il que notre Pupuce s’est montrée plus affectueuse, plus câline. Elle adorait se blottir dans les bras de sa maîtresse et recevoir ainsi une bonne ration de bisous mais comme mademoiselle avait son petit caractère, il y avait bien sûr un léger problème : il ne fallait pas que ça cesse ! Si Isa enlevait son bras, Parnelle l’agrippait avec sa patte ou pire mordillait. Comme elle était ultra-possessive et assez tyrannique, ça pouvait aller jusqu’à un bon petit coup de griffes, chose qu’elle n’aurait jamais osé faire avec moi !!

Parnelle exerçait aussi ses dons de guérisseuse et passait en revue les coudes de ma femme, à la recherche des moindres traces de psoriasis, qu’elle léchait longuement. Les années passant avec une vitesse folle, ma femme, dont l’autonomie s’était très fortement réduite, est devenue une espèce de grande sœur à qui on fait des câlins et qu’on protège. Quand je m’absentais pour le travail, elle campait des heures sur ses genoux et la suivait même aux toilettes pour y faire la même chose, monter sur ses genoux j’entends :)


Ce sont de bons souvenirs, proches car ils me sont chers mais lointains car plus le temps passe et plus Parnelle s’éloigne de nous…

Auteur
Migisa
Membre
#148 | Posté le:
4 Jan 2014 11:56
| Edité par :Migisa
 
Parnelle et Réglisse se font gronder…

Si la vie avec nos minous est la plupart du temps faite de tendresse et de jeux, il y a aussi les moments où ça chauffe. On est parfois fatigué, pas disponible ou énervé et il faut bien le reconnaître, il leur arrive aussi de faire des bêtises plus grosses qu’eux, ce n’est pas toujours à sens unique.

Donc, ça m’est arrivé plus d’une fois de m’emporter contre Parnelle ou Réglisse. Râler, jurer, crier, hurler et parfois, je dois l’avouer, la petite claque sur la fesse est tombée…
Parnelle avait un sens aigu de la justice. Si elle estimait que l’engueulade était justifiée, elle s’éclipsait un temps puis revenait comme si de rien n’était et on n’en parlait plus. En revanche, si j’avais crié trop fort pour une broutille, ou à tort, alors là, c’était une autre affaire, elle boudait carrément. Ça pouvait durer plusieurs heures, elle allait se mettre dans un coin qu’elle aimait bien et y faisait sa tête des mauvais jours, l’œil noir, l’air renfrogné…

Mes souvenirs les plus immédiats sont ceux de ses dernières années avec nous. A l’étage, sur la mezzanine, j’avais installé une sorte de mini bibliothèque, une colonne avec des étagères et le deuxième compartiment était suffisamment dégarni pour qu’elle s’y installe. Ce casier est devenu sa petite prison, quand ça chauffait elle s’y installait et je me souviens même d’une fois où elle trainait sur la mezzanine après je ne sais quelle bêtise, je lui ai dit « oh que tu es vilaine, va dans ta prison » et elle s’y est rendue d’elle-même…

Selon la gravité de l’incident et la force de ma colère, elle redescendait au bout d’un certain temps, d’une quinzaine de minutes à parfois deux ou trois heures. Ce n’était pas entièrement réglé pour autant, elle allait se loger sur le grand meuble du séjour et là, il fallait que je l’appelle plusieurs fois, en y mettant le ton, la forme et les mots tendres pour qu’elle accepte enfin de venir sur mes genoux.

C’était très drôle et très mignon, elle tournait la tête à droite, à gauche en faisant sa boudeuse du genre « c’est à moi que tu parles ? Je sais pas si tu mérites que je me déplace, allez, encore des mots gentils ». Quand elle arrivait, c’était un déchainement de câlins, de frottaillous et elle ne boudait pas mes caresses…

Réglisse aussi se faisait gronder. Et je dois dire que lorsqu’elle était petite, elle s’est fait engueuler plus que de raison. Il faut dire que plusieurs facteurs contribuaient à faire d’elle une usine à bêtises : chaton, écaille de tortue et arrivée dans une maison où non seulement il y avait le chagrin de la perte de Parnelle mais aussi une période de dégradation profonde de la santé de mon épouse, source de stress pour moi. Pauvre minoune, elle en a entendu des cris et des reproches. Dans sa petite tête de minette, faire des bêtises était j’en suis certain son moyen d’attirer pleinement notre attention.

C’est là que j’ai eu une chance incroyable. D’autres chats auraient pu se braquer, se méfier, devenir distants mais pas Réglisse. La notion de rancune lui était totalement étrangère. Elle ne boudait jamais, ne se braquait jamais. Tout au plus elle faisait des petits caprices parfois, si je lui interdisais quelque chose, elle s’en allait en fouettant de la queue et en pleurnichant ou en rouspétant un peu, c’est tout.

J’étais son papa ou sa maman (un peu des deux), autoritaire certes mais aimé quoiqu’il arrive. Le schéma engueulade avec Réglisse était simple et immuable, dès que je criais, elle partait en trottinant rapidement, de manière saccadée, les oreilles en arrière, c’était très drôle, on aurait dit un chat de dessin animé ou un petit automate. Ensuite, il y avait deux options, soit elle en profitait pour aller piquer une petite sieste ou bien, et c’était le cas le plus fréquent, elle revenait quelques minutes après histoire de capter l’ambiance. Elle arrivait doucement, avec ses petits yeux curieux et un peu inquiets et si j’étais installé sur le sofa, elle venait se mettre sur mes genoux : ronrons et footing de pattounes sur mon ventre.
Pauvre petite puce, qu’elle ait été grondée à tort ou à raison, elle faisait toujours ça et ça voulait dire « est-ce que tu m’aimes toujours ? », ma réponse a toujours été oui, mais ce oui a pris une taille de police grandissante au fur et à mesure que le temps s’écoulait et qu’elle aussi prenait de plus en plus d’importance dans mon cœur.

Voilà… rien d’extraordinaire mais je voulais les réunir toutes les deux dans une petite histoire. J’espère qu’elles le sont là-haut. J’espère qu’il y a un là-haut et je souhaite ardemment les y retrouver quand mon heure viendra. Elles me manquent toutes les deux…

Auteur
domdom
Membre
#149 | Posté le:
21 Jan 2014 17:25
 
J'y vais moi aussi de ma petite histoire de chat avec mon Dracula qui était d'une gourmandise extraordinaire. Gourmandise qu'il a eue jusqu'à son dernier jour.

Dracula adorait les asperges. Il paraît que pas mal de chats aiment les asperges, mais franchement, je ne le savais pas avant de l'avoir, lui !
Voilà donc que la première fois que j'en ai fait avec ce petit monstrelet dans la maison (il devait avoir dans les 5 ou 6 mois), je laisse le plat rempli d'asperges fumantes sur la table, en attendant qu'elles refroidissent, puis je pars travailler un peu dans mon bureau.

C'est le bruit qu'a fait en tombant la fourchette posée en équilibre sur le tas d'asperges qui m'a mis la puce à l'oreille : j'entre dans la cuisine et là, je vois mon Dracula en train de se faire une vraie ventrée d'asperges. Et pas n'importe comment hein : les têtes en premier, c'est à dire le meilleur.

Toute sa courte vie, Dracula a adoré les asperges. Ca le rendait fou. Alors quand on en préparait, il avait toujours sa petite part, juste pour lui. Idem pour les restes de soupe de poisson, le kiri, les petits bouts de jambon coupés petit petit. Ce chat était un gourmet sans modération.
Hier au soir, c'était le premier soir où nous n'avons donné que 2 petites écuelles de pâté au lieu des 3 pour nos trois chats. J'ai du mal à réaliser qu'il ne sera plus jamais là.

Auteur
jcl77446
Membre
#150 | Posté le:
13 Mai 2014 19:00
 
Bonjour à tous,
Je vais vous raconter la petite histoire de mon Gribouille que nous avons perdu le 6 janvier à 28 mois et 12 jours certainement victime d'un mauvais coup de l' homme.
En 2011, mon petit fils qui habite à 3 km de chez nous entend dans la nuit des miaulements de chat. Le matin il en parle à sa mère, ma fille, qui lui répond que, elle et son mari ont entendu aussi ces miaulements. Ils décident de chercher et découvrent que cela vient de chez le voisin, absent. Comme ils ont les clés, ils vont voir et découvrent avec stupeur un petit chaton de quelques jours bloqué dans la gouttière, sans doute que la maman l'a laissé glissé en le déplaçant. Ils arrivent a l'extraire et le mettent dans un carton au chaud et le place sous la grange à l'abri. Le lendemain, ils vont voir et trouve la maman avec 3 autres chatons dans le carton. Ils décident de donner à manger à la maman pour qu'elle puisse nourrir ses petits bébés. Mon petit fils voulait garder ce petit chat mais ses parents travaillant les deux et ayant un chien, ils ne pouvaient pas le prendre. Mon petit fils, désolé, en parle à sa grand mère, mon épouse, qui lui dit que nous allons garder son petit chat malgré que nous ayons décidé de ne ne plus en avoir après le chagrin que nous avons eu, deux ans auparavant, après la perte de notre chatte, Chouchou agée de 17 ou 18 ans. Et là, ce fut le coup de foudre, nous sommes tombés sous le charme de ce chaton et nous lui avons voué un grand amour qu'il nous rendait bien. Il était très capricieux mais d'une extrême gentillesse. Nous l'avons fait castré, vacciné et tatoué et si il ne rentrait pas à son heure habituelle, nous ne vivions plus.
Je tiens à préciser que les autres chatons et la maman ont étés recueillis par le propriétaire de la maison.
Je vais raconter dans un autre message la mésaventure de l'été dernier.

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