Ma tant aimée Sécotine, ma tendre Amie.
Voici que tu m’as quittée et c’est bien la première fois que tu me fais sangloter.
Ta vie aura ressemblé à celle d’une bougie.
Quand on allume une bougie, la flamme vacille et l’on craint qu’elle s’éteigne.
Toi, tu es née dans un buisson dans l’Essonne et quand on t’a découverte (avec ta sœur et ton frère), tu devais avoir 2 mois et tu avais un tel coryza que l’on ne voyait même plus tes yeux.
Direction Paris, dans le coffre de ma voiture (« ben » oui, je n’avais pas à l’époque de panier à chat). Tu as été soignée et telle la flamme d’une bougie, tu t’es affirmée et tu es devenue très jolie (ta sœur a pu également être sauvée … mais pas ton frère).
Pendant presque 15 ans tu as été une compagne sans aucun défaut. Tu étais une maîtresse-chatte. Tu as vu arriver Neige, Sidouce, Ty Cauz, Châtaigne, Arki et Mickey. Tu as accepté tout le monde et tous te respectaient. Un seul de tes regards suffisait. J’ai même vu une fois Ty Cauz reculer devant toi. Belle démonstration d’autorité. Une main de fer dans un gant de velours. Quand des amis venaient à la maison, cérémonial « cuisine ». Tu sautais sur le plan de travail, tu miaulais et donnais des coups de tête et l’invité devait … te caresser et de « bisouiller » !!!!
Bien sûr j’avais également adopté ta sœur appelée « Petite Sœur » mais cette dernière (un amour elle aussi) nous a quitté à 8 ans d’une pancréatite aigue.
Indépendance. C’était un mot qui n’appartenait pais à ton vocabulaire. Ah !! le petit coup de patte dans le lit pour que je soulève la couette. Tu en as passé des nuits dessous collée bien à moi. Mais comment pouvais-tu respirer !!!!
Petit à petit tu as vieilli et ta flamme s’est mise à re-vaciller. Tu as commencé à maigrir, tu n’étais pas malade, non, c’était juste les années qui passaient comme elles passent pour tout le monde.
J’aurais aimé que tu choisisses d’éteindre seule ta petite flamme. Mais non, tu as préféré que cela soit moi qui souffle dessus (avec l’aide de notre vétérinaire).
La bougie s’est éteinte hier matin. Même Paris était très triste de te voir partir car il pleuvait sur la capitale.
Je t’aime ma si belle et si gentille Sécotine. Tes cendres vont revenir à la maison et tu seras de nouveau chez toi avec nous.
Attends moi maintenant que je te rejoigne, toi et tous les autres 4 pattes qui ont croisé mon chemin.
Que c’est dur la mort d’une amie ….
|