Bonjour,
A l'occasion de l'anniversaire de la disparition de ma NĂ©nette, 2 petites histoires la concernant.
Un jour, ma Nénette était allée se balader dans la rue, et bien sûr, je surveillais pour qu'il ne lui arrive rien. La voyant revenir vers la maison, j'ouvre le portail et la regarde venir vers moi, toute tranquille. De loin, je voyais qu'elle avait quelque chose à la gueule, sans distinguer ce que c'était. Arrivée devant moi, je m'aperçois avec horreur que la belle tenait une bestiole grise, une énorme souris ou un petit rat. Elle, par contre, semblait fort heureuse de sa chasse. La belle rentre dans le jardin, pose son butin sur la première marche de l'escalier extérieur, et commence à se régaler de cette belle prise. Apparemment, c'était drôlement bon, elle se léchait les babines. Moi, je la regardais faire, et surtout, j'entendais le craquement des os de sa pauvre victime. Au bout d'un moment, elle a arrêté de manger et a laissé la moitié du corps sur la marche. Elle avait mangé la moitié de la bestiole, laissant la partie arrière, la plus dodue, et la queue. Elle me regardait comme pour me dire "t'as vu, je t'en ai laissé la moitié, et en plus le morceau le plus charnu". Vous parlez d'un cadeau, beurk ! Je lui ai laissé le reste de la bestiole sur la marche, au cas où elle aurait une petite faim plus tard, mais elle passait à côté sans y prêter la moindre attention. Non, c'était ma part, elle n'y touchait pas. Au bout d'un moment, j'ai pris une feuille d'essuie-tout, j'ai attrapé "ça" par la queue et je l'ai posé sur le trottoir, me disant que cela ferait les délices d'un autre chat. Ce qui a été le cas. Elle ne m'a jamais fait un autre cadeau ; peut-être avait-elle été déçue de voir le peu de cas que j'en faisais !
Nénette avait un amoureux, un beau chat gris que j’avais surnommé « Mimigris » (très original !). Dès qu’il la voyait, il allait vers elle, mais jamais il ne lui manquait de respect. Non, être près d’elle suffisait à son bonheur. Nénette, elle, faisait comme si elle ne le voyait pas. Un jour, Nénette était en vadrouille dans la rue, et je la surveillais depuis une fenêtre à l’étage. Elle était sur le trottoir, au soleil, ne semblant se décider ni à aller dans le jardin du voisin, ni à rentrer. Arrive Mimigris qui, comme à son habitude, s’approche d’elle et lui fait les yeux doux. Sauf que ce jour-là , la belle n’était pas d’humeur à se laisser conter fleurette. Elle l’a laissé passer, et dès qu’il l'a eu dépassée, elle lui a filé une avoinée. Catastrophée à l’idée qu’ils puissent se battre, je suis descendue aussi vite que j’ai pu pour aller défendre ma Nénette. Arrivée dehors, j’ai vu ce pauvre Mimigris qui regardait ma Nénette avec de la tristesse dans les yeux, semblant lui dire « mais pourquoi tu m’aimes pas, je t’aime, moi ». La belle a tourné les talons sans un regard pour Mimigris, et est rentrée chez nous. De ce jour-là , plus jamais Mimigris ne s’est approchée d’elle. Il se contentait de la regarder à distance respectueuse et respectable, avec toujours le même regard triste.
Bonne journée à toutes et à tous Marie-Catherine |