Il y a cinq ans nous quittait Mélusine, emportée par une maladie foudroyante dont nous n’avons même pas la certitude qu’elle ait été clairement identifiée. Elle devait subir des examens le jeudi mais elle nous a quittés le mercredi.
Nous n’avons rien vu venir, ni Eveline ni moi. Quelques jours avant elle a cessé d’être active et restait prostrée sur un coussin. Mais en même temps, elle faisait du beau poil d’hiver, car cette année-là il avait beaucoup neigé au même moment. J’ai même pris Mélusine dans mes bras pour lui montrer la neige par la fenêtre!
En regardant les photos que j’avais prises de Mélusine sur les mois précédant sa mort, il est devenu clair qu’elle vieillissait prématurément et adoptait des comportements de vieux chat, restant prostrée longtemps dans des cachettes ou des coins qu’elle ne fréquentait pas auparavant. Et cela a fait naître en moi une culpabilité que je ressens toujours, et je m’en veux de n’avoir pas ressenti qu’elle était malade et allait partir.
C’est quand je l’ai vue trébucher et perdre l’équilibre alors qu’elle marchait dans le salon que j’ai soudain eu un choc révélateur et j’ai aussitôt prévenu Eveline qui l’a emmenée chez le vétérinaire. Trop tard pour la sauver et elle a dû être euthanasiée le mercredi, soit le surlendemain de son admission à la clinique vétérinaire.
C’est là que Mélisande a fait une dépression et elle a commencé une nouvelle vie chez Eveline.
Cinq ans après le sentiment de n’avoir pas tout fait pour sauver Mélusine est encore présent, et je remercie tous ceux qui penseront à elle spécialement aujourd’hui.
Et pour se remémorer les bons moments, quelques photos quand elle et Mélisande étaient chatons...