Bonjour à tous, Je propose une nouvelle thématique car c'est un sujet que j'ai vécu et qui pose un problème de deuil car son sujet est dématérialisé mais lié à l'espoir. Le titre que j'ai donné pour cette discussion est celui d'un film qui est sorti au printemps 1996 et montre la mise en place de la solidarité d'un quartier de Paris pour retrouver un chat qui avait disparu du domicile d'une jeune fille.
En ce qui me concerne, je vous résume ici, de façon factuelle, un épisode de la vie de Larissa, petite chatte, même chaton de 5-6 mois, British Shorthair et soeur ainée de Mélisande et Mélusine que vous connaissez ici car ayant disparues récemment. Elle était de la portée précédente issue des mêmes parents Ronco von Takataka, le père, un Scottish tigré et Silver Angel, la mère une Bristih Shorthair. Il y a 20 ans que cela est arrivé : Larissa était passée en pleine nuit par la fenêtre, pourtant, si peu entr'ouverte du bureau d'un appartement situé premier étage, elle avait du la pousser car il y avait une petite tablette en-dessous qui facilitait malheureusement son accès. Nous dormions d'un sommeil lourd dans la pièce d'à côté car nous n'avions pas entendu son départ. Le matin les placards furent fouillés en tous sens et de fond en comble : elle avait disparue et en plein mois de janvier ! Son numéro de tatouage fut communiqué aux vétérinaires des alentours, des affichettes collées sur les poteaux de plusieurs rues de la ville tout autour. L'association l'Ecole du Chat nous avait prêté une petite cage avec trappe qui permettait de mettre au fond de la pâtée afin d'y attirer un félin qui roderait aux alentours. On se levait à 6 h pour aller visiter cette cage placée dans des jardins de voisins : c'était invariablement un tigré gourmand qui pestait de sa mésaventure mais se laissait avoir plusieurs fois. Il y avait de la neige et on scrutait les empreintes de pattes pour débusquer le passage d'un félin. Bref, l'espoir nous taraudait. Un jour une conductrice de bus disait au téléphone, suite à la connaissance du papier affiché, avoir aperçu devant ses phares, un chaton gris qui traversait mais aucune trace détectable le jour et tout le monde restait muet dans cette partie de la ville. La chatte était très belle, ses grands yeux resplendissaient comme des diamants vert émeraude, sertis de fourrure en traits d'eye liner noirs. On n'a jamais su si elle avait été adoptée ou si un employé de la ville au coeur dur l'avait glissée dans un sac en ayant trouvé son petit corps vide de son âme partie au paradis des chats à cause d'un véhicule ou d'une faiblesse due au froid.
Je fais des efforts de mémoire car cela peut donner des idées ou permettre de s'exprimer si des personnes ont vécu ou vivent ce désarroi devant l'absurdité du destin. Amitiés. Eveline |