Ma puce a commencé à ne plus manger dimanche soir, mais son comportement était normal, tout allait bien de ce côte. Et puis cela arrive parfois de bouder ses croquettes. Je lui donnais d'autres choses du coup, mais elle commençait à tout refuser. Dans la nuit de mardi à mercredi j'ai constaté qu'elle était soudainement devenue très amorphe et ne voulait vraiment plus rien.

Direction le vétérinaire : insuffisance rénale foudroyante...

Elle a été mise sous perfusion un jour, puis deux... avec retour chez moi le soir pour ne pas la stresser vu son grand âge (pas loin de 18 ans). Les perfusions n'ont donné aucune amélioration ni les aliments speciaux Recovery, elle montrait du désintérêt pour tout, sauf pour les câlins et ne voulait que rester blottie contre moi. Je l'ai veillée 3 nuits durant sans dormir à la cajoler, à lui parler doucement mais rien n'y a fait... Des larmes, et encore des larmes

Elle n'arrivait plus à se mettre debout, juste pour changer de pose dans le lit et se serrer contre moi. Dans la nuit de vendredi à samedi (hier donc), j'ai dû me résoudre à l'évidence : les perfusions ne servaient à rien, ses reins étaient trop abîmés pour fonctionner, elle n'urinait même plus ni ne buvait. Pourtant elle ne semblait pas souffrir, juste très très très fatiguée. Des larmes et toujours des larmes

Je l'ai donc ramenée comme prévu chez le vétérinaire mais ai refusé la 4ème perfusion. Il était temps de laisser partir ma chérie, qu'elle trouve enfin le repos qu'elle méritait. Ce n'était plus une vie de ne plus manger, pas se déplacer...

J'ai tenu à assister à ses derniers instants pendant la piqure, si dur que ce fut et c'est peu dire que j'ai craqué en la voyant partir peu à peu tout en la caressant et l'embrassant. Tout comme en ce moment quand j'écris ces lignes...

Elle est maintenant partie et j'ai juste un immense vide en moi... Plus que mon chat, c'était mon amie. Elle a toujours été en mode câlin avec moi quand ça n'allait pas, elle le sentait et se blottissait toujours contre moi, surtout quand récemment encore je traversais des choses pas faciles.

Et maintenant quoi ? Elle ne sera plus jamais à côté et on ne s'épaulera plus jamais comme avant... La seule chose qui me soulage c'est de me dire que je l'avais sortie il y a un certain nombre d'années de la rue alors qu'elle allait mal déjà et que j'ai pu lui offrir des années où elle semblait heureuse avec moi. Si seulement elle pouvait me dire que je lui ai apporté le quart de ce qu'elle m'a apporté à moi, alors rien que ça ça me ferait du bien.

La vétérinaire m'a dit que j'avais pris la bonne décision car elle ne souffrait pas en effet. Juste fatiguée et qu'elle avait besoin de dormir...

Alors maintenant, dors ma chérie, ma petite Kyoko, tu seras toujours dans mon coeur et dans mes pensées. La plus gentille des petites minettes du monde, ma grosse boost, ma grosse leuh (des petits surnoms délires suite à tout ce qu'on a vécu)...

Je garde pour moi les moments de bonheur sinon j'en aurais pour des dizaines et dizaines d'heures d'écriture ici. Et seul le temps me permettra de les remettre en avant et que je retrouverai le sourire en y pensant. Mais en attendant...

Des larmes et rien que des larmes...

Je t'aime...