L'anecdote la plus frappante de la vie d'Orion, c'est le jour où nous avons failli le perdre. C'était pendant la canicule de 2003. C'était encore un jeune chat assez "pénard" mais qui adorait manger. A l'époque, j'habitais près d'un McDo et je ramenais de temps en temps un repas chez moi. Toupinette et Orion ne manquaient jamais de venir quémander des morceaux de steack (Toupi a mangé dans mon assiette toute sa vie...) et je leur donnais facilement la moitié de la portion de mon Big Mac. J'étais complètement épuisée par la canicule, il faisait 36 dans mon appartement nuit et jour et j'avais l'impression que mon cerveau fondait en même temps que le reste de moi. Je vais donc au mcdo, je reviens, je commence à manger, hop, Toupi se matérialise à côté de mon repas. Je lui donne des morceaux. Puis, au bout d'un moment, je me dis, "Tiens, Orion ne vient pas? C'est bizarre..." Je l'appelle. Rien. Je le cherche dans l'appart, y compris dans les placards où mes chats se faisaient enfermer de temps en temps. Rien.
Puis, terrorisée, je me souviens que la veille, pour essayer d'aérer un peu, j'avais laissé la fenêtre de la cuisine ouverte en fermant la porte pour que les chats ne puissent pas sortir (j'habitais en rez-de-chaussée sur jardin, dans une grande maison où était aussi le reste de la famille). Je me dis, "Il a dû sortir sans que je le vois !" Morte de trouille, je sors sur la terrasse devant la maison. Il y avait une rue très passante, une nationale, mais heureusement, assez loin de la maison elle-même. J'appelle. Toujours rien. Je parcours tout le jardin, toujours en appelant. Puis j'ai l'idée de regarder dans les deux niches que nous avions installée pour les nombreux chats d'extérieur que nous nourrissions en plus des nôtres. Première niche, rien. Deuxième niche... Et, là , d'un seul coup, voila t y pas que la niche me regarde ! Deux yeux verts brillaient au fond. C'était mon Orion, qui était effectivement sorti, qui avait passé toute la nuit et une partie de la journée dehors, mais qui s'était réfugié dans la niche et apparemment n'en avait pas bougé.
Je l'appelle, mais il avait tellement peur qu'il ne bougeait pas. Alors, je le raconte comme je m'en souviens, mais vous verrez qu'il y a un "hic" quelque part: je plonge les mains dans la niche, j'attrape Orion par les deux pattes avant, je l'extraie de la niche, je me retourne, et, avec ma troisième main, j'ouvre à la volée la porte fenêtre en n'oubliant pas de la refermer derrière moi, et je jette Orion dans la pièce. Il a filé se cacher je ne sais où, je ne l'ai pas revu de deux bonnes heures et pourtant il devait avoir faim !
Cette histoire de troisième main m'a toujours perturbée, parce que, vraiment, c'est comme ça que je me souviens du truc...
Quelle chance il a eu, et j'aie eue, qu'il soit resté là dedans tout ce temps ! J'avais le cerveau à moitié fondu, comme j'ai dit, mais je ne me serais jamais pardonné de l'avoir perdu comme ça s'il s'était enfui. Moi qui faisait toujours hyper attention que les chats ne sortent pas...
Voilà une petite histoire que je recopierai sur sa page ! Amicalement Nicole |