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Nos plus belles histoires de chat

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Auteur
chocolat2012
Membre
#121 | Posté le:
26 Mai 2012 22:44
 
Bonsoir,
Titou était intelligent mais aussi futé s'avait se faire comprendre!! Que c'est agréable de venir lire ce genre de souvenirs!!
Je viendrais vous raconteux ceux de Kitty qui nous a quitté il y a 7 ans et ceux de Choco disparu depuis peu.
Bien a vous
Vanille

Auteur
Migisa
Membre
#122 | Posté le:
27 Mai 2012 00:40
| Edité par :Migisa
 
Ce que je vais écrire n'est pas bien gai mais alors que le temps passe, que je fais peu à peu mon deuil et que le chagrin se fait moins violent, je me sens comme porté par l'impérieux désir de dire que Parnelle m'a toujours attendu...

Ses petits c'était comme une offrande pour moi. La veille, elle avait traîné autour du lit, elle était grosse, comme si elle allait éclater et elle a cherché à se glisser dans le lit en passant sous les couvertures, quelques nons énergiques l'ont dissuadée. Le lendemain j'ai dû partir faire une course, à mon retour ma femme m'a informé que Parnelle n'était pas sortie et n'avait cessé de tourner en rond tout en miaulant de temps à autre. Et moins de 30mn après mon retour, elle commençait son travail, en me regardant à chaque fois qu'elle libérait un petit, elle semblait désorientée et en même temps rassurée par ma présence...

Le soir quand nous sortions, chez des amis ou au resto, il arrivait fréquemment qu'elle ne soit pas rentrée et nous quittions la maison en fermant tout. A notre retour, elle était toujours là, assise devant la porte ou bien on la voyait jaillir du petit appentis de jardin qu'elle aimait tant. Elle venait vers nous en miaulant quelque chose qui semblait exprimer "vous en avez mis du temps, j'aime pas être toute seule".

Lorsque les crétins de la garderie nous l'ont perdue (voir Histoires de Parnelle: Il y a 11 ans déjà... perdue, cherchée puis retrouvée...) elle a patiemment attendu qu'on vienne la chercher, planquée dans un endroit calme et relativement sûr...

Chaque fois que je me suis absenté, que ce soit pour faire des courses ou pour aller au travail, elle m'a attendu. Elle entendait la voiture arriver, quittait les genoux de mon épouse où elle avait campé plusieurs heures et se postait sur un meuble, sur la banquette et même sur le congélateur pour me faire la fête. Et son sens du temps n'était pas uniforme, elle faisait la différence entre 'court' et 'long'. Une absence d'une heure ou deux ne générait que quelques miaous, deux ou trois jours un festival de miaulements, de frottaillous et une escorte rapprochée pendant plus de 20 minutes...

Elle m'attendait pour le plaisir des genoux. Des heures couchée sur un petit bureau, près du mien, à attendre que je daigne enfin lui donner la place qu'elle convoitait sans cesse, mes genoux.

Au mois de juin 2011, j'étais occupé, stressé, peu disponible, souvent énervé. Elle le sentait sûrement mais ne se plaignait pas outre mesure, des petits regards un peu tristes et teintés de reproches parfois. Le soir du 30 juin, j'ai pensé très fort à elle car je savais que le lendemain je devais l'amener à la clinique vétérinaire et j'étais inquiet. Elle l'a senti et est venu demander son câlin qu'elle a enfin obtenu. Avec le recul, ça a été trop bref (quelques minutes) mais intense et vrai, je revois encore sa déception quand je l'ai fait descendre.

Elle m'a attendu pour mourir. Elle ne voulait sans doute pas partir seule, dans une cage de cette clinique et elle a dû lutter pendant une journée et toute une nuit pour donner l'illusion qu'elle allait mieux, pour compenser des poumons et un cœur qui étaient en train de lâcher. Je revois sa frimousse éclairée, pleine de bonheur quand je suis entrée dans la salle pour la reprendre, son calme quand je l'ai prise dans mes bras pour la mettre dans sa boîte et la ramener une dernière fois dans sa maison, pour qu'elle nous sente encore, sa maîtresse et moi dans cette demeure qu'elle a bien aimée. Après, elle s'est effondrée et il a fallu retourner aux soins, en vain...

Elle m'attend je crois, là où elle est. J'irai un jour, moi aussi, de l'autre côté et j'espère bien retrouver sous une forme ou sous une autre cette minouche exceptionnelle qui m'a tant donné et que j'ai aimée profondément...

Auteur
chocolat2012
Membre
#123 | Posté le:
27 Mai 2012 07:32
 
Migisa,
Manifique histoire de Parnelle!
Votre chat vous a été fidèle jusqu'au bout.
Vanille

Auteur
JHYL
Membre
#124 | Posté le:
27 Mai 2012 12:41
 
Migisa, à chacune des histoires de Parnelle, je verse des larmes, elles sont touchantes et ça me rappelle ma Hyaline. Je n'ai point besoin d'écrire sur elle, tu le fais à travers de ta belle Parnelle qui vous manque et je vous comprends.
Merci encore pour ces belles histoires, ça fait mal mais des fois, on a besoin de les sortir pour s'en souvenir même si on ne les oublie jamais.

Auteur
Ammonet
Membre
#125 | Posté le:
27 Mai 2012 16:00
 
Moi aussi, les récits de Migisa m'émeuvent à chaque fois. Comme j'ai déjà dû le dire, j'ai un peu l'impression d'avoir connu Parnelle grâce à toutes ces tranches de vie que le talent de son papa humain nous fait partager.
Surtout, continue ! C'est un merveilleux hommage que tu lui rends, et en même temps je pense que tu aides beaucoup de gens sur ce site avec tes récits.
Amitiés
Nicole

Auteur
SANDYJOJO
Membre
#126 | Posté le:
28 Mai 2012 20:53
 
C'est vrai que les histoires de Parnelle nous régalent ! Je passe souvent des rires aux larmes en les lisant !

Les chats (ou chattes) sont bien plus courageux que nous ! En effet, mon Bibou, 20 ans, était au bout de sa vie et n'était pas bien lors de nos vacances mais il a "attendu" que l'on rentre pour pouvoir partir sereinement dans les bras de son maitre (car même s'il m'aimait, c'était surtout le chat de mon concubin)

Amitiés. Sandrine

Auteur
Migisa
Membre
#127 | Posté le:
10 Juin 2012 00:33
| Edité par :Migisa
 
Stanley...

Stanley c'était sa maman de substitution, sa tétine géante, son copain, son défouloir, son jouet, sa proie et peut-être bien des choses qu'elle seule connaissait.

Nous avons eu Parnelle à peine sevrée (je pense qu'elle n'avait pas tout à fait deux mois) et en voyant cette minuscule petite chatoune, nous nous sommes dits qu'en plus de notre présence aimante, une peluche, une sorte de doudou géant pour chats lui plairait. Alors, nous avons acheté Stanley au Comptoir Irlandais.

Stanley était un âne... en peluche. Vous savez ces peluches d'animaux où l'on peut fourrer sa main pour en faire une marionnette. Riche idée car Parnelle-bébé en a tout de suite fait sa maman, en piquant des roupillons de plusieurs heures la tête enfouie dans son flanc pendant plusieurs mois tous les jours. Mieux encore, elle le tétait régulièrement, à l'aine, tellement fort et tant de fois qu'au bout d'un moment, Stanley n'avait plus aucun poil à cet endroit!

Parnelle a grandi et Stanley a été un temps relégué au rang de proie. C'était assez comique car il était encore plus gros qu'elle quand elle a eu 9/10 mois et elle le trainait sur le sol du séjour, en le tenant par le cou fermement dans sa gueule et en écartant les pattes pour avancer tellement il était lourd pour elle. Elle mettait un point d'honneur à passer et à repasser devant nous pour nous montrer qu'elle était un gros lion qui avait capturé une proie impressionnante et très très puissante. Elle s'arrêtait parfois et lui fichait une terrible correction en lui mordant les oreilles et en lui labourant le ventre à coups de grats-grats frénétiques. Ça ne l'empêchait pas, une fois la séance sport terminée, de piquer un somme blottie contre lui.

Stanley était aussi mon instrument pour jouer avec Parnelle. De grosses séances bagarres! La main enfoncée dans la peluche, je "décochais" à Parnelle quelques crochets et uppercuts qui avaient le don de la transformer en furie. Heureusement que l'épaisseur de la peluche me protégeait car je pouvais voir qu'un chat, c'est un tigre miniature: crocs et griffes, elle se déchainait.

Cette peluche elle l'a délaissée un bon moment, entre es 8 ans et ses douze ans si ma mémoire ne me trahit pas puis devenant plus vieille, plus fragile, elle s'est rapprochée de lui à nouveau. Comme chez les humains peut-être retombait-elle en enfance? On dit que vers douze treize ans, les chats commencent à être un peu plus angoissés, un peu plus peureux, je ne sais pas si c'est vrai, toujours est-il que ça semblait être le cas avec Parnelle. Au cours des deux dernières années de sa vie, elle s'est souvent endormie sur la banquette du séjour, à mi-chemin entre sa maîtresse qui se couche tôt et son maître qui travaille au premier étage...

Elle n'aimait pas être toute seule et pour nous faire savoir qu'il fallait la rejoindre, elle poussait des miaulements rauques et puissants qui avaient tout du beuglement du veau qu'on mène à l'abattoir. Je n'étais pas toujours disponible pour elle et pour qu'elle cesse au risque de réveiller sa maîtresse, elle a entendu pas mal de "bon, tu viens là-haut et tu te tais" jusqu'à "merde, la ferme Parnelle" !!! Et soudain elle s'arrêtait, intrigué j'allais jeter un œil et là, spectacle étrange et fascinant, je voyais Parnelle, juchée au-dessus de Stanley, le piétinant doucement des quatre pattes tout en lui mordillant la nuque ??? !!! Elle faisait ça quelques instants pour finalement s'endormir contre lui, comme quand elle était bébé.

Parnelle n'est plus de ce monde, ça fera bientôt un an. A côté de son urne où reposent ses cendres j'ai posé son Stanley, tout vieux, tout usé et tout fripé, pour qu'il veille sur elle, sur mon amour de chat.

Sur la photo du bas à droite, Parnelle à quatorze ans, avec sa peluche

http://img59.imageshack.us/img59/8452/parnelle.jpg

Auteur
RAGEAUCOEUR
Membre
#128 | Posté le:
10 Juin 2012 02:21
 
C'est une histoire magnifique touchante,amusante et pleine d'amour...merci de nous faire partager ca.
Véro

Auteur
Ammonet
Membre
#129 | Posté le:
10 Juin 2012 13:48
 
Oui, Migisa, un grand merci du fond du coeur pour toutes ces merveilleuses histoires de Parnelle. A chaque fois, on voit que c'était vraiment une minoune pas banale, et que tu as vraiment un don de conteur pour nous faire partager tous ces souvenirs !

Merci pour les photos aussi, c'est vraiment émouvant de voir un chat déjà âgé avec le jouet qu'il a eu tout bébé, comme Cally avec sa fleur.

Amicalement
Nicole

Auteur
chocolat2012
Membre
#130 | Posté le:
10 Juin 2012 16:33
 
Merci Migisa de nous faire partager cette histoire de Parnelle et Stanley.
les photos sont magnifique.
Courage.

Auteur
chocolat2012
Membre
#131 | Posté le:
11 Juin 2012 10:43
 
Bonjour,
je me souviens de choocho quand nous avons recueilli avec sa soeur Vanille ils avait peut etre 2 mois a l'époque et très sauvage.
Z'homme avec un ami étaient aller les "chasser" pour les attrapper, Chocolat s'était laissé faire prendre mais il s'est tellement débattu que l'ami l'a laché, vanille a été attrapée sans mal appatté par l'odeur du ton, mais elle était si mince que le panier a linge posé par dessus qu'elle a réussi a se sauver par les poignet. La femme de l'ami et moi-même restons la spectatrice de ce qui se passait et nos hommes qui courraient dans les sens.
Vanille s'était cachée dans les feuilles de courgettes tout pret du coup elle a été surprise et capturée, mon concubin me l'a confié, elle s'est dénattue mais ca était je l'ai mise dans la cage.
La course contre chocolat continue,...mais rien y fait.
Nous rentrons, nous occupons de vanille elle refuse de manger pret de nous nous devions l'observer de loi!
Le lendemain, une fois que zhomme et l'ami ont récupéré des courses de la veille et récupéré quelques force, ils y retournent.
10 mn plutard ils était la avec chocho dans la cage, c'était une belle journée ensoleillée, nous étions sur la terrasse avec la femme de l'ami en quelstion.
Quand j'ai vu cette boulle de poils dans la cage, je suis tombée sous le charme un chaton de toute beauté, un pelage long/mi-long, typé siamois. Je comprenais enfin pourquoi mon concubin était sous le charme de cet animal. Mais si en colère, il nous soufflait dessus. Nous avions déja choisi le prénom de la femelle Vanille donc par évidence comme s'était un mal nous en avons décidé de lui donner Chocolat comme prénom.
ILs étaient a 2 donc pas seuls, nous partions en vacances 2 jours plutard pour Agadir, les amis sont aller les nourrir.
Quand nous sommes rentrés toujours en congés nous avons décidé de les laisser aller dans toutes la maison sauf en autre absence, ils étaient craintifs.
Une fois, quand je suis rentrée les bac a fleurs surélevés étaient sur le sol, d'autre fois le jeux d'échec en pierre en désordre certaines pièces sur le sol, et la fois ou j'ai vu l'état du canapé!!! Des griffe partout, bon nous l'avons gardé jusqu'a l'année dernière il a atterri chez ma belle soeur.
Ils mangeaient ensemble, dormaient ensemble, puis nous étions dans les cartons les chatons venaient d'arrivée depuis 1 mois et demi, ils n'étaient plus sauvage.
Un jour David raccompagne un ami et chocolat lui passe entre les jambes mais on ne voit rien c'est ce qu.e je suppose, je cherche, cherche, dedans dehors,...le lendemain je fais le tour des voisins.
et nous avons déménagé et toujours de nouvelles de chocho.
Nous nous installons et un jour que je rentre du travail David me présente cette boule de poils qui m'avais fait fondre d'amour 2 mois auparavent!!
le nouveau propriétaire du logement arrive avec chocho dans les bras, il se dirige les bras de son maitre comme s'il l'avait reconnu. Il avait été recueilli par la dame d'en face qui adopté sans rien dire mais ma voisine d'a coté l'a appercu et est allée lui dire que ce chat était a nous.
Et tout est rentrée dans l'ordre!
la suite ce sera pour la prochaine fois.
amicalement

Auteur
chocolat2012
Membre
#132 | Posté le:
22 Juin 2012 15:51
 
Chocho était le Chat de mon z'homme, mais avec le temps il s'est raproché de moi, et notre relation fut si proche.
Je me souviens que j'adorais et il adorait venir sur mes genoux réclamer ce fameux massage: celui ou je te carressais massais délicatement les omoplates, il étais allongé sur le dos sur mes genoux, il tendait les pattes avant jusqu'a laisser tomber tout son poid.
Tant que je massais, il était la.
J'adorais ces moments que nous avons partageais.
et d'autres fois, sur le sol tu était allongé sur le coté, je te carressais de la tete aux pattes arrières et tu t'allongeais, t'allongeais.
Ces moments de bonheur je les vois toujours mais me manque tellement.
Tu me manque mon bébé

Auteur
Migisa
Membre
#133 | Posté le:
7 Juil 2012 23:51
 
Le docteur M. ...

le docteur M. était l'un des trois vétérinaires attitrés de Parnelle. Il ne la portait guère en son cœur à cause d'un incident particulier...

Quand elle a eu deux ans, Parnelle a eu des problèmes gastriques et digestifs curieux, à répétition: crises de vomissement, alimentation difficile et toux bizarres. Très inquiets, nous l'avons amené à la clinique trois fois de suite et à chaque fois, le diagnostic s'avérait faux ou incomplet et le traitement inefficace. Les vétos étaient perplexes voire un peu désemparés.

Lorsque nous l'avons amené la 3ème ou 4ème fois, à quelques jours d'intervalle, la situation s'était dégradée, elle ne mangeait plus et vomissait des glaires blanchâtres. Le docteur M. a pris la décision de la garder en observation, sous contrôle. Elle n'avait pas de fièvre, la prise de sang ne révélait rien d'anormal et il nous a rassurés un peu, mais en fait nous étions morts d'angoisse. Il l'a gardée trois jours et deux nuits et nous appelions deux fois par jour. Une assistante nous a alors dit au téléphone sans entrer dans les détails que Parnelle n'était pas facile à manipuler et à soigner...

Lorsque je suis allé la récupérer, nous avons su... Quand je suis entré dans la salle des cages, l'une d'elles était masquée par une grande serviette! "On lui a mis un cache parce que chaque fois qu'elle voyait un véto ou un assistant, c'était feulements, grognements et crachats !!!". Le rideau est tombé et Parnelle s'est tapie au fond de sa cage, on aurait dit un fauve acculé, la goule ouverte, le poil hérissé, lancée dans un long grondement furieux puis elle m'a vu et s'est arrêtée aussi sec, deux ou trois petits miaous plaintifs et elle a avancé vers moi en rampant. J'ai ouvert la cage, posé sa boîte et elle est entrée dedans toute soumise et toute peureuse.

"Elle a l'oreille toute griffée! Pour des tests on a voulu la prendre mais même à deux avec les gants, on n'y arrivait pas. Une vraie furie! On a utilisé le lasso et elle s'est labourée l'oreille en voulant s'en débarrasser. On s'en souviendra!!". Pauvre Parnelle. Sa réputation était faite. à chaque visite ou prise de RV, ça a été les "ah Parnelle, oh la la" pendant plusieurs années. C'était comme ça avec elle, tant qu'on était présent elle ne disait rien et se laissait faire par le(s) véto(s), elle était même très docile et venait se blottir contre nous entre chaque manip ou cherchait à regagner sa boîte, synonyme de retour à la maison MAIS si nous étions absents, elle devenait un démon incontrôlable.

La suite de ses soucis gastriques. De retour à la maison, vlan un énorme vomi tout baveux. Panique, retour à la clinique. Le docteur M. parle d'une clinique spécialisée dans une plus grande ville, à deux cent kilomètres puis suggère un test de la dernière chance, lui faire ingurgiter une espèce de pâte blanche, visible en radio et prendre un cliché toutes les dix minutes pour repérer les incidents éventuels de transit. J'ai fait l'assistant véto pendant tout un après-midi, et comme j'étais là, Parnelle était tout miel et se laissait mettre sur le dos ou sur le flanc pour les clichés. "Bon, comme c'est un peu laxatif, on va la mettre en cage une bonne heure et voir ..."

J'ai patienté puis je suis allé accompagner le docteur M. pour la délivrer. Une fois la minette dans sa boîte, il a récupéré au fond de la cage un long boudin blanchâtre qui était fait moitié de cette matière ingérée et de ... poils. En fait, depuis sans doute des semaines, elle avait eu l'œsophage et l'estomac tapissé de ses propres poils et ça l'irritait tellement qu'elle ne pouvait plus rien avaler et avait des reflux incessants. Laxatone, paraffine et beurre naturel ont pallié à cette fragilité par la suite, jusqu'à la fin de sa vie...

Le docteur M. a revu Parnelle de temps en temps, à chaque manip ou piqûre (pour ses vaccins) elle le gratifiait d'un œil sombre et d'un joli feulement, malgré ma présence "ah tu reconnais l'homme au lasso, hein?" disait-il?

Plus âgée, après ses douze ans, il l'a revue deux fois en consultation, Parnelle a été sage comme une image, "la sagesse lui est venue avec l'âge" disait-il en souriant.

Il l'aimait bien quand même. Quand elle nous a quittés, je suis allé à la clinique avec un petit mot pour tout le monde. Le docteur M. m'a accueilli, pâle, très peiné pour nous. "Elle avait un sacré caractère mais ce qui était flatteur pour vous, c'est qu'elle vous réservait toute sa tendresse". Oh que oui, ma petite diablesse aux yeux verts pouvait être la plus tendre des minounes, avec nous, rien qu'avec nous...

Auteur
Ammonet
Membre
#134 | Posté le:
8 Juil 2012 11:08
 
Merci Migisa pour cette (encore, une de plus!) très belle histoire.

Tu sais, ma Toupi était un peu comme Parnelle, sans aller dans de tels extrêmes, quand même. Quand elle est tombée malade de la tumeur abdominale qui l'a emportée finalement, elle était hospitalisée mais pas chez notre véto habituel, car il était en vacances. Mais la clinique où elle était, où les soignants sont très bien, me connaît parfaitement, car il s'est rarement passé un mois d'août sans que survienne une urgence féline, j'appelle ça la "malédiction des pharaons".
Elle est donc restée en observation deux jours après ses radios, et le premier jour, alors qu'on n'avait pas encore les résultats, je suis allée la voir, car je me doutais qu'elle avait besoin de moi. En effet, quand je suis arrivée, ils m'ont dit "elle a refusé de manger de toute la journée". Un des symptômes de sa maladie était les vomissements et la difficulté à manger. Quand elle m'a vu, elle est venue tout au bord de sa cage, et j'ai demandé au véto d'ouvrir la cage et de me donner une boîte de nourriture. Et là, à la surprise du vétérinaire, j'ai réussi à lui faire prendre, dans ma main, une bonne moitié de la boîte. Je voyais qu'elle n'avait pas très faim (elle qui était si gourmande!) mais elle a mangé pour me faire plaisir. Après, elle s'est recouchée, je l'ai caressée et je lui ai dit que je revenais la chercher le lendemain, dès que ses résultats seraient arrivés. Elle m'a regardée comme si elle comprenait et s'est apaisée. Elle était tellement contente de rentrer le lendemain! Le véto de cette clinique m'avait proposé l'euthanasie, car il pensait qu'elle n'arriverait plus jamais à manger (ce n'était pas celui qui l'avait vu manger dans ma main), mais j'ai refusé. Elle a encore eu environ trois semaines à la maison. Elle mangeait de moins en moins, et j'avais du mal à lui faire avaler de quoi se nourrir, mais elle a tenu le coup. Quand elle a de nouveau cessé de manger malgré mes exhortations, j'ai décidé que le moment était venu, et mon véto a été d'accord, parce que je ne voulais pas qu'elle souffre, et mourir de faim, c'est pas vraiment le pied. Mais qu'est-ce que c'était dur! Enfin, j'ai pas besoin de vous l'expliquer. Je l'ai portée dans la voiture de mon vétérinaire (il vient toujours à domicile pour les euthanasies, sans supplément - un homme de coeur!) et je n'avais pas vraiment envie de lui laisser son petit corps tout maigre mais encore chaud... Mais je n'avais pas le choix. Je crois avoir fait au mieux pour elle, mais parfois je me demande si je n'aurais pas pu attendre encore un peu. Mon véto me dit que non, qu'elle aurait souffert, mais comme nous tous ici, je me torture parfois les méninges sur cette question ô combien difficile du bon moment...

Amitiés à tous et toutes
Nicole

Auteur
SANDYJOJO
Membre
#135 | Posté le:
8 Juil 2012 13:09
 
Oui, je pense aussi que Toupi aurait souffert, morte de faim. Tu n'as pas à culpabiliser Nicole, tu as accompli, ô combien dur, l'acte d'amour ! C'est dingue ce que les chats (ou chattes) peuvent accomplir : manger dans ta main alors que chez le véto .... (encore une preuve d'amour) ! C'est vraiment à double sens : si on les aime très fort, ils nous le rendent au centuple !!!!

Biz. Sandrine

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