Ce matin, sans un bruit, sans un cri, la vie s'est enfuie.

Hier midi en rentrant à la maison, nous avons trouvé Triscotte (chatte vivant en semi liberté) sur le chemin d'accès de la maison, elle était assise et ne bougeait pas. Yannick est descendu de voiture pour la prendre afin de libérer le passage, mais nous avons trouvé une Triscote toute molle avec le ventre gonflé, nous sommes directement allés chez le vétérinaire.
Sa température était de 35°, il l'a mise sous perfusion et a exclu une morsure de vipère ou une intoxication. Il pensait plutôt à un choc avec une voiture.
Dans l'après midi, des problèmes respiratoires sont apparus, elle a passé une radio et tout choc avec une voiture a été écarté.
Par contre la prise de sang a révélé un taux d'urée tellement élevé que l'appareil n'a pas pu le mesurer et un taux de créatinine 5 fois supérieur à la moyenne.
Hier soir, j'ai passé 3/4 d'heure avec elle, elle ne semblait déjà "plus là", mais elle ronronnait lorsque je la caressais en lui parlant.
Mon véto a évoqué la desctruction des reins et m'a dit que la nuit serait décisive.
Ce matin le véto m'a appelé pour me dire que Tricote était toujours en vie, mais qu'elle souffrait.
Il lui avait fait passer une échographie, sur laquelle on pouvait voir un rein qui avait doublé de volume avec de nombreux abcès dont certains avaient éclaté en provoquant une péritonite. Si un seul rein avait été touché sans péritonite, le véto aurait pu tenter une intervention mais là il n'y avait plus aucune autre solution que de la laisser partir.
Ce matin, lorsque je suis arrivée à la clinique vétérinaire, j'ai tout de suite vu qu'elle souffrait et qu'elle "n'était plus là"
Elle s'est éteinte toute seule, sous mes caresses et ma voix, le véto n'a pas eu le temps d'intervenir pour la soulager, Tricote avait déjà rejoint le paradis des chats.

Au revoir ma Triscote, je n'oublierai jamais l'accueil que tu nous réservais lorsque nous arrivions, ni même nos "longs dialogues" lorsque tu me regardais étendre le linge. Tu étais une bavarde invétérée et ta voix me manque déjà.
J'ai ramené ton corps sans vie avec moi pour que tu rejoingne le jardin de nos chers disparus, sur ton territoire que tu as tant arpenté et défendu au cours des neuf années que tu as vécu.

Voilà l'image que je veux garder de toi, et estomper ma vision d'horreur lorsque la mort est venue te chercher.