Pour ma part, tous mes chats et ceux de la famille ont été crématés en incinération collective. Ma soeur a fait incinérer individuellement trois chats, mais j'ai choisi le collectif pour deux raisons: - le coût. Je préfère garder cet argent pour d'autres animaux en détresse. - bien que voir une urne ne me gêne pas (et il y a celle de mon père chez nous !), ça ne m'apporte rien non plus. Les souvenirs sont surtout dans le coeur, ce qui reste dans l'urne n'est plus notre compagnon, juste un résidu matériel vidé de son sens (pour moi en tout cas). Je ne critique pas, bien entendu, les choix des autres, car nos motivations et notre psychisme sont tous différents. Pour mon propre cadavre, j'ai demandé l'incinération suivie du répandage immédiat dans le jardin du souvenir du crématorium. Je vous garantis que si l'incinération collective existait pour les humains, j'aurais aussi fait ce choix pour moi. Pour dire que, de mon point de vue, l'incinération collective n'est pas un manque de respect. Maintenant, mettre un animal à la poubelle comme un vulgaire déchet ménager, ça me fait mal au coeur. J'ai dû le faire une fois pour un chaton trouvé mort dans mon jardin. La mairie a refusé d'envoyer le camion de ramassage (normalement, ils sont obligés, pourtant !) et le dimanche soir, j'ai dû me résoudre à cet acte car on était en été, et... je vous passe les détails. Mais à ce jour, quand j'y pense, j'ai encore un serrement de coeur. Et ça fait pourtant 12 ans. Désormais, j'apporte le chat à mon vétérinaire pour lui assurer un départ décent, pour ceux qui ne décèdent pas chez lui, ou il l'emmène avec lui pour les euthanasies à domicile. A la maman de Caramel: oui, ça nous brise le coeur quand on voit un autre de nos chats chercher le disparu ! C'est dur, et même si vous n'arrivez pas à déterminer ce que ressent la maman féline de votre Caramel, il est certain que ça crée un déséquilibre. Un de nos chats, Fiou-Fiou, a attendu sa compagne décédée (au vétérinaire, car elle avait été empoisonnée) pendant des mois, assis sur la poubelle d'où il la guettait tous les soirs. Il avait fini par oublier, quand même, mais c'était difficile pour les humains présents. Sachez en tout cas que nous sommes tous avec vous dans ce deuil, et que tous et toutes nous partageons votre chagrin. |