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Parnelle... doux souvenir

Auteur
Migisa
Membre
#1 | Posté le:
2 Juil 2012 16:07
| Edité par :Migisa
 
Ma Pupuce Parnelle est partie il y a un an déjà... j'avais l'intention aujourd'hui de raconter entièrement la séquence de cette maudite journée du 2 juillet mais c'est bien trop triste et trop dur. Je le ferai un autre jour, histoire d'expurger, d'exorciser encore la peine.

Je préfère raconter et célébrer des souvenirs plus heureux. Quand elle était toute petite, j'ai dû la laisser, elle et sa maîtresse, pendant de longues semaines, pour un séjour à l'étranger. Je me demandais comment la mimine réagirait à mon retour car je ne l'avais connue que quatre ou cinq semaines. Me reconnaitrait-elle? Serait-elle distante? Intriguée?

Le jour de mon retour, ma femme a ouvert la porte et cette petite minoune qui avait bien poussé s'est avancée vers moi et m'a identifié aussitôt, pas de démonstration excessive mais quelques petits miaous et galopades, elle semblait satisfaite.

C'était la fin des vacances d'été et j'ai pris la décision de jouer beaucoup avec elle, histoire de compenser: cache-cache dans la maison, courses-poursuites dans le jardin, ficelle-bouchon-lancer de balle et tutti quanti et à défaut d'être ce que je suis devenu des années plus tard (son papa et son dieu) j'ai acquis rapidement le statut du "Monsieur avec qui on joue".

Un de ses moments favoris était quand je la prenais, la mettais sur le dos et lui grattais son petit bidou blanc. C'était drôle car elle semblait réagir comme un humain à qui on fait des papouilles ou des gratouilles, elle écartait les pattes de devant et de derrière au maximum et ouvrait grand la goule tout en bougeant la tête, comme si elle riait...

Ce souvenir m'est cher car ce rituel a duré jusqu'à la fin de sa vie, avec une grosse différence cependant. Une fois adulte, elle a cessé d'apprécier ces séances de gratte-bidous, quand je la prenais dans mes bras pour la mettre comme d'habitude sur le dos, elle faisait la tronche, saisissait ma main si je l'approchais de son ventre et parfois elle me mordillait voire me mordait si j'insistais...

Je l'ai donc fait moins souvent mais de temps en temps, ça me prenait et hop, Parnelle boudassait un peu et je la libérais avec un petit bisou sur la tête, ce qu'elle adorait.
Plus âgée, elle est devenue plus fataliste, elle se laissait faire avec un air du genre "ah la la, bon, si ça lui fait plaisir" et elle regardait sa maîtresse avec insistance et un autre air qui disait "tu crois que ça va être long, il est ch*** avec ça"...

Vous n'avez pas idée de combien ce petit rituel me manque en ce moment précis...

Auteur
JHYL
Membre
#2 | Posté le:
2 Juil 2012 19:21
 
Bon courage Migisa, j'imagine comme ça doit être dur pour vous aujourd'hui, je l'ai aussi vécu mais moi j'étais tout seul. j'avais même pris un jour de congé pour planter un arbre pour elle, deux arbres en fait. Et ceci sous un orage de fin du monde ...
Une pensée pour ta belle Parnelle.

Jimmy

Auteur
Ammonet
Membre
#3 | Posté le:
2 Juil 2012 20:24
 
Moi aussi je pense à toi et à ta femme, Migisa, car comme je disais, ces jours anniversaires sont vraiment durs à vivre. On ne les oublie jamais, ces chats qui ont eu une place spéciale dans notre vie. Presque 15 ans après la mort de ma Tigrou, il m'arrive encore de me réveiller en larmes parce que j'ai rêvé d'elle... Et ma Toupi, qui ressemblait un peu à Parnelle, physiquement, mais avec un nez noir... Et Cally et "la machine" - il faudra que je vous raconte ça, un de ces jours... Et ma Pussy qui m'est littéralement morte dessus alors qu'elle (semblait) aller bien... Et... et...

Si tout l'amour qu'on a partagé avec eux est stocké quelque part, ça doit faire un sacré réservoir !

Amitiés en particulier à toi, ton épouse, et Sandrine, dont le Bibou est décédé le même jour que Parnelle.
Nicole

Auteur
pacificelectric
Membre
#4 | Posté le:
3 Juil 2012 10:27
 
Jamais je n'ai réussi à toucher le ventre de Mélusine, je suppose que certains chats sont très sensibles et chatouilleux à cet endroit, si jamais je me hasardais à la gratter là, elle sortait automatiquement les griffes, et avec tous les gratte-griffes qu'elle avait dans l'appartement, elle tranchait comme un rasoir.... mais bon, cela n'empêche que nous avons passé de merveilleux moments ensemble!

Auteur
AMARIE
Membre
#5 | Posté le:
3 Juil 2012 22:10
 
C'est étrange mais mon PANCHO aimait que je lui caresse le ventre ... il se mettait sur le dos et j'avais droit à lui faire de petites caresses ... mais toute petites car si çà durait trop longtemps il se refermait alors comme une huitre et là il vallait mieux retirer le bras et en vitesse car ça fait mal !!! En plus ce n'était pas un petit minou ... par contre je pouvais lui caresser les flancs pendant des heures.

Aujourd'hui j'ai VIOLET ... une belle bête de 6kg et de bientôt 5 ans ... mais obsédée par les frottages de ventre. Elle ne pense qu'à çà. Quand je descend au jardin elle se tortille jusquà ce que je vienne lui gratouiller son ventrou tout blanc. Sur mon lit elle s'étire au maximum les quatre pattes bien tendues et là il faut lui frotter le ventre vigoureusement. Au début j'hésitais car c'est dit dangereux ... mais elle me fait penser à mes chiens qui eux faisaient çà. Mais là c'est plutôt considéré comme un signe de soumission au maitre ou de jeu. Mais un chat ? là elle m'a épaté car comme elle dort avec moi ... si je me lève là nuit mademoiselle vient parfois réclamer son petit gratouillis de ventre. J'en profite. Ce sont de bons moments partagés.

Je comprend combien cet échange avec PARNELLE doit manquer. Sur le moment tout cela parait évident ... mais quand on l'a perdu ... c'est là que çà fait mal.
Malgrès le temps passé ces fous rires avec mes chiens me manquent ... et je pense me manqueront toujours.

Je voulais aussi dire qu'hier quand j'ai vu le nom de PARNELLE sur la liste : çà m'a fait un choc et j'en avais la gorge serrée. Je ne la connais qu'à travers ses aventures. Mais j'ai eu l'impression que moi aussi j'avais perdu une minouchette.
Gràce à tous les récits de son Dieu-Papa, j'ai adopté PARNELLE ... et je ne suis sans doute pas la seule içi.
Voilà pourquoi je vous ai parlé de mon PANCHO et de VIOLET : ce sont des bonheurs que nous avons partagé.
Je ne sais quoi dire de plus ... je comprend votre chagrin Ă  tous les deux.
Mais en nous quittant, PARNELLE ... HYALINE... PANCHO ... Ils nous ont laissé de merveilleux cadeaux : les souvenirs partagés.
Avec toute mon amitié ANNE-MARIE.

Auteur
Migisa
Membre
#6 | Posté le:
3 Juil 2012 23:11
 
Merci pour ton (tes) message(s) Anne-Marie. Je suis content que d'une certaine façon, les gens connaissent Parnelle à travers les histoires et anecdotes que je poste de temps en temps. J'ai l'impression de la faire "continuer" ainsi. J'aurais préféré raconter ses aventures de son vivant, il aura fallu qu'elle nous quitte pour que je livre tout ça.
Quand elle était avec nous, on parlait peu d'elle dans notre entourage -pas intéressés, peu compréhensifs sur ce qu'elle représentait pour nous- on parlait d'elle avec elle et devant elle surtout...

Auteur
Ammonet
Membre
#7 | Posté le:
5 Juil 2012 12:19
 
Migisa, c'est dommage que ton entourage ne soit pas intéressés par ces merveilleux récits sur Parnelle ! Moi j'ai la chance de vivre dans une "famille à chats", où tout le monde les aime et adore entendre ces récits. ça nous vient de mon grand-père, je pense, lui qui nourrissait des chats errants dans son jardin (ma grand-mère, une vraie pisse-froid, n'aimait pas les chats et il n'a donc jamais pu en adopter chez lui... Non, je n'aimais pas ma grand-mère, ça se voit???) Mais tous les autres membres de la famille aimaient les chats et en avaient, à commencer par ma tante, qui recueillait tous les chats perdus du quartier (à un moment elle en avait six ou sept, je crois) et s'est même retrouvée avec une tortue égarée qu'elle a gardée jusqu'à sa mort (la tortue a été adoptée par la belle-mère de sa fille après son décès).

De temps en temps, le soir, à table, je raconte à ma soeur une des dernières aventures de Parnelle, ou je parle des repas de Noël de Hyaline, et non seulement elle aime écouter ces récits, mais elle se souvient maintenant des noms, même si elle ne vient jamais sur le cimetière. Comme Amarie, nous avons maintenant un peu le sentiment de les avoir connues...

Amitiés
Nicole

Auteur
Migisa
Membre
#8 | Posté le:
14 Avr 2015 23:31
 
Elle aurait eu 19 ans ces jours-ci…je dis bien ces jours ci car nous n’avons jamais su quel jour exactement elle était née. Les gens qui nous l’ont cédée « contre bons soins » avaient placé cette minuscule crevette sur un grand lit, elle devait avoir deux mois à tout casser, à la mi-juin 1996, à peine sevrée alimentairement.

Nous l’avons prise et elle a vécu 15 longues années à nos côtés. Des liens, des aventures, des drames aussi, nous avons failli la perdre à trois reprises au moins. La première fois un accident inexpliqué qui lui fit perdre près d’un poumon tout entier, elle avait un peu plus d’un an. Puis quelques années plus tard, une lamentable garderie nous l’a égarée et ce furent 5 longues semaines de recherches et d’angoisse. Enfin, quand elle a eu six ans, une vilaine bronchite infectieuse…

Elle était feu et glace, fureur et tendresse, une minoune d’une rare intelligence. Après avoir vécu libre pendant dix ans dans une maison qu’elle adorait, avec un immense jardin, elle nous a accompagnés dans plusieurs déménagements et contrainte et forcée elle est devenue une chatte d’appartement. Nous ne l’avons pas vu vieillir, elle dormait plus, et plus longtemps, elle était devenue très sage et un peu angoissée. Et un vilain samedi, alors qu’une insuffisance rénale se déclarait, sa vieille blessure s’est ouverte à nouveau et elle est partie en un après-midi.

Ça a été la fin d’une époque et un déchirement terrible. Même la mort d’un être humain ne m’a autant affecté que le départ de Parnelle qui lors des derniers mois me regardait et me traitait comme un demi-dieu. Le temps a passé, j’ai mis mon chagrin derrière moi et j’ai appris à vivre sans elle mais pourtant en écrivant ces lignes, je suis triste. Mon premier chat, Parnelle, si exceptionnelle…

Auteur
KEKER
Membre
#9 | Posté le:
15 Avr 2015 05:55
 
Bonjour,

Je comprends, car à moi aussi les bons moments partagés avec Duchesse me manquent affreusement, ces petits matins où je lisais sur le canapé avant de partir au travail, et où elle se blottissait contre moi... tous ces moments qui ont suivi le décès de ma mère et où elle donnait l'impression de la pleurer elle aussi, et où elle s'efforçait de partager mon chagrin, oui elle était exceptionnelle...

Il vous reste les souvenirs, vous avez vécu deux belles histoires d'amour avec vos minettes, il faut garder en mémoire le souvenir des jours heureux, c'est ce qui nous aide à avancer.

Je me régale à lire les aventures de Parnelle et de Réglisse, continuez à nous parler d'elles, elles vivent toujours dans le souvenir.

amitiés,

Anne-Marie

Auteur
Ammonet
Membre
#10 | Posté le:
16 Avr 2015 12:33
 
On ne les oublie jamais, c'est sûr ! A chaque nouvelle mort, c'est un peu de nous qui s'en va avec l'être qu'on perd, qu'il soit humain ou animal. Pour moi, il n'y a pas de différence. Une vie, c'est une vie. Les souvenirs de l'amour et des joies ou des combats qu'on a partagés avec nos disparus - et aussi le souvenir des conflits, parfois... - reste en nous à tout jamais, et nous rend, je ne saurais dire... plus riches, plus pauvres ? Plus près de la mort nous-mêmes à chaque fois, c'est sûr, ne serait-ce que de façon statistique.

J'ai encore quatre chats que j'aime. Mais certains restent pour ainsi dire "vissés dans ma mémoire", ils (plutôt elles, car mes grandes amours ont été avec des chattes...) n'en partiront qu'à ma mort, ou si, arrivée à un âge plus ou moins "grand", ma cervelle se barre en c... Ce qui est, hélas, un sort plus probable que gagner au Loto !

Mais j'ai parfois le sentiment que ce que j'ai eu avec elles, personne ne pourra me l'enlever. Alors qu'il suffirait d'un bête petit caillot de sang dans mon cerveau pour que tout ce que j'ai été et tout ce que j'ai vécu s'efface à jamais, même si mon corps continue à vivre. C'est dire la précarité de l'existence, qui rend peut-être encore plus précieux ces souvenirs ô combien provisoires...

Nicole

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