dans ma quête pour comprendre j'ai contacté le vieux vétérinaire (le Dr B., aujourd'hui à la retraite) qui avait sauvé notre Parnelle d'un terrible accident il y a de cela 16 ans. Je lui ai écrit ceci:
"Bonjour cher docteur
je reviens vers vous car nous avons vécu un drame affreux... dans la nuit du 29 au 30 septembre, vers 2H30, la petite Réglisse m'a réveillé: elle courait partout, grognait, se léchait et se grattait... j'en ai déduit que des puces (nous avons des loirs au grenier) ou une punaise la torturaient... je n'avais plus de frontline en réserve et dans la panique du moment, je lui ai appliqué un anti-puces que j'avais en stock, j'ai compris aussitôt l'avoir fait que ce qui pouvait être tolérable pour nous pouvait être dangereux pour un chat, cette saleté contenait de la bifenthrine... j'ai réagi très vite et l'ai emmenée à la clinique où son traitement a commencé moins de 45 mn après l'incident... elle allait vraiment mieux le lendemain mais elle est morte la nuit suivante... nous sommes effondrés, moi surtout car avec le temps, c'était devenue ma petite minette.. elle était magnifique, très bébé dans sa tête, joueuse et incroyablement sociable, elle avait pris dans mon coeur une place aussi grande que Parnelle...
je porterai longtemps le poids de la culpabilité, mon incroyable négligence et inconscience... quand je pense qu'on la gardait cloitrée pour lui éviter voitures, accidents et mauvaises rencontres..."
et voici ce qu'il m'a répondu
"Mon cher Miguel, chers tous les deux Je comprends bien votre désarroi et votre chagrin. c'est toujours très triste de perdre son petit compagnon, et vous avez déjà vécu ce drame avec la petite Parnelle. Mais c'est encore pire dans ces circonstances. Et votre sentiment de culpabilité est compréhensible, mais il n'est pas justifié. Vous avez agi contre cette attaque de parasites avec les moyens que vous aviez à ce moment là , à la maison. Et il fallait le faire. Ne rien faire aurait été coupable! La malchance a voulu que le produit utilisé contenait une pyrèthrine que l'organisme de votre cocotte n'a pas supporté.
Il est clair que nous sommes environnés de chimie dont on ne soupçonne la toxicité. Et nos petits compagnons chats sont particulièrement sensibles. Longtemps le souvenir de votre Gluglue va vous poursuivre. Mais, cher Miguel, il ne faut pas vous sentir responsable. Il y a aussi une part de destin dans ce départ prématuré. Comme pour Parnelle, le temps va vous aider peu à peu, non pas à oublier, mais à retrouver la paix..."
ses paroles m'ont un peu apaisé et elles ont une résonance étrange car dans d'autres circonstances j'ai tout récemment rencontré la personne qui fut la "nounou" (famille d'accueil) de Réglisse et elle m'a dit que les "chats venaient à nous avec une mission, un destin..." |